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EAN : 978B0869GW6ZY
53 pages
(23/03/2020)
4.81/5   8 notes
Résumé :
Gisèle S. est l’héroïne bien réelle de ce roman aussi fidèle aux exigences de l’authenticité qu'à celles de la vérité. Elle sera, tour à tour, la jeune fille délurée, la femme déchirée, la mère protectrice,la compagne du week-end et surtout la passagère épanouie du train de la vie. Pour l'auteur, qui l'accompagne tout au long de ce récit, il y a le défi de remonter le temps à travers ce parcours où un drame humain s'est produit, il y a longtemps. Sur un mode presque... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Vous vous apprêtez à ouvrir ce roman... alors, suivez mon conseil : installez-vous confortablement et ne le lisez pas mais écoutez les mots qui s'envolent des pages. Parce que, c'est cela la « Fille du week-end », un presque roman « oral » qui met en scène Gisèle se racontant à l'auteur, qui, à son tour, nous raconte l'histoire de cette femme. Et comme dans chaque échange spontané, il y a des retours en arrière, des réflexions qui parsèment la narration, celles de Gisèle tenant de comprendre le sens des choses, celles de l'auteur suggérées par l'histoire de cette femme.
Ainsi, ce livre m'a tout d'abord déroutée par sa forme inédite : Pascal Bezard est très présent dans ce roman mais en même temps à distance, observant, commentant le destin de Gisèle ou même la manière dont il le fixe sur le papier. Ce va et vient dans le temps, dans le multi-style de l'écriture, dans les chapitres courts se succédant de manière parfois inattendue, exerce bientôt une fascination chez le lecteur. Tout autant d'ailleurs que l'utilisation d'une écriture efficace, précise, au ton authentique, sans un mot de trop, qui sert une organisation narrative assez alibanquée.
Il me semble que l'auteur pousse son lecteur ( son auditeur?) à trouver sa propre place dans ce récit, parce qu'au-delà de la vie de Gisèle, il nous installe à ses côtés : nous sommes tous des passagers du train de la vie, et l'histoire de Gisèle est une histoire parmi tant d'autres, qui nous renvoie à la nôtre. Elle est l'héroïne de sa vie comme nous sommes les héros ou plutôt les personnages principaux de la nôtre. Nous montons avec elle dans le train de l'existence qui nous mène de gare en gare, de nos habitudes au hasard des rencontres, des non dits aux révélations.
Parce que, à moi , ce roman dit cela : Qu'est ce qu'un héros ? Sans doute celui qui vit les 4 saisons de son existence et qui avance malgré tout ce que sa vie a de moche à lui donner, qui prend le beau pour se dire que, ma foi, le destin lui a réservé aussi de bonnes surprises…Un héros du quotidien, c'est Gisèle dont l auteur se fait le passeur de mots… C' est Gisèle qui a la politesse de faire avec ce qui lui arrive, luttant parfois contre les épreuves, se réjouissant de celles qui la gâtent. Elle ne subit pas, mais fait avec, s'ajuste, tente de ne pas perdre la main, toujours avec courage et force.
La vie ordinaire de cette femme devient exceptionnelle parce que l'auteur sait nous la transmettre avec sincérité, avec pudeur, avec retenue et une certaine distance où l'émotion, les ressentis sont pourtant dans chaque ligne !
Alors, bien sûr, ouvrez vite « La fille du week-end »
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Une vie entre deux mondes ⭐⭐⭐⭐⭐
Papou Bezard distille la douce nostalgie du temps qui passe et vous donne l'envie de profiter plus pleinement du présent qu'il nous reste à vivre. Chacun est unique et vit une histoire digne d'être racontée. Il suffit d'en avoir le talent. Pascal Bezard l'a. Celui de raconter la vie extraordinaire d'une femme ordinaire. Dans « La Fille du Week-End », nous commençons d'abord par feuilleter une collection de photos de l'ancien temps. Passent les saisons, passent les années. Des gens naissent, vivent, travaillent, meurent.
En tournant les pages il nous semble entendre résonner une chanson. La chanson de la vie. Rien ne semble changer. le temps passe immuable, structuré par les travaux des champs, les mariages, les enterrements... C'était la vie d'avant.
Puis une enfant, Giselle, naît. Photo après photo on la voit grandir, c'est « le temps de l'insouciance », « le temps des Flirts » puis « le temps des Fleurs ».Elle se marie, devient femme et mère. Elle vivra quelques années avec sa petite famille dans le temps d'avant. Mais Roland, le mari de Giselle, meurt, alcoolique et désespéré d'avoir perdu sa ferme et de n'avoir pas su s'insérer dans ce monde nouveau qui s'annonce. Un monde où le temps s'est déstructuré car le monde du travail a changé. Un monde nouveau a commencé où le travail n'est plus le soc immuable qui rythme la vie mais est devenu un kaléidoscope de tâches de peu d'intérêt, et dont on ne perçoit plus la finalité. Giselle entame une nouvelle vie sentimentale. Une succession d'hommes, dignes d'un inventaire de Prévert. Des instantanés pris sur le vif. Elle deviendra parfois « La fille de Week-End ».
