Penser à soi-même dans la conscience de soi est le fait fondamental dont procèdent les considérations épistémologiques de Friedrich Schlegel et en grande partie aussi de Novalis. La relation de la pensée à elle-même présente dans la réflexion est considérée comme la plus proche de la pensée en général, à partir de laquelle toutes les autres sont développées. Schlegel a dit un jour dans "Lucinde": "La pensée a la particularité qu'à côté d'elle-même, elle préfère penser à ce à quoi elle peut penser sans fin." Lucinde 83.En même temps, il est entendu que la pensée peut le moins aboutir à une réflexion sur elle-même. La réflexion est le type le plus courant dans la pensée des premiers romantiques; renvoyer à cette phrase signifie se référer à ses fragments. L'imitation, la manière et le style, trois formes qui peuvent très bien s'appliquer à la pensée romantique, sont prononcées dans le concept de réflexion. Parfois, il est une imitation de Fichte (comme surtout au début de Novalis), parfois il est de manière (par exemple quand Schlegel demande à son auditoire de "comprendre la compréhension" Jugendschriften II, 426.]), mais surtout la réflexion est le style de pensée, Pour cette utilisation du terme style en référence aux romantiques, cf.dans lequel les premiers romantiques expriment leurs idées les plus profondes non arbitrairement mais avec nécessité. «L'esprit romantique semble fantasmer agréablement sur lui-même», dit Schlegel von Tiecks «Sternbald», et il le fait non seulement dans les premières œuvres d'art romantiques, mais aussi, et surtout, dans les premières pensées romantiques, bien que de manière plus stricte et abstraite. Dans ce qui est en effet un fragment fantastique, Novalis cherche toute l'existence terrestre comme un reflet des esprits en soi, et les personnes dans cette vie terrestre comme partielle Dissolution et "percer cette réflexion primitive" Écritures 11. Et dans les conférences Windischmann, Schlegel a formulé le principe qu'il connaissait depuis longtemps avec les mots: «La capacité de reculer dans l'activité, la capacité d'être l'ego de l'ego, c'est penser. Cette réflexion n'a d'autre objet que nous ». Conférences 23.Donc, la pensée et la réflexion sont assimilées à cela. Cependant, cela ne se fait pas uniquement pour assurer cet infini à la pensée, qui, donnée en réflexion et sans autre détermination, en tant que pensée de penser à elle-même, apparaît comme une valeur discutable. Au contraire, les romantiques voyaient dans la nature réfléchie de la pensée une garantie de son caractère intuitif. Dès que l'histoire de la philosophie chez Kant, sinon pour la première fois, du moins explicitement et avec emphase, en même temps que la possibilité de penser une perception intellectuelle, avait affirmé son impossibilité dans le domaine de l'expérience, un effort divers et presque fébrile a émergé pour utiliser ce concept pour la Retrouver la philosophie comme garantie de vos plus hautes exigences. Il est allé de Fichte, Schlegel,
Par Delphine Minoui, grand reporter, lauréate du Prix Albert Londres 2006
Tout public, à partir de 10 ans
« Lumières pour enfants », c'était le titre donné par Walter Benjamin aux émissions de radio destinées à la jeunesse qu'il assura avant la montée du nazisme. Ce titre, Gilberte Tsaï l'a repris pour les Petites conférences qu'elle programme depuis 2001 dans différents établissements culturels.
Elles reposent sur le pari que ni les grandes questions, ni les espaces du savoir, ne sont étrangères au monde des enfants et qu'au contraire elles font partie de leur souci, formant un monde d'interrogations restant trop souvent sans réponses.
La règle du jeu en est la suivante : un spécialiste d'une matière ou d'un domaine accepte de s'adresser à un public composé d'enfants mais aussi d'adultes, et de répondre à leurs questions. À chaque fois, il n'est question que d'éclairer, d'éveiller : en prenant les sujets au sérieux et en les traitant de façon vivante, hors des sentiers battus.
Programme de la Petite conférence #2 – « Raconter la guerre, dessiner la paix, 25 ans de reportages au Moyen-Orient » par Delphine Minoui :
Rien ne prédestinait l'enfant timide, née à Paris d'une mère française et d'un père iranien, à devenir reporter de guerre. Quand elle s'envole pour Téhéran, en 1997, c'est avec l'envie d'y raconter le quotidien des jeunes de son âge, épris d'ouverture. Mais l'après 11-septembre 2001 chamboule tout. Elle se retrouve en Afghanistan, puis en Irak, pour suivre l'invasion américaine et ses conséquences sur la région. Depuis, les soubresauts s'enchaînent : révolutions du printemps arabe, attentats de Daech, crise des réfugiés syriens, putsch raté en Turquie, retour des Taliban à Kaboul. Mais Delphine ne perd jamais espoir. Sensible à l'humain au milieu du chaos, elle navigue entre ses articles et ses livres pour faire parler la paix, encore et toujours, en racontant le combat des héros anonymes croisés sur son chemin.
Entre anecdotes et confidences, la conférence donnera à voir les coulisses du reportage, où le journaliste n'est ni un super héros ni un agent du « fake news » au service d'un grand complot, mais un témoin d'exception, porteur de lumière, même au coeur de l'obscurité.
Le terrain est la colonne vertébrale de son écriture. Correspondante au Moyen-Orient pour France Inter et France Info dès 1999 puis pour Le Figaro depuis 2002, Delphine Minoui a consacré la moitié de sa vie à cette partie du monde synonyme de révolutions, coups d'État et conflits.
À lire – « Les petites conférences » sont devenues une collection aux éditions Bayard.
Delphine Minoui, L'alphabet du silence, l'Iconoclaste, 2023
Les Passeurs de livres de Daraya, Seuil, 2017
Je vous écris de Téhéran, Seuil, 2015
Conception et programmation : Gilberte Tsaï – Production : l'Équipée.
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