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Le Centre Galactique tome 5 sur 6
EAN : 9782253072379
474 pages
Le Livre de Poche (13/02/2002)
3.62/5   17 notes
Résumé :

L'Argo plonge vers le trou noir qui occupe le centre galactique. Killeen, son capitaine, a réussi à échapper avec les siens aux Machines Intelligentes qui ont détruit leur citadelle. Après La Grande Rivière du ciel et Marées de lumière, voici un nouvel épisode de la célèbre série le Centre galactique qui nous mène de notre présent et de notre Terre jusqu'à un insondable avenir. Tous ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une excellente première partie et une deuxième un peu plus… compliquée.

Cinquième tome du cycle du Centre Galactique, donc. Là les héros entrent dans le dur. A bord de leur vaisseau Argo, la Famille LeFou et quelques autres rescapés d'autres familles, accompagnés de Quath, la Myriapode rencontrée dans le tome précédent, foncent vers le centre de notre galaxie, toujours pourchassés par les mécas – ces intelligences artificielles qui rêvent de libérer l'univers de toute vie biologique. le Cap'tain Killeen, point de vue principal des trois tomes précédents qu'il cède ici à son fils Toby, ressemble de plus en plus à Moïse entendant la voix d'Êtres Supérieurs et guidant son peuple quelque peu réticent – en tout cas profondément effrayé – vers une Terre Promise qui déborde de dangereuses énergies.
Car le Centre Galactique, c'est pas l'endroit pour passer ses vacances : un méga trou noir dévore les étoiles et le gaz ambiant, déforme l'espace temps. Les énergies en jeu sont effroyables. Gregory Benford est un as de la physique théorique. Son imagination s'appuie sur nos dernières connaissances (à l'époque de l'écriture du roman). Il le dit lui-même dans la postface : l'évolution de ces connaissances l'a d'ailleurs poussé à modifier son récit plus que superficiellement.

Si la base physique reste réaliste, cela n'empêche pas l'imagination de l'auteur de s'envoler vers des sommets magnifiques. Les descriptions de ce cadre cosmique violent, coloré et parsemé de vies étranges qui nous font passer pour grossiers en comparaison sont sublimes. L'arrivée aux abords du trou noir nous enfonce dans des univers à l'espace-temps déformé qui rappellent le film Interstellar, pour faire simple. L'auteur imagine des sortes « d'endroits » à la géométrie spatio-temporelle fermée qui sont autant d'univers étranges, balayés par des ondes gravitationnelles qui déforment temps et espace, et où le temps lui-même se fige en une sorte de pierre. C'est difficile à imaginer, même quand on est un peu habitué à l'abstraction, mais c'est très chouette.

C'est après cette arrivée que la deuxième partie m'a un peu déçu. La rencontre des rescapés de l'Argo avec des humains du « passé » installés là depuis « longtemps » (ces mots n'ont guère de sens si près d'un trou noir) fait retomber le soufflet des belles images cosmiques. Gregory Benford en remet une couche sur les relations humaines toujours conflictuelles, qui ne fonctionne que dans le donnant-donnant. Dans ses romans – ceux que j'ai lus – le mépris est beaucoup plus présent que l'admiration.
Et puis il y a la longue fuite de Toby à travers les « étés », ces univers-bulles relativement bien fermés. C'est long ; une longue robinsonnade solitaire où l'on rencontre peu de gens de passage, et donc de longs passages dépourvus de dialogues. L'action à hautes énergie redémarre sur la fin, mais j'avoue que je n'ai pas bien compris ce qui se passait dans ce conflit presque final. Impossible de me faire une image claire des événements, un peu comme dans la dernière partie de 2001, l'odyssée de l'espace.

La toute fin réserve un beau rebondissement surprise . Enfin, cela aurait été une surprise si ce scrogneugneu de Gérard Klein n'avait pas dévoilé le pot aux roses dès la préface. Faut quand même être allumé !
Il reste un dernier tome. Et là, c'est le drame ! Pas de traduction en français. Les éditeurs français ont publié cinq tomes et ils nous laissent en plan au dernier moment. La logique économique est une raison qui ne me satisfait pas. Éditeurs : je vous hais quand vous faites ça.
Tant pis, je vais tenter la lecture en anglais. Jamais fait encore sur un roman. Souhaitez-moi bonne chance.
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Les profondeurs furieuses sont décidément très profondes et folles furieuses .... ( sourires ) .

Cinquième tome de la série : le centre Galactique ( le sixième et dernier n'est pas dispo en français ) .

Ce roman nous emmène au centre de notre galaxie , près du grand trou noir géant qui est très glouton et à ce titre : grand mangeur d'astres .
C'est un environnement à très forte densité d'astres , qui héberge également des reliques humaines et d'autres artefacts des mécas ( machines ) qui souhaitent exterminer toute vie biologique ou cybernétique .

Les mécas poursuivent donc nos amis dans l'idée de connaitre un peu mieux la vie biologique et aussi car ils redoutent que les débris d'humanité ne découvre au centre galactique , un Outil susceptible de leur nuire à grande échelle .

