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EAN : 9782875601124
171 pages
ONLIT ÉDITIONS (01/03/2019)
1.75/5   4 notes
Résumé :
Les guerres provoquées par la débâcle écologique ont dévasté la Terre. Une galerie de personnages se relèvent pourtant : un écoguerrier, une femme-chamane ou encore un enfant muet. Entre les vagues d'insurrection, effondrement mondialisé et nouvelles alliances avec la nature, Guérilla, écothriller d'un genre nouveau, se déploie au milieu des explosions de grenades pour entonner un vibrant appel en faveur de notre planète.

Véronique Bergen est romanci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Mais qu'est-ce donc que « Guerilla » ? Un roman ? Un ouvrage philosophique ? Un recueil de poésie ? Peut-être l'auteure, Véronique Bergen a-t-elle voulu tout cela à la fois… le résultat est une soupe assez indigeste où j'ai le sentiment que par moments seule l'auteure se comprend : « Finir enseveli dans les grands fonds pélagiques ne me cartouche pas la chanterelle… »

Vous pouvez toujours essayer de placer ce genre de phrase au cours d'une soirée, les mieux intentionnés penseront que c'est un message codé tel que ceux distillés par la BBC à destination de la France occupée…

Si quelqu'un peut déchiffrer l'énigme suivante, je l'invite à se présenter à l'examen d'entrée des décodeurs de la CIA (c'est mieux payé qu'au FSB) : « je bugs bunny des scénarios épicés menthe au sperme » !

Encore une petite pour la route ? Je vois que vous en crevez d'envie : « Les éviscérant dans un rituel guérilléro-aztèque, j'ouvrirai grand le coeur et le sexe de ceux qui nous font saigner. Un jour n'est pas un jour si la lune ne s'y couche. »

L'éditeur nous promet : « Les guerres provoquées par la débâcle écologique ont dévasté la Terre. Une galerie de personnages se relèvent pourtant : un écoguerrier, une femme-chamane ou encore un enfant muet. […] Guerilla, écothriller d'un genre nouveau, se déploie au milieu des explosions de grenades pour entonner un vibrant appel en faveur de notre planète. » Ah ? J'ai dû louper quelques épisodes car pour ce qui est des explosions de grenades, elles sont à peine évoquées… Quant à l'enfant muet, il finit par parler même si, à l'image du restant du bouquin, il reste plutôt incompréhensible. Et pour ce qui est de l'écothriller, j'ai déjà lu bien plus consistant.

A force de chercher à montrer sa culture pour se distinguer des écrivaillons qui racontent de façon simple et agréable des histoires que la plupart comprennent, Véronique Bergen en lassera plus d'un. Je ne doute pas que vous sachiez tous qui est Gucumatz ou Huracan. Grâce à Wikipédia, il m'est possible d'élargir vos connaissances !

« Kukulkannote est le nom de la divinité pan-mésoaméricaine du serpent à plumes dans la religion maya. Kukulkan vient, selon la légende, de l'océan et y retournera peut-être un jour. Selon une légende maya, il reviendra sur terre lors de la fin du monde. Kukulkan est son nom au Yucatan, mais au Guatemala, on l'appelle plutôt Gucumatz. »

« La Lamborghini Huracán est une supercar du constructeur automobile italien Lamborghini. » Heu… Je vais continuer à chercher… Ah ! Je crois que j'ai trouvé, mais pas facile : « Huracan ! Huracan est, dans la mythologie maya, le dieu quiché du vent, de la tempête et du feu. Il fait également partie des divinités ayant participé aux trois tentatives de la création du monde. Son nom qui, en maya peut se comprendre comme Jun Raqan, signifie « une jambe ». Il a également provoqué le déluge du deuxième monde lorsque les hommes étaient en colère contre les dieux. »

Alors, ne me demandez pas ce qu'ils viennent faire dans le roman… Je cherche encore…

Bien entendu, vous connaissez Antinoüs… Antinoüs ? M'enfin, Antinoüs ! Antinoüs, quoi ! Je vous rafraîchis la mémoire ? Antinoüs est un jeune homme originaire de Bithynie ayant vécu au II e siècle apr. J.-C., plus connu comme favori et amant de l'empereur romain Hadrien. Il meurt âgé de 20 ans environ, noyé dans le Nil, dans des circonstances qui restent mystérieuses. On dit « merci » qui ? Wikipédia, bien sûr !

Et puis, subtile allusion au film « Orange mécanique » de Stanley Kubrick: « Une pincée de Kafka dans mon café et mes pulsions tournent à l'orange, à l'orange mécanique, sans même le concours de la Neuvième symphonie de Beethoven. »

En clair, Véronique Bergen étale sa culture comme vous et moi notre confiture, mais en quoi cela fait-il avancer le « roman » ? En quoi, cela aide-t-il à la compréhension ? J'ai le sentiment que l'auteure aligne de belles phrases, utilise des mots rares, exhume des noms mystérieux issus de mythes, cite des personnages historiques oubliés de quasi tout le monde, et, au besoin, fabrique son propre vocabulaire pour tenir son rang d'académicienne (elle est élue le 10 février 2018 à l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique au siège de Philippe Jones).
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Un livre tout à fait particulier. Véronique Bergen est poète, romancière, philosophe, cultivée, érudite.

