- Découverte du peintre Hugo Wilson. Bluffée !
- Au maroc, une oasis de street artists, sanctuaire pour les graffeurs du monde entier, implanté à proximité de Marrakech sur la route de Fès (Jardin rouge, une résidence créée spécifiquement pour les artistes urbains par un philanthrope français souhaitant conserver l’anonymat) : séduite !
- Affaire Wildenstein « La dynastie de marchands d’art régnant à Paris depuis le XIXe siècle risque de sombrer suite à une affaire de fraude fiscale. Récit d’un procès hors normes, où Manet et Corot sont venus accélérer le déclin d’un empire. »
- Francis Picabia « Le loustic de la peinture ». Bon papier qui explore bien les différentes facettes de cet artiste en tous genres.
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Fragonard, David, Ingres, Berlioz, Carpeaux, Debussy, Balthus…. Voilà les illustres fantômes qui hantent ses murs. Tous y ont créé, travaillé, vécu. Tous ont aussi participé à faire de ce lieu un mythe. C’est en 1666 que Colbert, à la demande de Louis XIV, crée l’Académie de France à Rome, une résidence destinée à former les meilleurs artistes en les mettant en contact direct avec les modèles antiques et l’art italien. Au gré des révolutions politiques et artistiques, l’Académie va se transformer, se réformer et s’installer définitivement en 1803 dans la somptueuse Villa Médicis, dominant la Cité éternelle. Aujourd’hui, l’institution fête ses 350 ans.
L’occasion de revenir sur son histoire à travers une exposition dans ses murs (« 350 ans de création – Les artistes de l’Académie de France à Rome, de Louis XIV à nos jours » et un documentaire inédit.
Pour l’héritage, tout y est dit. Prestigieux, émouvant, impressionnant, unique. Mais, aujourd’hui, qu’est-ce que la Villa Médicis ? Si quelques jeunes artistes en résidence, tel Sowat, témoignent de leur chance de travailler dans ce cadre privilégié, rien n’est dit du fonctionnement de l’institution, de son coût, de sa vocation réelle, de son ouverture sur le monde. Encore moins des modalités de nomination de son directeur, qui a pourtant pu susciter de vives polémiques. Un film qui mériterait donc un second volet, oubliant un peu les fantômes pour mieux montrer ceux qui font encore de la Villa un lieu vivant.
Une exposition en miroir, Picasso & Giacometti au musée Picasso.
Le rapprochement n’a rien de fortuit. Au contraire, il est la preuve éclatante d’une amitié assez méconnue de l’histoire de l’art moderne, celle qui unit Pablo Picasso et Alberto Giacometti, des années 1930 au début des années 1950. Par des rapprochements subtils relevant de l’ordre de l’émotion et du choc visuel, l’institution parisienne montre de quelle manière Giacometti a pu s’inspirer de son ainé, mais aussi la façon dont Picasso, toujours à l’affût des avant-gardes, s’est nourri de l’œuvre du sculpteur de vingt ans son cadet. … A une génération de distance, le sculpteur va refaire pas à pas le parcours de l’inventeur du cubisme, celui d’un artiste précoce qui connaîtra par étapes la modernisation et la radicalisation de son vocabulaire esthétique résume Catherine Grenier, commissaire de l’exposition.
Picasso est le premier visiteur à franchir les portes de la galerie Pierre Colle, en 1932, où sont réunies les dernières productions de Giacometti. Il lâche seulement un « très joli ! ». Mais, profondément marqué, il va traduire directement en peinture les formes que le jeune Suisse vient d’élaborer. C’est une évidence : les « Figures au bord de la mer », la « Femme lançant une pierre » et la « Femme au fauteuil rouge » de Picasso sont un écho tonitruant à des œuvres comme « Boule suspendue » de Giacometti. …
Le carnaval des animaux. Hugo Wilson est un peinte britannique virtuose. On en a le tournis Ses compositions spectaculaires jouent sur le flou et le précis, le mouvement et la pose, la couleur et le noir et blanc, avec des références foisonnantes (ou délirantes).
Non, tout n’a pas été dit sur Picasso. Ni sur Giacometti.
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On apprend qu’en 1941, Picasso avait demandé à Giacometti de faire son portrait, projet sur lequel celui-ci travaille entre 1946 et 1948, mais qu’il finit par abandonner sans qu’on sache s’il a détruit le buste ou s’il l’a réemployé…