Enfin vient une autre « saison de la vie », celle de la lente dégradation des corps, des opérations qui s'enchaînent et l'entraînent vers la vieillesse. Ainsi la vie de Giselle se poursuit et se terminera sans doute entourée de sa famille et de ses amis, la plus grande richesse que peut offrir la vie qui va...
Ne ratez pas quelques phrases sublimes. Des perles. Des perles noires. Ne vous privez pas de savourer la douce amertume que procure ce roman « qui vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître ». Replongez-vous dans votre enfance et retrouvez les souvenirs de ce qui était beau. Embellissez ainsi votre présent en ces jours si difficiles. Merci Pascal Bezard pour ces moments !...
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La fille du week-end est un roman dans lequel l'auteur tente de relater l'histoire d'une certaine Gisèle ou Gigi pour les intimes.
C'est dans les terres volcaniques de l'Auvergne que l'histoire se passe. On assiste à la naissance de Gisèle Beyssas, puis les pages s'enchainent au rythme de son âge et de sa vie que le destin n'a pas épargnée. Une histoire d'amour rongé par l'alcool, la disparition de l'être aimé, la laissant seule avec son bébé. Mais Gisèle se relève et va de l'avant pour le bien de son enfant. Elle se remet aux études, rencontres d'autres hommes et incertaines, consulte des voyantes à certaines occasions. La vie avance, le temps passe et son petit Guillaume grandi et devient papa. Maintenant, il est temps pour lui de connaitre la vérité et Gisèle va devoir faire, une fois de plus, preuve de courage.
Un roman qui se déroule en quatre actes et qui est très plaisant. Entre tristesse, force de caractère et espoir, Gisèle nous livre son histoire, talentueusement mis sur le papier par l'auteur. C'est tendre, c'est beau et quelques fois poétique. J'ai aimé, bien que ce ne soit pas mon style de prédilection, mais on ne peut être que touché par l'histoire de cette Auvergnate. Merci à l'auteur pour le choix de ses mots et pour la construction de ce roman et à Gisèle de s'être dévoilée de la sorte.
"Finalement, le train de la vie verra toujours monter et descendre des voyageurs...nous ne sommes tous que ses passants."
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C'est une histoire simple et humaine, qui pourrait être celle de nos parents, que l'on découvre avec le récit de la vie de Gisèle, rythmée par petits bonheurs et drames.
Sous la jolie plume de Pascal Bezard, avec une écriture fine et agréable, on suit le déroulement de l'existence de cette femme qui s'adapte, se bat, affronte les épreuves, bien souvent seule. L'espoir, l'amour, le mariage, la naissance d'un enfant, mais aussi les difficultés financières, l'alcoolisme puis la mort de son époux, autant de moments de vie intimes narrés avec justesse et pudeur.
C'est presque une saga familiale que nous découvrons ici, avec le devenir des membres de la famille, et les questionnements sur le décès prématuré du mari de Gisèle. le lecteur n'aura les réponses qu'à la fin, un peu comme un membre de la famille qui découvrirait la vérité sur un drame familial bien des années après les faits.

Le parallèle entre l'évolution de la société, des moeurs et des coutumes, et la vie de Gisèle est un des aspects que j'ai trouvés particulièrement intéressants : le monde change, les relations humaines aussi, le monde professionnel… Et Gisèle vit ces moments comme tout un chacun ; sans être une héroïne, elle est une femme qui se bat pour son fils et pour son propre droit au bonheur, en traversant doutes et épreuves, avec une santé qui fait parfois défaut.
Elle a besoin de comprendre, se rattache parfois au passé, cherche des réponses (l'occasion d'un très joli passage sur les « signes » que la vie semble parfois nous envoyer).
Dans ses relations avec les hommes aussi, Gisèle se cherche, et sa vie amoureuse semble vouée à l'échec : restera-t-elle à jamais « la fille du week-end » ??
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Bonjour,

Mon retour sur le roman de Pascal Bezard, la fille d'un week-end.
L'auteur nous dépeint la vie en 4 saison de Gisèle en à peine 57 pages. Un roman court donc mais qui est intense.
On suit le déroulement d'une femme. Une femme qui découvre la vie, l'amour, qui se bat pour avancer, qui connait des épreuves. Bref une femme qui vit tout simplement, pour elle et son fils, son foyer. Ce sont de véritables tranches de vie que l'on lit et Gisèle devient notre copine.
Avec un phrasé souvent énigmatique, pascal Bezard nous démontre que vivre est une aventure de tous les jours avec ses bons et moins bons côtés. J'ai beaucoup aimé la construction où tantôt l'auteur n'est qu'un narrateur et tantôt il devient acteur vraiment impliqué dans l'histoire.
C'est le 3ème roman lu de cet auteur et j'ai à chaque fois l'impression de lire un nouvel auteur. Sa plume n'est jamais la même. Il se renouvelle sans cesse, semble vouloir tenter des expériences d'écriture et c'est vraiment plaisant.
A l'heure où bon nombre de romans dépassent les 400 pages, Pascal Bezard nous prouve avec brio qu'en très peu de pages une histoire peut être totalement racontée et contenir toutes les émotions possibles. Pour moi qui préfère les romans courts c'est vraiment agréable. Et ce procédé rassure l'auteure que je suis sur le fait qu'il faut écrire ce qui est nécessaire, sans meubler, sans essayer de rentrer dans les codes établis.
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