Mais qui a inventé la 6e ? : Un nul au pays des surdoués

La rentrée en 6ème dans un collège élitiste (l'établissement possède tennis, golf, piste d'atterrissage pour petits avions, on monte à cheval quand il s'agit de faire gym). Mais le héros, qui se sentait transparent, va se faire une amie.

Un petit dessin, voire plusieurs, à chaque page, des phrases en gras pour insister (par exemple pour décrire les autres élèves : « ils écrivaient comme des malades »), l'auteur qui tutoie le jeune lecteur ; c'est vif et bien rythmé. Idéal pour découvrir l'entrée en 6ème , où il faudra en revanche lire des textes un peu plus littéraires…

Lucas vit dans une famille simple... enfin si on peut considérer comme simple une famille qui pratique l'élevage de teckels... Mais sa mère s'est mis en tête de l'inscrire dans une bonne école. Une école de "péteux", comme on dirait de par chez moi.

Et à force de péter plus haut que son Q, les fesses prennent la place du cerveau, c'est bien connu... Mais qu'on ne pratique pas l'amalgame, s'il vous plaît, les Membert (eh oui, Lucas Membert...) ce ne sont ni les Groseille ni les Tuche.

Donc voilà Lucas inscrit au Collège des Grands Espoirs, parmi les gens de la "haute"... la "haute" quoi, on ne sait pas trop... si ce n'est la haute infidélité, la haute traîtrise, la haute tricherie, la haute moquerie, etc. Voilà Lucas pris en grippe par Mme Strickt la directrice, Monsieur Faisse et Monsieur Pion, et je ne vous parle pas de Monsieur Deltoïde le prof de gym, de Mme Edeufonquat, prof de math ou de Monsieur Pliz, le prof d'anglais...

Lucas est sur le fil du rasoir. Au moindre faux pas, il sera lourdé. Qu'il échoue dans une branche et hop ! retour à la casa de papa... Heureusement qu'il y a Eglantine, elle trouve Lucas trop top et ses parents, elle n'en a rien à fiche et réciproquement.

Ils vont s'entraider (enfin surtout Eglantine) afin de ne pas se faire exclure... ou du moins afin d'avoir le choix. Qu'on reste ou qu'on parte, mais que cela résulte d'un choix, pas d'un truc que l'on subit.

Le style est très drôle. le propos parlera à pas mal d'enfants. Les situations sont cocasses. de petits crobars hyper chouettes parsèment le bouquin. La fin est tordante. Les teckels sont trop mimis. Bref, mes gamins, en lecture du soir) se sont indignés lorsque le mot Fin s'est inscrit sur la dernière page.

Merci à Babelio et aux éditions Fleurus pour cette chouette lecture. La mémoire me fait défaut, je ne sais plus s'il s'agissait d'une opération Masse Critique générale ou sur invitation...

Une histoire parfaitement déjantée !!!
Je m'attendais à un roman drôle mais plus logique, donnant quelques clés pour survivre en 6e ! Surtout si on n'est pas particulièrement doué. Mais ce n'est pas du tout ça.

Les parents de Lucas sont parvenus à le faire admettre dans un établissement prestigieux, pleins de bons élèves, mais surtout uniquement peuplés de fils et de filles de la haute société.
Lucas n'est pas plus idiot qu'un autre, mais d'entrée, l'administration du collège va tout faire pour le mettre dehors, avec une mauvaise foi et une méchanceté incommensurables !

Il faut donc lire ce roman comme une suite de gags en compagnie de parfaits hurluberlus. Quelque chose comme un Louis de Funès dans un college anglais !
Heureusement, Lucas s'est déniché une amie, ce qui adouci son séjour chez les dingues !! Et l'aide à réussir ses meilleurs coups.

Avec des illustrations drôles au fil des pages, et des polices de caractères variant au gré de l'action. Sans oublier tous les jeux de mots sur les noms des personnages.
Lien : https://livresjeunessejangel..

Sympathique divertissement que cet opus "Mais qui a inventé la 6ème?" dont le coeur de cible est l'élève de fin d'Elémentaire. En effet, le thème (la 6ème qui parfois fait figure d'épouvantail aux néo-collégiens), le style (beaucoup d'humour et une adresse directe au lecteur qui se retrouve, du coup, impliqué dans l'histoire) et la forme (écriture aérée, large, aux caractères changeants + les illustrations) font de ce livre une réconciliation avec l'enfant présentant peu d'appétance pour la lecture.
Paul Beaupère a eu la bonne idée de mettre "un nul" comme personnage principal de l'histoire, ce qui permet à beaucoup (de lecteurs) de dédramatiser sur leur propre situation. On prend rapidement fait et cause pour Lucas. La recette est connue et fut de nombreuses fois utilisée (Un pauvre petit bonhomme que tout accable, passant de déboires en catastrophes mais qui finalement triomphe à la surprise générale) mais fonctionne. Premier tome d'une série, "Un nul au pays des surdoués" devrait, à coup sûr, rencontrer son public.