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sur 161 notes
Philippe Besson suit Emmanuel Macron pendant tout le temps de la campagne qui conduira ce politicien atypique jusque sur la plus haute marche du pouvoir français. Il nous livre dans ce témoignage ces impressions et des flash sur cet homme atypique et volontaire.
Une belle façon de mieux cerner Emmanuel Macron, au coeur de l'action, au jour le jour, entre émotion et réalité...
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Dans le champ politique de ces dernières années, Emmanuel Macron est un personnage détonnant et fascinant. Au milieu de tous les essais et biographies, le livre de Philippe Besson nous le dépeint de façon originale puisqu'au coeur de sa campagne. Sur le même mode que Marguerite Duras avec François Mitterand ou Yasmina Reza avec Nicolas Sarkozy, même si l'auteur se refuse à entrer dans la brèche du genre. La référence à Duras est d'ailleurs de rigueur, car auteur fétiche de l'écrivain, qu'il surnomme affectueusement MagueDu, il utilise la même formulation pour nommer le candidat : Emmanuel M. comme François M.

» Je songe : je vais écrire l'histoire de l'homme qui devient président.

Très vite, cependant, mon élan mystique est corrigé par mon incurable lucidité et par les lois de la probabilité. […]

Alors je me dis : je vais au moins écrire une aventure. »

Philippe Besson revendique sa subjectivité, et c'est ce qui fait l'originalité de ce livre. Il ne nous cache rien de ses intentions, de son projet et de ses opinions sur le personnage ou du système. Il nous emmène avec lui au coeur de cette campagne. Nous sentons le pouvoir salvateur d'une foule en liesse et le poids des conventions. le style de l'auteur est par ailleurs délicieux car truffé de ses réflexions et de son regard extérieur au monde politique.

C'est un livre traitant de politique sans en faire. C'est un livre sur l'aventure d'une campagne électorale qui restera dans les mémoires comme celle qui vit la déconstruction d'un système et l'ascension d'une figure neuve. C'est cela que souhaitait écrire Philippe Besson, la trajectoire d'un homme et la construction de quelque chose de nouveau et je crois qu'il a réussi.

Malgré tout, c'est un livre peut-être trop récent pour nous en apprendre beaucoup, mais il sera sans nul doute intéressant de s'y plonger dans quelques générations…
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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« Un livre franchement sans intérêt », « un gâchis » ... N'en jetez plus! Les chroniqueurs de l'émission « le Masque et la Plume », diffusée sur France Inter n'ont pas été tendres ce dimanche avec Un personnage de roman , le dernier livre de l'écrivain Philippe Besson. Dans cet ouvrage publié le 7 septembre chez Julliard, l'auteur proche du président Emmanuel Macron et de son épouse, raconte l'irrésistible conquête de l'Élysée dans un livre politique qui se lit évidemment comme un roman.
L'auteur d'Arrête avec tes mensonges ne court pas après le succès de Macron. Philippe Besson a cru au destin de l'ancien ministre de l'Économie le jour même où celui-ci a claqué la porte du gouvernement, le 30 août 2016. « Cette fois, j'en suis persuadé : il y va (...) Il part à l'abordage ». Trouve-t-on des critiques même feutrées à l'encontre de celui que Besson appelle « Emmanuel M. » ? Non, si ce n'est de trouver « absurde » le titre du livre de campagne du candidat intitulé Révolution. Mais le romancier est honnête et justifie son parti pris. « J'ai abdiqué ma neutralité (si j'en ai jamais eu). Je me rends compte que j'ai envie qu'il y arrive ». Et il ajoute avec humour: « Pour la France ou pour mon livre? »
Si le roman de Besson est pauvre en critiques envers l'actuel président de la République, ce n'est pas le cas de l'émission du « Masque et la Plume » animée par Jérôme Garcin. À l'occasion de la rentrée littéraire, les chroniqueurs ont livré leurs impressions sur ce nouvel ouvrage. Et elles ne sont pas flatteuses, loin de là. Unanimes, les journalistes étrillent le livre et ne lui trouvent aucune qualité. « Avez-vous appris des choses sur ce personnage de roman (Emmanuel Macron) ? », demande Jérôme Garcin. « Rien », lui répond du tac au tac Arnaud Viviant, directeur de la revue Charles.
« le peu que j'aurais pu apprendre, je l'ai lu dans des extraits parus dans la presse. C'est un livre franchement sans intérêt, poursuit-il. Ce livre vaut 18€, ceux qui ont souffert de la baisse des APL, s'ils n'achètent pas ce bouquin, ils se rembourseront à peu près cinq mois de perte ». Olivia de Lamberterie, critique pour le magazine Elle, continue l'assaut et affirme que « ce livre est un mystère ». « Philippe Besson a été dans l'intimité du futur président et de sa femme pendant un an et il n'a rien vu », estime-t-elle. « Ce n'est pas un livre de romancier, ni de journaliste c'est un résumé de la campagne, c'est plat comme un trottoir », déclare-t-elle.
Jean-Claude Raspiengeas, critique littéraire pour La Croix, évoque « un gâchis ». Pour lui, « le livre est d'une pauvreté, sans souffle, sans vision, sans style et sans ampleur ». Un avis partagé par le Monde pour qui l'épopée macronienne est sous-exploitée : « Hélas, non, à la lecture d'Un personnage de roman, on n'entend rien de tout cela. Ni “souffle” ni “bouillonnements” - qui n'ont jamais, du reste, tellement compté dans la panoplie littéraire de Philippe Besson. »

