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EAN : 9782878093261
Livraphone (04/09/2003)
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3.4/5   96 notes
Résumé :
Un destin funeste a voulu que Zina, l'héroïne de ce roman, soit conçue durant une nuit frappée de malédiction, " une nuit de l'erreur " durant laquelle il ne fallait rien concevoir.

Elle naîtra le jour de la mort de son grand-père. Ainsi ce qui devait être une fête fut un deuil. Frappée par le sort, maudite à jamais, elle sera une enfant, puis une femme en marge, celle par qui le malheur arrive.

Zina fera de la cruauté sa façon d'être ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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je suis très déçue, car tandis que j'avais vraiment bien aimé, du même auteur, l'auberge des pauvres, je n'ai pas réussi à finir "la nuit de l'erreur", dont j'ai très péniblement parcouru les trois quarts, sans parvenir vraiment à entrer dans l'histoire.

zina n'a pas de chance elle est né la nuit où son grand-père est décédé le jour de sa naissance, et du coup elle est frappée d'un mauvais sort et est vouée à semer le malheur autour d'elle. Bien sûr c'est une très belle femme dont les hommes tombent tous amoureux. le récit se veut sensuel, charnel, capiteux, mais j'ai trouvé la narration excessivement lourde, et il m'a été impossible d'y accrocher.

Néanmoins si quelqu'un veut bien me convaincre que je suis passée à coté d'un monument de la littérature marocaine, je suis open.
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Le vent souflait de l'est. de petites vagues chargées d'écume affluaient vers Tanger. Les gens savaient qu'un malheur allait arriver et bien sûr tous espéraient dans la miséricorde divine. Cinq hommes caractérisés par leur mépris commun de l'envergure et leur foi plus jouée que sincère étaient assis au Café Cristal et redoutaient le pire. La femme aux yeux gris, la Maîtresse des mots, la Sainte des paroles qui répare les coeurs, la femme dont la rumeur rapportait qu'ils l'avaient trop aimée ou trop déshonnorée, formente une vengeance terrible: elle a décidé de faire d'eux les protagonistes pathétiques d'une histoire. Enfin, une histoire, c'est peut-être beaucoup dire, un recueil de contes tout au plus, quelque chose qu'un scribe raté à la main coupée et sa femme aigrie et toute prête au mensonge pourront répéter sans vergogne et sans respect pour la cohérence narrative sur les marchés de Tétouan à Tanger dans ce nord du Maroc, ce paradis des gagne-petits et des conteurs malhonnêtes...