L'auteur est astrophysicien , et spécialiste du centre galactique.
De ce fait ce récit est un voyage unique en bonne compagnie dans un environnement tout à fait spécifique si on le compare à la banlieue galactique où nous habitons actuellement .

C'est un texte avec une bonne histoire , vaisseaux spatials , exploration , astrophysique … suspens ..

Mais la façon dont l'auteur exprime l'environnement du centre galactique est pénible , compliquée …

Enfin , à mon humble avis , et je suis convaincu que l'on peut et même que l'on se doit de faire plus rationnel .

Benford tente presque dans ce roman de nous persuader qu'il est possible de cultiver des petits pois dans un trou noir . Je reste sceptique ... malgré tous ses efforts ...

Marées de lumière et La grande rivière du ciel sont de véritables réussites .

Ce sont parmi les meilleurs roman de SF militaire intelligente que j'ai lu jusqu'à présent ( avis personnel bien sûr ).

Pour la défense de ce roman je dirais quand même qu'il est excessivement bien écrit .

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Cette critique concerne les 5 romans , mais surtout des trois derniers tomes, du cycle du « centre galactique » de Gregory Benford

C'était un cycle remplis de promesse mais qui s'enfonce dans l'ennui. Je pense que le fait que le sixième tome, publié originellement en 1995, presque 30 ans, n'a pas été traduit est la conséquence de cet ennui. J'ai terminé la lecture des 5 tomes publiés en français et j'ai pris connaissance des résumés du sixième tome. Et au final, je suis déçu.

En fait le cycle est en réalité deux (sous-)cycles bien distincts et quasi indépendants. Les deux premiers tomes se situent dans un univers contemporain au moment où l'humanité est confrontée à ses premiers contacts qui n'ont rien de très pacifique. le récit est mené par Nigel, un astronaute peu conventionnel et qui a tendance à désobéir aux ordres. Les trois tomes suivants se situent environ 30000 ans plus tard au centre de la galaxie. Ce qu'il reste de l'humanité est aux abois, pourchassé par les mécas qui semblent vouloir les exterminer. Les dernières tribus humaines sont le reliquat d'une civilisation galactique qui semble avoir organisé son démantèlement. le récit se concentre sur la fuite de la famille LeFou (Bishop). D'abord (tome 3) de leur planète natale Nivale, chassé par les mécas et notamment la Mante, une sorte de tueuse. Puis (tome 4), à bord de l'Argo (un antique vaisseau humain intact) sur une autre planète qui commence a être démantelé, découpé par une corde cosmique. Car les myriapodes, qui domine la planète et extermine les humains autochtones, veulent transformer le système en une sphère de Dyson. Enfin (tome 5), dans une structure cachée dans l'ergosphère au coeur du trou noir (de Kerr) au centre de la galaxie. Et Nigel réapparaît comme un diable sortant de sa boîte dans les dernières pages qui attendait Toby, en personne, depuis… 28000 ans.

Si le récit de la fuite des LeFou est intéressante sur bien des aspects : en particulier le fait que leur connaissance et leur structure sociale est désormais plus proche des chasseurs cueilleurs, mais qui ont encore accès à des technologies qu'ils sont bien en peine de comprendre et de maintenir. C'est souvent ennuyant, il y a bien souvent des chapitres qui semblent ne servir à rien. Les intrigues personnelles souvent tournent en rond, à force deviennent insipides ou se concluent de manière bizarre. Par exemple dans le tome 5, dans un énième « Deus ex Machina », Toby semble réellement mourir « dans une explosion de mort et de joie ». Mais non, il se réveille « transformer ». Il a découvert son « Moi » et il est désormais « libre ».

La structure du récit du second (sous-)cycle a tout de la fuite des juifs dans le désert mené par la famille de Moïse (ici Killeen) et son « fils » Josué (ici Toby). Il ne s'agit pas seulement de l'errance, mais aussi du ton prophétique, d'une « terre promise » promise post-mortem par le père de Killeen, qui s'appelle... Abraham (peut-être pas si mort que ça), mais aussi de communication avec un métatron, une voix de Dieu, qui donne ses instructions d'une voix tombant littéralement du ciel, ciel électrisé comme le buisson ardent. L'idée est intéressante, et fait écho à un des thèmes traités, mais le déroulement est aussi ridicule que la bible, et ajoute une couche de mystère qui n'est jamais résolu (en tout cas dans les 5 tomes français, et ne semble pas l'être dans le dernier tome non traduit).

Ce sont des romans de hard-science comme le revendique les préfaces et les postfaces. Ça l'est indéniablement tant que l'on demeure dans les connaissances scientifiques connus. Malheureusement, quand on verse dans le spéculatif, ça devient débridé : on a l'impression de glisser dans la fantasy.

