AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782020638807
128 pages
Seuil (17/03/2004)
3/5   14 notes
Résumé :
" Ce soir, il est rentré à la niche, il s'est posé devant l'entrée, son coin favori, et il m'a appelé d'un air malin que je connaissais sur le bout des oreilles.

- Viens, approche-toi de moi, fiston.

Fiston tu parles ! Je l'ai reluqué en chien de faïence. Je me doutais qu'il allait me demander un service, faire des courses pour lui ou quelque chose comme ça. Il a dit :
- Enlève-moi mes tiques, je suis lessivé.

Je n... >Voir plus
Que lire après Les chiens aussiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les parents de l'auteur, immigrés Algériens sont arrivés en France en 1949.

L'auteur, né en 1957 à Lyon, a vécu ses dix premières années dans un bidonville à Villeurbanne.
-------

Ce livre m'a beaucoup dérangé au départ ; car ici on parle des "zumins" quand il s'agit des français ou autres flics , sinon tous les immigrés sont des "chiens".

Lui-même se catalogue ainsi et l'on assiste à son intégration, ô combien difficile et douloureuse.

Cette jeunesse qui ne veut plus "s'écraser" comme leurs parents avant eux.

Révolte pour ne pas se sentir exclu, déconsidéré et parvenir à une vie meilleure.

Description d'un lynchage, stoppé avant une fin atroce. Dur et révoltant.

Le mal être des immigrés est tangible à chaque mot, à chaque page.
Bouleversant de sincérité, ça prend aux tripes.

Conclusion d'une belle intelligence.

Commenter  J’apprécie          234

Les chiens sont ici l'allégorie de ceux qui comptent si peu dans la société : émigrés de toutes sortes, sans papier, marginaux, voire même artistes de rues… Les autres « zumins » les traite effectivement comme des chiens, vivant dans des « niches », exploités par une société qui se sert d'eux pour établir son propre bien-être, mais sans jamais les reconnaître égaux à eux et sans leur accorder ce même confort qu'ils leur ont cependant assuré. Cette société injustement inhumaine aux siens est observée et durement ressentie par un fils d'émigré, sensible au dur labeur des pères pour nourrir leur famille, des mères pour protéger et élever dignement leurs enfants dans l'inquiétude des dangers et de la haine ordinaire de leur environnement. Mais de son regard acéré et perspicace, de sa propre expérience et de l'entraide des siens contre l'adversité, il tirera les leçons pour son avenir et celui des opprimés, et donnera lui-même des leçons de civisme et d'humanisme à ces « zumins » sans âme ni charité.
Commenter  J’apprécie          50
Je continue de lire et de découvrir l'oeuvre d'Azouz Begag et cette fois ci c'est au tour du roman les chiens aussi.
Ce livre est particulier car dans un sens il me rappelle les fables De La Fontaine où l'auteur fait l'allégorie des animaux; en l'occurrence les chiens ici; et ce qui se passe dans notre société et les maux qui la rongent comme le racisme et la discrimination envers les minorités.
L'auteur nous peint une famille de chiens qui est l'équivalent d'une famille d'immigrés qui subissent un mal être tangible qu'on ressent à chaque page. Mais encore une fois, le célèbre écrivain franco-algérien nous émeu et nous bouleverse avec sa plume poétique et ses histoires, je pense que vous allez vous attacher au petit chiot César.
Ceci est un petit roman de 124 pages mais à la fin de sa lecture, il ne vous laissera pas de marbre. A découvrir sans plus tarder.
Commenter  J’apprécie          10
A cause d'un déménagement qui me prend pas mal de temps, j'ai essayé de prendre des livres plus courts pour pouvoir les feuilleter tranquillement dans les transports en commun.
Le style d'écriture est très clair et on arrive facilement à s'identifier aux émotions qui envahissent le personnage principal : la peur, la haine, la tristesse, le sentiment d'injustice...On sent dans ce petit bouquin tous les sentiments que peuvent vivre des immigrés, exploités et rejetés par le système. le dernier recours est de se révolter contre la société, au péril de leur vie et de leur famille. C'est dans cette partie que j'ai moins accroché à l'histoire car César n'avait pas une position de leader. On sentait qu'il était balloté par les évènements et que finalement, tout ce mécanisme le dépassait totalement . La fin est assez ambiguë...
Pourquoi une note moyenne ? Certains passages sont très confus, surtout celui avec l'intervention des "albatros", d'autres sont assez violents, voire très crus. Les caricatures des personnages sont aussi trop extrêmes, notamment ceux des forces de l'ordre. Et je pense sincèrement que ce genre de discours attise encore plus la violence et la haine.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation

« On va faire du bien à l’humanité en la débarrassant d’une ordure comme toi. On va s’offrir une bavure, une rare. Regarde tous les témoins qu’on a autour de nous.
Tous les enfants de zumins ont fait un signe de la tête. J’ai fermé les yeux pour ne pas voir venir l’orage. D’abord, j’ai senti la lourdeur d’une batte de baise-boule qui s’écrasait derrière mon oreille droite. Mon cœur retransmettait l’émission en direct, une vraie échelle de Richter. Derrière mes yeux clos défilait un univers avec des soucoupes volantes à plusieurs bras articulés, des étoiles filantes, des éclairs, des météorites. J’entendais aussi des cloches et des oiseaux, mais les cloches étaient beaucoup plus nombreuses.
Après sont arrivés les coups de batte suivants. Différents des coups de pied, plus légers. Il y avait aussi une chaîne de vélo qui voltigeait par là. »
Commenter  J’apprécie          40
A ce moment là, des milliers de chiens se sont mis à aboyer.
La tension montant comme un nuage atomique et un volcan plein de haine allait vomir d'un instant à l'autre.
Les gueules braquées au ciel, les corps tendus comme des arcs, les pattes en flexion extrême, les bêtes n'attendaient qu'un signal pour se ruer contre les hommes en bleu.
Commenter  J’apprécie          80
Une vague irrégulière d'agitation émanant de la foule est parvenue jusqu'à moi. Puis après quelques secondes, un haut-parleur a jeté des mots métalliques sur nous, comme un filet sur une forêt de singes.
Commenter  J’apprécie          30
La nuit tombée, nous sommes allés nous coucher pour laisser à la terre le temps d'aller faire un tour.
Commenter  J’apprécie          50
Oh mes sœurs, oh mes frères
Nous vaincrons la misère
Nous construirons un ciel
Tout autour de la terre
Tout ce bonheur ensemble, c'était splendide.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Azouz Begag (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Azouz Begag
A l'occasion du "Livre sur la Place" 2021 à Nancy, Azouz Begag vous présente son ouvrage "L'arbre ou la maison" aux éditions Julliard. Rentrée littéraire automne 2021.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2545393/azouz-begag-l-arbre-ou-la-maison
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (35) Voir plus



Quiz Voir plus

Le gone du Chaaba

A coté de quel fleuve le Chaaba est-il?

La Seine
Le Rhône
La Loire

10 questions
264 lecteurs ont répondu
Thème : Le gone du Chaâba de Azouz BegagCréer un quiz sur ce livre

{* *}