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Pablo tome 1 sur 4
EAN : 9782205069365
88 pages
Dargaud (27/01/2012)
3.91/5   312 notes
Résumé :
Max Jacob est le 1er tome de Pablo, une série signée Birmant et Oubrerie qui, en 4 épisodes, racontera le quotidien de Picasso jeune homme, à Montmartre, entre 1900 et 1912. Ce 1er opus de Pablo commence au Bateau-Lavoir, logement pour bohêmes situé au sommet de la Butte, où Picasso rencontra Fernande, le premier grand amour de sa vie. Il en fera des centaines de portraits. ...Au coeur de leur existence, il y aura les grands poètes Max Jacob, le clown tragique amou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai eu l'indicible plaisir d'écouter le passionnant documentaire diffusé sur Arte le 26 octobre dernier: "Picasso, l'inventaire d'une vie". Inutile de vous décrire la joie que j'ai pu ressentir en découvrant les quatre tomes de la série "Pablo" qui m'attendaient sagement sur les rayonnages de ma bibliothèque de quartier.
Ce premier tome où nous découvrons la vie du jeune Pablo, immigré espagnol à Paris, tirant le diable par la queue et parlant français comme un taureau espingouin est un pur délice. J'ai particulièrement apprécié cette approche impressionniste, où petit à petit, le lecteur s'imprègne de l'atmosphère bohème de la vie de l'artiste. Tout notre intérêt ne se focalise pas seulement sur Pablo mais aussi sur la condition des femmes de cette époque sans statut en dehors d'épouse de... Où nous cheminons sur les pas de Fernande, modèle et muse de Picasso, dont le destin m'émeut plus que tout. Mais il y a aussi le délicat Max Jacob, critique d'art et poète à la plume chatouilleuse en émotions.
Un excellent début pour une série prometteuse qui nous rappelle au cas où nous l'aurions oublié que l'Art est fait avant tout d'émotions et de rencontres.
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Automne 1900. A 17 ans, la belle Fernande, perchée sur un arbre, prenait pour époux un homme dont elle ne voulait guère. Personne ne sait encore qu'elle deviendra la muse de Pablo Picasso...
Au même moment, le jour de ses 19 ans, le jeune Pablo Picasso, tout droit venu de son Espagne natale, découvre Paris, Montmartre, le quartier des artistes et l'Exposition Universelle. Accompagné de son ami Carlos Casamegas, il est venu voir son premier tableau exposé. Installés à Paris, un atelier leur étant prêté, les deux amis attirent les jeunes demoiselles certaines du talent du peintre. Une marchande de toiles propose à Pablo d'en vendre quelques-unes. Apparemment, le jeune homme a déjà un public et les toiles se vendent très bien...

L'on suit parallèlement dans ce premier volet les premiers pas de Pablo Picasso dans les rues parisiennes, ayant fui une Espagne austère et pudibonde et ceux de la jeune Fernande Olivier, mariée de force à un homme qu'elle ne voulait pas et qui s'enfuira à Paris. Julie Birmant se concentre ici sur la rencontre entre Pablo et le poète Max Jacob, une rencontre qui va changer la vie de l'artiste-peintre. L'on est plongé dans ce Montmartre des années 1900 et dans une ambiance frivole. Voilà donc un premier tome prometteur. le dessin de Clément Oubrerie fait la part belle aux nombreux décors magnifiques, son trait étant un peu grossier parfois.

Pablo, un artiste en devenir...
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Tout d'abord merci aux Editions Dargaud et à Babelio.
BD reçue dans le cadre de Masse Critique BD
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Album « très riche » sur la vie et le devenir de Pablo Picasso, à savoir du jeune espagnol inconnu qui arrive à Paris et de celui qui signe ses premiers ouvrages, ses galères, sa façon de se forger une personnalité.

Cette BD nous transporte en ces temps bénis des belles romances, de l'art sous toutes ses formes et sur le parcours de PICASSO.

Très belle BD... qui nous permet de découvrir le Paris d'antan, ses joies, ses déceptions, sa misère et ses richesses ; et, bien sûr Montmartre...

J'ai hâte de découvrir le Tome II.
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Cette Bd qui comprend actuellement trois tomes et connaîtra une suite est une biographie de Pablo Picasso sous l'angle de figures culturelles célèbres qui ont pu côtoyer son génie. Vaste entreprise mais pour moi plutôt réussie.

Le premier tome nous présente une narratrice, Fernande Olivier, vieille habitante de Montmartre, qui va nous entraîner dans un long flash-back. Fernande, aujourd'hui très âgée et ridée, fut un des premiers modèles marquants de Pablo.