Lien : http://www.lefigaro.fr/livre..
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Une hagiographie plate comme un trottoir de rue.
On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments.
Je croyais Besson écrivain, je le découvre courtisan.

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un roman oui, de société oui, partial sûrement un peu même si tout n'est pas "oui oui" quand Philippe Besson suit Emmanuel M. dans la campagne présidentielle improbable, impossible, réalisable puis remportée par le candidat.
des réflexions intéressantes sur les Français avides de changements mais qui refusent de changer, voire même de réagir (contrairement au second tour Chirac vs le Pen) , sur les ralliements politiques et le jeu des sièges mais surtout sur un homme brillant malgré sa jeunesse (mais quelle culture et maturité- on a le même âge et je me sens une enfant à côté) et sur sa compagne.
un côté tendre aussi. serait ce l amitié ? où simplement la pudeur des sentiments ?

ça se lit vite et bien. c est intéressant et nous sommes loin des analyses politiques réservées aux élites mais qui ne servent à rien au final.

ici c est bien d un personnage de roman qu'il est question !
merci Monsieur Besson
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J'ai bien aimé ce livre : la qualité littéraire du texte, la subjectivité par ci et objectivité par là de l'auteur , rien de plus humain . Livre attachant .
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Tout d'abord c'est un livre qui nous fait vivre la campagne électorale au sein même d'un parti et au plus près d'un homme politique, celui qui en plus va gagner cette élection. En cela, j'ai trouvé le roman intéressant et m'a ouvert les yeux sur certains points comme je m'intéresse à la politique.
Le côté un peu plus intime de l'écrivain et de l'homme politique m'a parfois mise mal à l'aise, l'impression de ne pas être à ma place, mais au fil du roman, cette impression a disparu.
J'ai trouvé qu'il était aussi un peu original qu'il ne s'agisse pas d'un journaliste, mais d'un grand écrivain de faire ce roman et je pense que c'est une réussite.
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J'aime beaucoup la manière d'écrire de Philippe Besson. Ses romans ont toujours su m'emporter. J'apprécie sa langue simple et efficace. Mais dans ce cas précis j'avais plutôt un a priori négatif en raison du personnage principal, Emmanuel M. (pour Emmanuel Macron) et du sujet, la campagne présidentielle de 2017 maintes fois commentée. Et pourtant…j'ai lu ce livre comme un roman à suspense alors que je connaissais tout (ou quasiment tout) des péripéties et bien sûr la fin de l'histoire ! Philippe Besson a réussi à rendre captivant un sujet mille fois abordé. Il a particulièrement bien choisi le titre « un personnage de roman » : on est totalement emporté par la dimension romanesque de l'homme mais aussi par sa destinée improbable.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Roman décevant et plat. Suivre la campagne du candidat Macron sur les neuf mois qui ont précédé la conquête du pouvoir est un sujet qui aurait pu donner matière à un vrai roman, animé d'un soufflé épique. D'emblée, le ton manque d'ampleur, le "personnage" est sans consistance, juste ébauché, lointain et l'intimité de l'auteur avec le couple Macron empêche une réelle distance. le lecteur perçoit la fascination pour ce jeune homme auquel rien ne résiste. Finalement, Emmanuel M serait "un personnage de roman" parce qu'il transgresse et qu'il finit par conquérir le pouvoir, déjouant tous les pronostics ... C'est un peu court ! On est loin de la profondeur d'un Julien Sorel ou d'un Eugène Rastignac. Besson nous a habitué à mieux.
