AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 234 notes
Trois étoiles pour les dessins qui sont extraordinaires, particulièrement les visages travaillés à souhait, notamment ceux des filles qui sont splendides, avec un peu de rouge au milieu du noir, un très bon rendu.

Pour l'histoire, je me demande si l'absence de légendes n'aurait pas facilité sa compréhension, moyennant quelques précisions de temps à autre. Bon, il y avait quand même de très belles citations : Borges, Dostoïevski, Camus, Nietzsche et d'autres.

Je crois que c'est un genre où il est bien de se laisser porter par les images, pour le fond de l'histoire, ne pas trop creuser, on ne l'atteindra pas.
Commenter  J’apprécie          703
Un peu déçue par cette BD post-apocalyptique à l'onirisme aquatique...
Quand on ouvre l'album, Bilal, par quelques phrases concises, présente le contexte dans lequel se déroulera le récit : une espèce de "big bang" bref et chaotique à fait sortir la terre-mère de ses gonds et... enfin vous connaissez la chanson....

Sous des conditions météorologiques déplorables et fantasques les seules routes navigables sûres restent les mers, qu'une poignée de survivants essaie de sillonner.
La mer dont il est question ici, est probablement la Méditerranée...ou pas, entourée de montagnes qui sont à leur place...ou pas, habitée par une faune marine qui a "poisson" ou "dauphin" de nom, mais pas leurs caractéristiques... Dans les cieux menaçants, on peut observer des animaux d'une certaine lourdeur terrestre qui peuvent maintenant voler sans ailes et un petit nombre d'humains ont des sens exacerbés par l'hybridation...

Le scénario, quasi inexistant, ne m'a pas enchanté (et les deux cowboys-duellistes qui parcourent l'histoire sur leurs montures zébrées, m'ont énervé avec leurs sempiternelles citations pessimistes).

Mais qui dit "Bilal", dit... Dessins !!
A l'instar des tortues, éléphants et... qui survolent les bateaux des anti-héros de cette histoire, j'ai pris de la hauteur et du recul pour regarder et admirer (!) les traits de crayon qui savent insuffler l'essence et caractériser les expressions sur les visages las et fatigués dans ce monde dominé par le gris... Blanc grisâtre, gris argile, bleu fumée, bleu brouillard...troué, par quelques tâches de rouge, qui rappellent que la vie est toujours là...
Commenter  J’apprécie          522
Alors que le dérèglement climatique a déclenché des catastrophes naturelles irréversibles et l'effondrement de l'économie mondiale, les hommes organisent leur survie dans des zones de moins en moins protégées nommées "détroits".
Un petit lot de scientifiques a mis au point un système de symbiose homme-animaux, d'où le titre de cette BD fantastique Animal'z, mais la force bestiale est difficile à contrôler.
Enki Bilal, dénonce, dans son scénario catastrophe du futur à visée écologique, Animal'z, le manque d'eau, les radiations nucléaires,les épidémies,la glaciation entrainée et les dérives multiples dues à la folie destructrice de l'homme.
On croise, tour à tour, un faux Franck Bacon au double jeu (je?); Ana Pozzano, une jolie veuve, qui va tester, après avoir volé un yacht, des nageoires caudales de dauphin sans vraiment le vouloir; Lester Outside jadis cobaye devenu sauveteur (à moins qu'il n'ait un rôle plus trouble), qui cite Nietzsche, Beckett et Shakespeare toutes les trois phrases; des poursuivants nihilistes; des ours tueurs et les Owles, une famille d'industriels ruinés expérimentateurs ou de "dégénérés" selon les goûts de chacun (dont la fille adoptive Kim, aux yeux bridés, a une autorité naturelle dans certaines situations périlleuses).
Bref, aventure, suspense, angoisse et fantastique sont au rendez-vous.
Et surtout une citation de Nietzsche est soulignée par Lester, l'apprenti philosophe: "L'homme est une corde tendue entre l'animal et le surhumain, une corde tendue au dessus d'un abîme".
Les héros de Animal'z premier volet de cette série tomberont-ils dans l'abime?
Le scénario d'Enki Bilal tient la route (entre mers et banquise). Dessinateur génial (couronné en 1987 par le grand prix du 14° festival de la bande dessinée d'Angoulème) Enki Bilal; dans une ambiance gris-bleutée de brouillard opaque et glacier, avec des traits au fusain et au pastel non léchés surlignés parfois d'un filet sanguinolent, grâce à ses personnages tristes, durs et effilés; lance un mise en garde percutante au monde en danger.
Le deuxième volet (Julia et Roem), excellent aussi, de cette série lance le lecteur dans un désert torride où tout tangue. Mais glaces polluées ou désert sans eau, dans les deux cas, comment l'homme peut-il survivre?
A méditer pour que nos actions s'assagissent avant le chaos final!
Commenter  J’apprécie          210
Ou on aime, ou on n'aime pas l'univers d'Enki Bilbal. Il n'y a pas de demi-mesure. le graphisme d'Enki Bilal reflète son âme. Les couleurs sont plutôt sombres. Pas beaucoup de gaieté. Il est empreint de mélancolie et de solitude. Cela me correspond tout-à-fait.
Dans cette trilogie, Enki Bilal nous décrit un monde apocalyptique, complètement bouleversé par un dérèglement climatique qui a touché d'un seul coup toute la planète. Seules, quelques personnes ont réussi à survivre, grâce notamment à des mutations. Elles recherchent des coins de la planète qui auraient été plus ou moins épargnés : le détroit d'17 est le passage qui leur permettra d'atteindre un de ces Paradis terrestre. Y parviendront-elles ?
J'ai lu le premier de la trilogie. Je ne manquerai pas de me précipiter à la librairie la semaine prochaine pour acheter les 2 autres volumes !
Commenter  J’apprécie          183
Dérèglement climatique brutal et voici la fin d'un monde. Les humains survivants recherchent d'hypothétiques eldorados préservés de la fureur des éléments. Dans le lot les plus à même de réussir sont des hybrides mi hommes mi animaux.

