Stéphane Bern conte l'histoire d'un lieu connu de tous les Français : le Palais de l'Élysée.
Le bâtiment a été à l'origine construit par l'architecte Armand-Claude Mollet en 1720 pour Louis-Henri de la Tour d'Auvergne, comte d'Évreux. Un beau bâtiment financé par un mariage d'intérêt avec une épouse dont le père passait alors pour le plus riche de France. A l'époque les alentours sont encore la sortie de Paris. Au fond du parc, les Champs-Élysées vont petit à petit devenir une promenade appréciée des Parisiens.
Récupéré par la marquise de Pompadour, il va par la suite perdre progressivement de sa superbe : utilisé comme lieu de divertissement ou voyant les pièces à l'étage louées. Toute l'histoire de ce palais est une succession de mises en valeur par des occupants prestigieux comme
Joachim Murat et Caroline
Bonaparte qui lui redonnent un lustre impérial, ou
Napoléon Bonaparte qui y est logé le temps lors de la seconde république, suivi de moments d'abandon ou de semi-abandon.
Le lieu change de nom à chaque changement de régime et va rester une résidence de moyenne importance. C'est la Troisième République qui va en faire la demeure des présidents de la République et ce sont souvent les épouses des présidents qui vont faire faire les changements les plus importants. On découvre ainsi qu'au dix-neuvième siècle la façade du château était précédée d'une verrière en fer, avec une horloge en plein centre. Un style proche des gares de l'époque.
Le fond du livre est résumé dès le premier chapitre introductif. La suite va détailler le propos et l'illustrer de tableaux, et photos à partir de la fin du dix-neuvième. L'iconographie est pour une fois plutôt adaptée en présentant les occupants des lieux, des vues de l'immeuble et des jardins. La photo de la fameuse verrière est assez surprenante ; on peine à l'imaginer en pensant à si classique façade de la demeure de nos présidents.