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Je lis les premières pages comme on trempe le doigt dans la crème qui prend dans la cuisine, par gourmandise, parce que je ne peux pas attendre : les premières pages me plaisent. Personnage mystérieux, on le devine jeune et beau. Des gardes du corps : ce doit être un homme important. Je me souviens vaguement de "l'homme pressé" et je m'imagine Alain Delon en couleurs ravivées. Il fait chaud, il y a de l'eau : on doit être sur la Côte d'Azur.
Arrivée à la page 47, je me rends compte que je suis en train de lire une hagiographie d'Emmanuel Macron. Disons-le tout de suite : je n'ai rien contre lui mais ce n'est pas mon style de livre.
Comme le livre se lit facilement, je continue ma lecture... jusqu'à la fin (247 pages). Comme dirait mon père "ça ne casse pas trois pattes à un canard". Je dirais plutôt que c'est gentillet, oui. Mais il y a des choses qui me titillent.
Tout d'abord, est-ce que Philippe Besson a cherché à nous - lecteurs, amoureux de la littérature - faire aimer un Président de la République en nous le présentant comme étant un écrivain - donc appartenant à un monde familier - raté, certes, ("Un autre jour, il confiera : " J'aurais aimé être Stendhal, Romain Gary ou René Char")mais que les hasards de la vie ou autre chose ont porté vers d'autres destinées ?
Ensuite, est-ce plausible - même si "Emmanuel M." est un hyper mnésique - qu'un homme politique - dont ce n'est pas le job - cite autant ?
Mais dans ce livre, même Madame Merkel cite Herman Hesse lors de sa rencontre avec Emmanuel M. C'est sûre, il a dû déteindre sur elle !
Je trouve quand même un peu bizarre qu'ils ne citent que des auteurs français connus - des noms familiers à tous (Cocteau, Gide, Hegel, Voltaire, Diderot, Saint Exupéry, Stendhal, Victor Hugot, Maupassant, Albert Camus, Marc Bloch, exception faite pour Thomas Basin). Je suppose que la culture littéraire d'Emmanuel M. ne se circonscrit pas au Lagarde et Michard puisqu'il a connu Brigitte M. en montant une pièce de Kundera. Est-ce pour le faire proche de tous ?
En revanche, quand Philippe Besson décrit des scènes d'amitié (il utilise le terme d''affection" mais personnellement j'ai de l'affection pour mon chien et de l'amitié pour mes amis), on est dans un tout autre registre - mais tout aussi artificiel : "Chaque jour, des gens disent du mal de moi. Je ne dois pas répondre. Je dois leur offrir le visage impavide de saint Sébastien chez les primitifs italiens, le visage de la Pietà." Peut-être qu'Emmanuel M. parle vraiment comme ça, mais cela créé un vrai décalage. Et plus loin : "Pendant ce temps-là, il regarde "On n'est pas couché" l'émission de Laurent Ruquier (..). Quand il comprend que je me trouve à Florence, notre conversation (par SMS) dévie sur les mérites comparés de Filippino Lippi et de Fra Angelico." Ben tiens !
Parmi les douze citations littéraires que j'ai relevées, six étaient de Philippe Besson et six d'Emmanuel M. Dommage, l'idée m'était venue que c'était Philippe Besson qui se projetait dans son personnage, ce qui aurait collé avec la mode actuelle de la littérature française pour l'auto-fiction. Et si le "personnage de roman" était Philippe Besson et non Emmanuel Macron ?
Ce qui me restera de ce livre, c'est un nouveau mot dans mon vocabulaire : une Marie-Chantal (si quelqu'un veut bien s'il vous plait expliquer au correcteur automatique qu'il n'y a pas de majuscule à une Marie-Chantal car c'est un nom propre je lui en saurais gré) : une bourgeoise prout-prout.
Bonne lecture !
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