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Paul Davis (Illustrateur)Pascal Arnaud (Traducteur)
EAN : 9782915018370
105 pages
Quidam (08/10/2009)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Du rouge aux fenêtres de la Piazza Maggiore, et partout, au détour des rues, le souvenir d'un oncle dont la grande passion fut d'écrire des lettres, en recevoir, et lire, et voyager. En une centaine de séquences ciselées, fragmentaires, délicatement rehaussées par les dessins de Paul Davis, ce récit-promenade déroule le fil d'une subtile méditation sur la mémoire et le temps. Une flânerie lyrique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Derrière ce livre énigmatique se cache une formidable leçon de vie qui se distille sous les auspices d'une banale promenade dans les rues de Bologne. le narrateur parcourt la ville qu'a tant chéri son oncle avant lui, peut-être pour retourner dans les traces de l'être disparu ou peut-être pour tenter d'adopter le même regard sur ce qui est au quotidien. Et c'est une superbe Bologne qui s'anime devant nos yeux ébahis. Car on sent que le neveu prend à coeur l'exploration de la ville qui a pris tant de place dans sa famille. Son oncle était un interlocuteur privilégiait qui savait partager sa passion, communiquer son enthousiasme sur des petites choses et leurs rapports fraternels ne sont pas sans rappeler tout l'exemple que représente un parent chez un enfant. Les dessins agrémentent le texte à merveille et lui donnent même un autre éclairage derrière leur touchante simplicité. Quant au texte justement il est d'une belle poésie, tout en finesse et délicatesse car derrière l'éloge de Bologne se dresse un très bel hommage à l'oncle.

Et car je crois que ce qui est dit en quatrième de couverture est particulièrement juste, voici ce livre dont on sort comme d'un très beau songe d'été :

Du rouge aux fenêtres de la Piazza Maggiore, et partout, au détour des rues, le souvenir d'un oncle dont la grande passion fut d'écrire des lettres, en recevoir, et lire, et voyager. En une centaine de séquences ciselées, fragmentaires, délicatement rehaussées par les dessins de Paul Davis, ce délicieux récit-promenade déroule le fil d'une subtile méditation sur la mémoire et le temps. Une flânerie lyrique à travers les mondes d'une cité sans âge comme cet oncle Edgar tant aimé que Bologne la rouge fascinait, et que John Berger fait revivre en un « cri murmuré ».

La tenda rouge qui figure dans le titre est un tissu épais qui, en tant qu'image, désignerait le voile qu'il faut lever pour apercevoir toutes les beautés dont regorgent la ville. Enfin, ceci n'est que mon interprétation !
Encore une jolie découverte signée Télématin ! Merci aux médias qui me donnent de si bonnes idées pour diversifier le champ des possibles !
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Dans La Tenda rouge de Bologne, John Berger raconte l'histoire de John qui part à la recherche d'Edgar. « Edgar était le frère le plus âgé de mon père, né dans les années quatre-vingts du dix-neuvième siècle. » Un oncle. Un oncle dont « la passion principale consistait à écrire (et recevoir) des lettres ». Un passionné. « Sur la table de toilette, il y avait toujours un carnet de timbres. » Quelqu'un qui « croyait que le meilleur était à venir. » Quelqu'un qui aimait aussi beaucoup lire : il avait trois cartes de la même bibliothèque « afin de pouvoir à tout moment emprunter au moins une douzaine de livres » qu'il transportait sur le porte-bagage de sa bicyclette. Quelqu'un qui voyageait – à une époque où le tourisme n'existait pas encore. « Il pensait que voyager ouvrait grand l'esprit. » Quelqu'un qui écrivait sur « une machine à écrire sur laquelle il tapait avec deux doigts ses lettres et ses pensées. »
« Plus tard il fut fasciné par la ville de Bologne. »
Bologne, la ville rouge. « Je n'ai jamais vu un rouge comme celui de Bologne. »
On ne s'étonnera donc pas qu'Edgar ait fini par intéresser John. Qui, après quelques pages chargées de nous décrire le personnage, se rend sur ce lieu magique. Et le passé devient le présent.
« Je suis assis sur ces marches. »
A Bologne, John Berger s'adonne à une sorte de voyage immobile, hume, regarde, écoute la ville. Les arcades permettent de marcher « sans que jamais l'on soit tributaire du ciel. » Et les fenêtres ont toutes des stores de la même couleur : rouge. « On les appelle tende. le rouge n'est pas un rouge argile, ni un terracotta, c'est un rouge teinturier. » Il visite quelques échoppes, il retombe dans les souvenirs.
« Allongé sur la marche, je garde les yeux clos. »
Ce livre est un récit-promenade, une flânerie dans le présent, une méditation sur le passé, la mémoire, le temps. Il est composé d'une centaine de séquences : les unes font une page, les autres une ligne. le tout est agrémenté de dessins épurés, offre un instant de lecture de pure poésie.
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Un court texte inclassable ( poème en prose ? nouvelle ? carnet de voyage ?) qui mèle harmonieusement une double errance : la poursuite du souvenir d'un parent aimé et une promenade dans Bologne la Rouge . Un texte comme je les aime , une pépinière de rêveries…
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Il est charmant ce livre, il a cette magie des récits qui nous font voyager dans un lieu (à Bologne donc) et dans les souvenirs (il est passionnant cet oncle défunt de l'auteur)… Il donne envie de lire les romans de John Berger… C'est un bel objet avec ses illustrations et sa mise en page aérée.
Lien : https://emplumeor.wordpress...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et là j'attends.Il me traverse l'esprit qu'une tenda,pour autant qu'elle soit destinée à empêcher le soleil d'entrer ,peut aussi servir à contenir la douleur en soi ,et à cultiver la détermination.
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Chaque fois que je me tenais près de lui - au sens figuratif ou physique -, je me sentais rassuré. Le temps le dira, disait-il, et il disait cela d'une façon telle que je croyais que le temps dirait ce que tous deux nous serions finalement heureux d'entendre.
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Il avait appris avec quelle opiniâtreté nombre de gens ont besoin de se détourner, pour l’annuler, de ce qui les entoure. Et l’un des dispositifs les plus fréquents qu’ils utilisent pour y parvenir est de soutenir que tout est fatalement ordinaire.
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