La BD commence à proprement dit en 1900, date de l'exposition universelle qui se tient à Paris, et de l'arrivée du jeune Pablo (dont un des tableaux a été sélectionné pour l'expo) ainsi quelques-uns de ses amis à Paris.
Picasso bien avant la célébrité, parlant essentiellement catalan, n'a pas 20 ans et va vivre une vie de misère, et s'il déchante un peu dans les premiers temps, il possède déjà un tempérament hors norme qui lui fait traverser les bons comme les mauvais moments avec un feu intérieur incandescent, un appétit de vivre et de créer qui ne le quitteront jamais.
Outre Fernande, c'est Max Jacob, poète amateur de sciences occultes, amoureux du peintre mais aussi un des premiers conscients du génie de Pablo, qui sert de repère au premier tome.

Si je n'ai pas été subjuguée par le dessin et les coloris de la palette des auteurs, je reconnais tout de même une grande harmonie à ceux-ci, bien que parfois un peu brouillons ou dans des camaïeux marron bordeaux qui n'attirent pas spontanément mon regard.
Ce qui a davantage séduit la lectrice toujours novice (mais je progresse…) de BD que je suis, est la galerie de personnages, la reconstitution de l'époque de Montmartre et de l'atelier du Bateau-Lavoir, l'effervescence de ce petit monde et sa folie, sans oublier tout ce que j'ai appris de la vie de Picasso que j'ignorais, ne connaissant pas celle-ci en détail.
Pour cela, l'album et les suivants me semblent une totale réussite. L'histoire nous accroche, nous sommes véritablement plongés dans cette époque, le scénario même avec ses nombreux flash-backs se suit aisément et très agréablement.
Je me suis également beaucoup intéressée à la condition de l'artiste (on croise aussi Degas, Dufy…), aux portraits des marchands retors (Vollard…), des mécènes inespérés (Léo et Gertrude Stein dans le tome 2), sans oublier l'évocation généreuse des femmes qui servent de modèles et généralement de maîtresses à ces créateurs égocentriques et fougueux qui se les partagent et en abusent, dans une totale immoralité (ce qui peut avoir un côté réjouissant) mais surtout un machisme tout méditerranéen (dans le cas de Pablo et ses amis) qui confine parfois à la cruauté la plus sordide, quand ce sont elles souvent qui en plus les nourrissent et les entretiennent.

L'histoire de Fernande dans ce sens est tout à fait édifiante car elle raconte aussi le long et courageux parcours de la femme de cette époque en quête d'émancipation.

Pablo et ses amis vivent une vie débridée, jouisseurs sans entraves, convaincus de leurs propres talents et d'un avenir de gloire. Passionnante est aussi la description fine et précise de l'évolution de la création artistique de Picasso, qui débute auréolé de son diplôme des Beaux-Arts de Barcelone, exécutant dans un premier temps des portraits habiles qu'il arrive à fourguer et qui l'aident à subsister, et qui contrairement à la plupart de ses amis est en quête perpétuelle, toujours insatisfait, de son style propre. Ici, il cherche avant de trouver picturalement, mais son combat intérieur est celui d'un être tout entier, carnassier et impitoyable, pour qui l'expression artistique est littéralement une question de vie ou de mort. S'il doute, ce n'est jamais de lui, mais de la capacité des autres à reconnaître son génie. D'une avidité sans cesse inassouvie, il est curieux de tout, utilise êtres humains, animaux et objets, drogues et alcools comme vecteurs de création nouvelle. C'est proprement – et salement – fascinant.
Le tome 1 s'achève peu avant 1905 et il fourmille d'anecdotes.
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Montmartre, Place Ravignan, Fernande Olivier (1883-1966) revient hanter les lieux de sa jeunesse. Assise sur un banc elle observe, mélancolique, un groupe de touristes qui se presse à la porte de ce qui reste du Bateau-Lavoir. On s'accommode assez bien dès le début, à la fois de la crudité du langage de Fernande et de la poésie enveloppant l'esprit des premières pages de sa narration. Poésie teintée d'onirisme que l'on retrouve également à l'extrême fin de l'album.

Tout autre est le registre suivant, tableau distancié et assez rude de sa prime jeunesse qu'elle ne tarde pas à nous révéler sans détours. Deux histoires s'entremêlent ici celle de Fernande et celle de Pablo jusqu'à leur rencontre : chronique de la vie de bohème et des moeurs à la Belle Epoque qui précède le moment où Fernande et le sculpteur Laurent Debienne s'installent dans un atelier de la Maison du Trappeur, appelée par la suite Bateau-Lavoir à l'instigation de Max Jacob, et peu avant l'arrivée de Pablo à qui Paco Durio avait cédé son atelier en 1904.

Sous les illuminations nocturnes de l'exposition universelle de 1900 - très belles pages succédant aux "envolées" du début - Pablo Ruiz âgé de dix-neuf ans et son ami Carles Casagemas découvrent Paris pour y retrouver sur place, lors d'un court séjour, une bande de peintres catalans déjà acclimatés. Quelques péripéties ibériques plus tard, le surdoué andalou, né à Malaga et inscrit à quatorze ans aux Beaux-Arts de Barcelone, revient à Paris et loue un premier atelier boulevard de Clichy.