Tahar Ben Jelloun nous livre un récit fantastique, décousu, un texte difficile, un imaginaire débridé à l'érotisme torride. Est-ce une fable féministe? Une ode à la vie marocaine? Un pamphlet politique? Au lecteur de juger ce roman ambigu par nature que j'aurais mieux apprécié s'il avait été plus clair.
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L'héroïne du livre a été conçue "la nuit de l'erreur", c'est à dire la nuit pendant laquelle les superstitions locales racontaient qu'il ne fallait rien concevoir. Zina est donc, dès l'origine, frappée par le mauvais sort. On disait aussi, sans certitude toutefois, qu'elle était née d'un viol.
De petite fille rêveuse, s'évadant dans l'observation des nuages, elle devient une femme vengeresse, une sorte de fée maléfique dont le parcours de vie tumultueux va toutefois s'achever dans la fuite vers une forme de sainteté.
Ce superbe roman tout en paradoxe mêle la réalité et le rêve, la beauté et la laideur, l'érotisme et la violence, la séduction et la destruction. Cette femme aux yeux couleur "cendre" et au corps magnifique semble en effet être sortie d'un conte.
Tahar Ben Jelloun entretient magistralement l'ambigüité, mêlant à sa voix celle des conteurs qui colportent les légendes de médina en médina et dont les récits finissent par s'emboîter et s'achever dans la mémoire commune.
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Tahar Ben Jelloun nous tisse un roman en couches d'étoffes à la fois très opposées et finalement très semblables, touchant à l'humain. Qu'il se pense pur, faible, solide, puissant, il n'est jamais que le jouet de forces qui le dépasse. Des forces auxquelles notre foi donne vie et pouvoir. Tout est tissu de mensonges, rien n'est vrai, et pourtant tout ça domine, tout ça entraîne, tout ça... détruit. Puisqu'il s'agit malheureusement toujours de cela : détruire et mourir : cette fin attendue, inévitable et ultime. Alors faire ça en beauté, dans le stupre, l'excès, sombrer dans un érotisme thanatophore, aller contre le chemin balisé, sortir du lot, effrayer. Ou être déjà mort.
En fait, ces légendes que raconte Ben Jelloun me rendent malade, tout comme n'importe quelles légendes à vrai dire. N'importe quelle coutume aussi, tout ça tient à la peur, peur de conséquences, ou stigmatisation immédiate comme pour cette Zina, pourtant passionnant personnage.
Je n'aime pas le folklore, d'où qu'il soit.
Ce livre est un tissu, de ce qui trouble, fait peur, fascine, fait ou donne envie de crever.
La fin du livre fait part belle à Salman Rushdie, symbole s'il en est d'une cible de toute une gigantesque hypocrisie mortifère.
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conte où se mêlent sorcellerie, transe et folie, support à une réflexion sur le Maroc, la religion, le rôle d'écrivain.... c'est bien mais parfois un peu long
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Être un cerf-volant ! Quelle jolie idée ! Partir pour le haut et quitter cette histoire où je n'ai rien résolu, aller au-delà des mers, rester en suspens, ne jamais mettre pied à terre, ne pas descendre dans une tombe, ni se laisser jeter au fond d'un puits. Voilà mon rêve. Il est peut-être le vôtre aussi. Pour le réaliser, nous n'avons que des mots, un peu d'encre et un besoin incommensurable de solitude.
"Adieu !"
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Il ne pouvaient pas savoir que Tanger était une vieille dame aux joues peintes avec de la chaux vive, une femme pleine de malice et de ressource, tantôt une vamp des années trente, tantôt une femme d'intérieur, silencieuse et redoutable quand elle retirait son voile.
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Il avait fallu beaucoup de souffrance et de renoncement, il avait fallu ce voyage en lui-même et hors de lui-même pour comprendre qu'aimer c'est perdre, et perdre c'est donner sans rien attendre en retour.
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" L'époque est triste , les hommes malfaisants,  les femmes obsédées par le plaisir , les mosquées se remplissent de jeunes gens violents ; l'époque est brutale , le chair est flasque , les corps se vendent aux enchères , le ciel se moque de nous , et nous , patiemment, nous faisons confiance au vent et aux mots . Je suis un marchand de mots , rien qu'un raconteur d'histoires , mais celle que j'aime m'a quitté , je ne suis rien , je sombre dans le silence , je me tais ."
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En tous cas, Salim parlait lentement comme s'il avait affaire à une grande personne? Je suis restée derrière lui et j'écoutai "Tout homme recèle une possibilité d'apocalypse, mais tout homme s'astreint à niveler ses propres abîmes. Sous l'aiguillon de la bêtise et de la médiocrité, le coeur se révulse. Je suis tenté, mon cher César, de rejeter tout ce qu'on m'a inculqué, de ne pas ouvrir les livres et de sombrer dans un puits de silence ou de monter sur la cime de l'indifférence, de devenir en quelque sorte ton alter ego, devenir oiseau, devenir en fin moi-même. Que faire ? Ecrire ? Ca ne sert à rien. Parler ? On te prendra pour un fou. D'ailleurs, Moha n'est plus réapparu. Trop de choses l'ont accablé. Se taire ? Oui, mais pas n'importe comment. César ! u sais tout cela et toi aussi tut e tais dans ta dignité d'oiseau blessé. Et moi, j'ai envie de crier, de hurler, aide-moi à me relever, accompagne-moi, ne me laisse as seul !..."
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Tahar Ben Jelloun vous présente son ouvrage "Les amants de Casablanca" aux éditions Gallimard. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2755520/tahar-ben-jelloun-les-amants-de-casablanca
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