Elle nous propose un texte original, inclassable, que j'ai apprécié dans l'ensemble, à condition de faire abstraction de tout ce qui pourrait agacer la lectrice que je suis : trop de décalage, d'anticipation, de références culturelles tellement pointues que je ne les comprends pas.

A partir du moment où l'on s'attache uniquement au sujet en essayant de l'aborder par un prisme plus philosophique que romanesque, ce texte devient terriblement intéressant, engagé, militant, actuel. Il est foisonnant de références à l'actualité, à la politique, à la lutte contre le réchauffement climatique, c'est somme toute un manifeste écologiste.

J'aime particulièrement sa façon de créer des néologismes, et des expressions imagées qui donnent à voir toute la puissance ou de belles notes d'humour dans son propos : « deux phrases plus coupantes que des sabres et mon interlocuteur est défait compote de syllogisme » ou « L'exhibition de leurs plaies par les fuyards, soldats d'opérette, me grenouille méchamment l'humeur ». Ces petites phrases sont nombreuses et pour l'amatrice d'atelier d'écriture que je suis, ce sont des bonbons à déguster à chaque page.

Mais qui est la narratrice ? Elle, Véronique Bergen, Elle, la terre ? Gaïa ? Tour à tour on rencontre Tamara, puis l'enfant rivière, puis un guérillero. Ce n'est absolument pas clair, si on tente de lire les pages comme un texte suivi. C'est pour cela que j'ai fait le choix de lire chaque chapitre comme un texte court, partie indépendante d'un tout. Il y a sans aucun doute une volonté de suivi de la part de l'autrice mais j'avoue que chaque chapitre nécessite tellement d'attention pour le comprendre, pour s'en imprégner que je n'ai pas trouvé l'énergie nécessaire pour lire tout l'ouvrage comme un texte suivi.

L'autrice utilise, entre autres, des termes d'une gamme musicale comme titre de ses chapitres : sol majeur, mi mineur. N'étant pas musicienne je me suis demandé si en appliquant ces différentes tonalités de la gamme on obtenait un morceau de musique connu ? Ou joue t'elle sur l'alternative « majeur » « mineur » pour parler de thèmes plus importants que d'autres ?

Le niveau de recherche du vocabulaire, de la construction des phrases me fait penser que ces titres ont une signification particulière mais ils resteront intraduisibles pour moi.

J'ai lu quelques critiques et dans l'ensemble, les lecteurs ne sont pas enthousiastes face à ce verbiage pompeux, à cet étalage d'une culture qui dépasse de loin le niveau de compréhension d'un lecteur lambda, pourtant curieux et aguerri.

Beaucoup de ses propos resteront abscons pour moi également, je n'ai pas le niveau pour tout comprendre. Mais dans l'ensemble, c'est une lecture qui surprend, qui interpelle, qui interroge, qui bouscule et cela me plait.

Et les sujets traités me parlent particulièrement, la terre qui souffre et qui se meurt, les hommes voraces qui l'exploitent jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus, sa supposée vengeance en nous infligeant cataclysmes, éruptions, tornades, sécheresses … de nombreuses pistes de réflexions qui méritent que l'on s'y intéresse et qui auraient probablement mérité un phrasé plus simple pour une meilleure vulgarisation du propos.
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Trouble ... J'avoue de suite que je n'ai pas pu finir le livre. Vers la page 59, j'ai jeté l'éponge. Conte philosophique, poème, thriller écologique, chamanisme, j'avoue de pas trop savoir. Quoi qu'il en soit, trop de phrases m'ont échappées dans leur sens et dans le contexte.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nombre de mes contemporains, de mes anciens camarades, sont à ce point dégoûtés par la vie que la mort ne les effraie plus. Tendus dans l'attente du grand soir, des années durant, ils ont astiqué leur âme avide de changement, l'ont fait briller au soleil. Au soir de leur existence, l'utopie d'un avenir meilleur n'est plus que miettes. A quoi se raccrocher si ce n'est à la sortie de scène que, pressés d'en finir, la plupart bâclent ?
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N'ayant cessé de croître aux XXe et XXIe siècles, la folie des hommes les a poussés dans une logique suicidaire. Comme si, en bout de course, au terme d'une entreprise d'anéantissement de la vie sous toutes ses formes, le seul instinct encore vivace était celui de l'autodestruction...
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Vos gueules, les humains. Depuis des millénaires, on n'entend que vous. Hé, l'homme, t'es arrivé un des derniers, il y a sept millions d'années, et tu fais le malin ?
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La poésie, la peinture, rien que des inventions de bourses molles, des éructations de castrés épileptiques...

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Véronique Bergen présente Marolles. La Cour des chats, CFC-Editions (2022)
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