Pour les débuts de Pablo à Paris, la liberté du trait épouse dans la couleur celle de la vie d'artiste avec son lot de cuites et de déconvenues. L'inspiration plutôt sombre de la période, dite bleue, le rapproche de son ami catalan Isidro Nonell. Berthe Weill mais surtout Ambroise Vollard, chez qui il expose en 1901, lui achètent quelques-unes de ces oeuvres pas franchement dans l'air du temps mais devant lesquelles Max Jacob tombe aussitôt en arrêt. Max le poète astrologue, magasinier de son état, s'entiche de Pablo, qui apprend le français dans Verlaine et Rimbaud, alliance magique de la plume et du pinceau tandis que Fernande se rend libre d'un enfer conjugal et commence à poser pour les peintres. Une trinité qui va se diriger vers le Bateau-Lavoir "Dans cette crasse, dans ce bidonville où une bande d'immigrés loqueteux inventait l'art moderne..."

Un premier album qui pose les prémisses de ce que l'ensemble de la tétralogie réserve via l'épopée du Bateau-Lavoir : la vie de Pablo avant qu'il ne soit Picasso racontée par sa compagne Fernande ; l'amitié ici naissante avec le poète Max Jacob puis celle avec Guillaume Apollinaire (T2), soulignant la porosité entre les milieux artistiques, l'explosion créatrice dans ce coin de Montmartre à l'aube du XXe siècle et développés ensuite dans les T3 et 4. La réussite est autant graphique que documentaire (innombrables références et clins d'oeil à tous les arts) mais tient aussi à l'humour omniprésent et à la manière décomplexée d'aborder l'oeuvre et la vie d'un grand artiste. l'histoire de l'art en BD, une nouveauté dont il faut surtout profiter.
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critiques presse (7)
BulledEncre
14 janvier 2013
Avec le scénario dynamique de Julie Birmant, des bulles qui distinguent grâce à leurs couleurs lorsque les personnages parlent en français ou en espagnol, et le dessin sobre et expressif de Clément Oubrerie, ce premier tome de la série Pablo est un bon début, qui montre les coulisses de la vie artistique pour ce jeune artiste étranger en devenir.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
LeFigaro
02 mai 2012
D'une tonalité très romanesque, cette biographie dépeint la bohème de Paris sans en occulter la misère, morale et financière.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
BDSelection
17 février 2012
Un découpage enlevé et efficace, en totale adéquation avec la modernité du dessin, aussi coloré que chaleureux, et le souffle épique de cette page de l’histoire de l’Art !
Lire la critique sur le site : BDSelection
Telerama
09 février 2012
Le trait, léger et stylé, très en verve, insuffle une vitalité crépitante dans chaque scène. Il y a bien un drame - le suicide de l'ami Casamegas - et un gros nuage passager d'idées noires quand Pablo doute de son avenir.
Lire la critique sur le site : Telerama
BoDoi
06 février 2012
Clément Oubrerie s’empare finement de ce récit romanesque, prévu en quatre volets. Il y imprime une vie palpable, traduit la dureté de l’époque et les excès d’un milieu passionné, où il faut créer magistralement ou mourir.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
06 février 2012
On rit souvent en lisant cet album, grâce au pittoresque des personnages mis en scène […].
Lire la critique sur le site : Actualitte
Sceneario
01 février 2012
Graphiquement, c'est un très bel album, avec un dessin assez "brut" et très expressif et une mise en couleur sublime. Chaque planche se lit, mais surtout se regarde, le charme du trait de Clément Oubrière opère tout de suite.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La décence m'avait enseigné qu'il fallait toujours passer une chemise propre par dessus la sale. Restée seule dans l'atelier, comme je n'avais ni draps ni linge, j'ai dormi nue, emmitouflée dans une peau de bête. En imaginant la tête de ma tante si elle me voyait ainsi, j'ai eu un fou rire. Pour la première fois de ma vie, j'étais libre.
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Regarde ma peinture, elle pue l'artifice. La vérité, c'est qu'on fait semblant de vivre!
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L'excentricité de façade des artistes me séduisait, mais ils étaient tellement prévisibles... prisonniers qu'ils étaient des convenances et de leurs rêves de gloire sociale à deux sous. Aucun ne me faisait envie.
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La jeunesse à Montmartre en 1900, c'était la cruauté, la violence, la folie. Dans cette crasse, dans ce bidonville où une bande d'immigrés loqueteux inventait l'art moderne...
Picasso m'a aimée, Picasso m'a peinte...
Il a beau avoir voulu m'effacer... Il m'a rendue éternelle.
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Tu baises comme tu peins. Tout en surface, rien en profondeur.
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