J'ai lu ce roman dans la cadre d'un concours france-québec. Premier livre que j'ai lu de ce concours, voilà mon impression:
Des personnages aux caractères et aux attitudes développées, intéressantes, affirmée qui laissent parfois incrédules mais qui apporte une touche d'originalité au récit.
Le récit est raconté sous trois point de vue ce qui aménage un petit suspens et permet aux lecteurs d'être pratiquement omniscient.
Je suis un peu déçue du fil de l'enquête qui est à mon goût trop plat et la fin convenue, sans réelle surprise.
Le style d'écriture est fluide, agréable à lire.
En bref, c'est un roman sympathique mais sans réelle surprise, le véritable atout étant les personnages et surtout leurs caractères.
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lu dans le cadre du prix littéraire France Québec
le titre m'a étonné mais je suis vite entrée dans l'histoire 3 personnes distincts on ne sait pas trop ce qui les lie en tout cas ils sont bien campés crédibles livre intéressant le choix va être rude entre : bercer le loup le poids de la neige et celui ci en tout cas contente de participer à ce prix et d'avoir découvert ces auteurs que je n'aurai lu sans cela de belles découvertes !
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Un suspense intense, accrocheur. Mais que s'est-il passé pour qu'un enquêteur de la police sans reproches décide, le lendemain d'un interrogatoire, de disparaître?
En parallèle, nous suivons les points de vue de trois personnages clés en lien avec cette histoire, lesquels nous conduisent à la vérité que l'on veut à tout prix connaître.
Mais quelle bévue a-t-on pu commettre lors de cet interrogatoire?
Une lecture facile, distrayante et agréable
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Lu dans le cadre du prix France-Québec.
Trois personnages aux antipodes vont nous dérouler l'intrigue très bien menée de ce roman se passant entre la Bretagne, le Québec (à Cap-Santé) et aussi le Maroc.
Le style est précis, fluide, tout en impressions & ressentis.
L'intérêt est dans la psychologie des trois personnages principaux.
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Le rythme obsédant de ce suspense rend le livre impossible à lâcher, les moindres détails de ce roman brillamment orchestré nous tirant de l'avant (...) pour nous faire mordre à l'hameçon.
Lire la critique sur le site : LaPresse
La source de ma tristesse s’appelait Amandine, jouait du violoncelle et habitait à Rothéneuf une maison cossue appartenant à sa famille depuis cinq générations. Son père travaillait dans un secteur de la finance impossible à décrire, un métier qui l’obligeait à quitter son foyer plusieurs jours par mois. Pour tout dire, je ne l’avais pratiquement pas connu. Sa mère en revanche ne sortait jamais. Elle recevait ses copines les mardis et jeudis, puis s’occupait le reste du temps de son jardin et d’une parcelle de terre au bout de la rue où elle avait planté fleurs et légumes.
Amandine aimait les garçons, tous les garçons, et passait de l’un à l’autre sans transition. Je le savais, mais je m’étais laissé prendre au piège de sa beauté et de sa joie de vivre quand elle s’était intéressée à mon cas. Elle avait été ma copine officielle pendant près de trois semaines avant que je la découvre un soir sur la plage du Minihic dans les bras d’un type beaucoup plus vieux que nous, un gars du Central Ring Malouin, le club de boxe de la ville.
Il y a chez les gens de ce pays, cher monsieur, et peut-être vous en êtes-vous déjà rendu compte, autant de couardise que de courage, autant d’apathie que de volonté, autant de naïveté que d’ingéniosité. Mais s’il est une chose que nous ne possédons pas, c’est l’honneur et la capacité de le défendre, car on ne nous a pas appris le respect de nous-mêmes, ce qui nous fait nous dénigrer à tout vent et idolâtrer, alors même que nous nous croyons plus fins que les autres, tout ce qui nous vient d’ailleurs. Car voyez-vous, ici, même les forts en gueule s’écrasent dès qu’on leur dit qu’ils dérangent les tranquilles, parce que nous ne sommes pas autre chose que cela, monsieur, des tranquilles souhaitant vivre dans un pays où il ne se passe rien. Nous aspirons d’une certaine manière à la béatitude. Or la béatitude, c’est bon pour l’au-delà, quand nous aurons l’éternité pour nous y complaire, vous comprenez ?
Je connais mes moineaux, faut pas t’inquiéter, et je suis capable d’imaginer les sarcasmes qu’ils ont dû enchaîner. Mais à partir de maintenant, chaque fois qu’ils vont voir ou entendre parler de La Joconde, c’est à moi qu’ils vont penser, à mon sexe exposé devant le tableau et à ce que ça représente. Et c’est vrai pour tous ceux qui ont vu la vidéo, quelle que soit leur origine ethnique, sociale ou politique. Je suis devenue le sexe de La Joconde, et c’est par mon sexe que Léonard de Vinci et tout le patriarcat doit maintenant passer pour exister. Mon sexe est salvateur, tu comprends ? Il donne un sens nouveau à ce qui est né dans un monde que nous voulons changer et qui va changer…
Elle posa une main sur son ventre ballon puis se tourna sur le dos, en nage, avant de remonter sa chemise de nuit sur ses hanches, écartant les jambes et me laissant voir son sexe et sa toison de charbon. Immergé dans le silence depuis si longtemps, le cri qu’elle échappa me fit sursauter et à peine ai-je eu le temps de m’en surprendre qu’un vortex m’attira vers le lit, puis vers la femme, puis vers le sexe de la femme dans la noirceur duquel je m’enfonçai pour m’y retrouver coincé, regrettant déjà le brouillard blanchâtre de mon néant originel.
Comme tout Malouin qui se respecte, il avait lu les récits de voyage de Jacques Cartier, écrits en vieux français dans la version qu’il avait dénichée à la librairie du Môle. Il avait gardé un souvenir amusé des passages dans lesquels l’explorateur racontait ses premières rencontres avec les Indiens d’Amérique — un peu comme si, aujourd’hui, nous nous posions sur une planète habitée par des humanoïdes dont nous ne comprendrions ni la langue ni les coutumes.
Les entrevues Entre les lignes: Alain Beaulieu