L'auteur nous invite à réfléchir à de nombreux thème : la dualité entre le vivant et le non vivant, et de la mort et de la mortalité en particulier, la dualité entre le conscient et le non conscient, les différentes consciences individuelles, collectives et d'espèce (entité vivante), les traductions des consciences sous forme de philosophie, de religion, d'art. Il fournit de nombreux cas d'exemples à traiter : les humains associés en famille/tribus ; les « aspects » qui sont les enregistrements numériques interactifs d'anciens membres décédés de la tribu, voire plus anciens ; les mécas sous différentes formes, simple machine, machine distribué intelligente, voire auto-progamme ; les myriapodes constitués en ruches bigotes avec des déviants ; les ensemenceurs qui voyagent d'étoiles en étoiles pour ensemencer les planètes de végétaux ; les faunes du quasi-vide de l'espace ; les faunes de la structure fractale (non nommé) du cône d'espace-temps (E-T, été) au coeur du trou noir galactique.

L'auteur offre de nombreuses sources de réflexions. Mais il ne nous guide pas, ou ce n'est pas compréhensible comme l'épisode de la découverte du « Moi » par Toby exposé plus haut. Il donne l'impression de poser çà et là des pépites et des objets, pour les oublier aussitôt et passer au dévoilement d'un nouvel oeuf.

En tant que lecteur actif, j'ai essayé de mettre de l'ordre dans tout ça à défaut de me laisser porter par l'auteur. Donc je ne sais pas si l'interprétation que je tire de ce cycle est plus personnelle que l'intention de l'auteur.

Il n'est pas facile de tracer des frontières claires entre ce qui est vivant et ne l'est pas, entre ce qui est conscient et ne l'est pas. C'est peut-être même impossible. J'aime d'ailleurs assez l'idée de Douglas Hofstadter pour qui la conscience, et j'ajouterai le vivant, est un continuum entre pas du tout, un peu, pas mal, beaucoup. de mon point de vue, il est difficile de dissocier complètement l'idée de vivant et l'idée de conscience. Car l'une et l'autre sont associées à une capacité de « modifier » le cours « physique » de l'univers. Je vais néanmoins essayer de ne pas tomber dans la doctrine du vitalisme, comme je suspecte un peu l'auteur.

Qu'est ce qui distingue « Vivance » et « Conscience » ? La première, le vivant, tente de maintenir des êtres (il est par exemple question du problème du nombre minimum d'individus pour préserver la tribu) : on peut penser à des êtres matériels, mais rien n'empêche d'imaginer des êtres « non matériels » ou immatériels plus difficile à définir concrètement, encore plus à observer. le second, la conscience, à définir un langage, une sorte de moteur logique. La conscience se pose certainement les questions de l'être, son origine, sa finalité, et exprime les réponses sous forme de religion, d'art, d'éthique, de philosophie (dont on voie les exemples dans le récit). Elle est agissante même dans l'inaction (comme le bouddhisme dont il est question dans les romans).

Prenons un exemple pour exprimer mon propos, peut-être le plus étonnant. Les ensemenceurs semblent avoir une conscience individuelle et collective assez faible. Impossible ou difficile à dire si elles sont nulles. Cependant ils ont une conscience d'espèce qui est parfaitement explicite : en se vouant à ensemencer les planètes par des végétaux. Pour eux la finalité de l'univers est de propager la vie, l'origine est l'absence de vie. Certes ce ne sont pas les ensemenceurs qui définissent « consciemment » leur vision de l'univers, leur objectif ou leur mission, en envoyant un quelconque message floral (quoique l'on ne peut pas en être sûr), mais leur comportement (que nous observons). En quoi des végétaux peuvent-ils revendiquer le fait d'être des entités conscientes, probablement en créant des moyens extrêmement complexes pour s'arracher d'une planète, voguer entre les étoiles en choisissant leur trajectoire, s'adapter et se transformer en fonction des milieux et des phases de leur développement.

Bref, j'aurais préféré que dans ce cycle on suive plutôt (ou plus explicitement) la pérégrination d'un Darwin des étoiles que du capitaine du Beagle.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Toby regarda obliquement Besen. Pourquoi ne pouvait-elle pas le laisser tranquille ?
Comme la plupart des femmes, elle considérait que le seul fait de parler des choses qui vous ennuient, de tout faire sortir, est systématiquement et automatiquement un remède.
L'expérience de Toby lui disait que, bien souvent, c'était exactement le contraire. Amener à la lumière de vagues sentiments fumeux, les éclairer encore plus à l'aide de mots, les rendre plus concrets, cela ne faisait que durcir les problèmes. En ce qui le concernait tout au moins.
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Une partie de son problème venait de ce qu'il n'arrivait pas à concevoir le temps et l'espace comme quelque chose d'agglutiné au point qu'on puisse marcher dessus. Il avait, certes, une bonne notion de ce qu'était le temps. Il concevait le moment présent, vivace et amplifié, qui marquait la séparation entre le passé connu mais rapidement estompé et le futur inconnu plutôt fantomatique. Mais comment fusionner cela avec la distance ?
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Toutes les formes sentientes ont leur manière de filtrer le monde. En cela , elles sont semblables.
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L'Argo les avait conduits ici à des vitesses quasi luminiques , engloutissant le plasma avec ses entonoirs magnétiques . Le combustible ne manquait pas . Ils étaient de plus en plus proche du centre . Mais des éclats de roches avaient piqueté et cabosé la coque brillante , et ils avancaient plus lentement .
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Il ne faut jamais fourer le nez dans une ruche uniquement pour sentir le miel.
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