On ne peut que admettre la qualité graphique du dessin d'Enki Bilal. Ce crayonné académique, un poil charbonneux, est parfaitement maîtrisé. Il porte malgré tout en lui une certaine noirceur, de la nostalgie voire de la dépression. Ambiance de fin du monde racontée par des nuances de gris, attirant malgré le manque de joie et d'espoir qui ressort de ce coup de crayon.
Par contre je n'ai malheureusement pas réussi à me plonger dans le scénario. J'ai eu l'impression de passer à côté de quelque chose tout le long de la bande dessinée. Je ne voyais pas d'histoire, à peine un but. L'interaction entre les personnages est quasiment inexistante et leur psychologie pas le moins du monde développée. Tout comme ces duellistes dont on ne comprend ni le le rôle ni leur intérêt. Cette manie de sortir des citations est en plus extrêmement agaçante.
Y avait-il alors un message ou une poésie que je n'ai pas compris?
Commenter  J’apprécie          162
« le coup de sang » est le nom du dérèglement climatique brutal et généralisé qui s'est abattu sur la Terre.

Une terre post-apocalyptique robotisée et trans-espèces où les ressources (eau et nourriture) sont devenues quasi introuvables et où les rares survivants tentent de trouver refuge dans quelques eldorados.

Un chaos planétaire qui semble causé par la terre elle-même. Théâtre d'une humanité individualiste luttant pour sa survie.

Une trilogie mer-terre-air étouffante aux sombres (et splendides) dessins, une narration déroutante à l'imaginaire débridé qui m'a bien souvent laissé hésitant
Lien : https://www.noid.ch/coup-de-..
Commenter  J’apprécie          90
Finie la peinture, basta!
Finie la catastrophe, elle est arrivée !
Et après ?
Après...
C'est d'abord le choix du papier, de sa couleur et de son grain : il est gris, non, bleu, non, vert... Il devient le décor, l'air, l'eau, la glace, le vent, mis en relief par le trait au crayon gras et noir de l'artiste, qui trace comme ses personnages.
Du pastel bleu, blanc et rouge vient animer le tout. C'est magistral. Nous voilà embarqués dans un western avec duel d'esthètes cultivés, hommes et femmes en route sur l'eau, puis sur glace, animaux en déroute, êtres hybrides, ceux qui vont survivre.
Moitié hommes moitié dauphins, ils ont un sixième sens... Une jeune femme cobaye volontaire est devenue une femme-suricate-dauphin au charmes reptiliens...
Où vont ils?
Là où ils vont.
Comment ?
Par le détroit D17.
C'est un endroit possible, la promesse de survivre.
En filigrane on lit aussi : L'homme s'est protégé de l'animal, il l'a ensuite dompté, pour finir par risquer de le détruire. Mais trop de mal à la nature a provoqué son coup de sang. Les dés sont jetés, la page est tournée.
Cette fable moderne et poétique nous rappelle que nous qualifions d'inhumains les actes que seuls les humains, justement, sont capables de commettre. Elle nous dit en image que le sauvage n'est pas le barbare. Elle pointe un avenir possible. Elle dessine le fil tendu par Nietzsche :"l'homme est une corde tendue entre l'animal et le surhumain. Une corde par-dessus un abîme…"
des images et des liens sur le blog :
Lien : http://sylvie-lectures.blogs..
Commenter  J’apprécie          90
Depuis un bon moment, Bilal semble réécrire la même histoire, encore et again, comme s'il voulait nous prévenir, nous mettre en garde.

La trilogie Coup de sang démarre avec Animal'z. Dans un futur peut-être pas si éloigné que cela, le coup de sang s'est produit. Un dérèglement climatique subit, irrémédiable, impitoyable. On devine que, pour Billa, l'homme a trop joué avec la nature. D'ailleurs, les animaux semblent devenus clairement hostiles à l'homme. Il faut bien avouer que l'hybridation (forme de mutation choisie et plus ou moins contrôlée) est la norme chez les humains. Tous ceux que l'on croise dans le tome ont du sang animal en eux.

Autre point d'importance: l'eau. Elle est rare. Petit clin d'oeil à Baudrillard, il suffit de réhydrater l'eau en poudre pour en avoir de nouveau.

Autre écueil que l'homme doit affronter... le froid. La glace est omniprésente. Et au sein de celle-ci, des prédateurs, animaux ou humains. Tous cannibales. Il y a un côté fin du monde à ce futur. Les hommes n'ont plus comme échappatoire que de se battre en duel, ou de ne parler que par citations, vu que le passé est mort et que le futur ne va pas tarder à l'être.

Une vision résolument pessimiste illustrée par des dessins d'une grande qualité. Graphiquement, Bilal est au sommet. Il est dommage qu'il ne soit pas un peu plus optimiste.
Commenter  J’apprécie          80
Toujours la même chose... Lire un Bilal est un véritable plaisir pour les yeux. Ces planches sont d'une beauté saisissante: c'est presque de l'art contemporain. Mention maximum pour le graphisme.

Question scénario, il faut s'accrocher et là je dois bien avouer que je n'y arrive pas avec toute la bonne volonté du monde. C'est vrai que cela fait toujours bon chic bon genre dans les soirées mondaines de dire qu'on a lu le dernier Bilal. Mais est-ce que quelqu'un comprend véritablement le sens de son oeuvre ? Tout est si déstructuré et à la limite loufoque (Pince me). Et ces dialogues mi-philosophiques qui sonnent véritablement creux.

Sur la préface par exemple, il y a une citation signée par Jean Baudrillard: "L'eau en poudre: il suffit de rajouter de l'eau pour obtenir de l'eau". Ouah, c'est super profond ! Non, pour moi, tout ceci n'est que du pseudo-intellectualisme brouillon. Ce n'est décidément pas le genre de bd que j'aime. Cela restera un univers impénétrable. Or le propre d'un génie est de faire partager. C'est peut-être le cas ici mais à une certaine minorité ou à des lecteurs faisant semblant de comprendre... Ou bien, il faut accepter l'histoire qu'on ne comprend pas pour s'intéresser rien qu'au graphisme. Cela ne me suffit pas en matière de bd. Il y a les musées pour le reste.
Commenter  J’apprécie          80
Voici ma première incursion dans le monde de Enki Bilal. J'aime beaucoup ces dessins : ils donnent l'impression qu'il n'y a aucun travail pour arriver à ce résultat. En lisant j'imaginais une série de croquis mis bout à bout pour constituer l'histoire. Par contre je les trouve très statiques, je vois plutôt une série de photos qu'un film à la lecture de cette BD. Et comme parfois il y a beaucoup de lecture, j'ai l'impression d'un récit au ralenti... c'est assez étrange.
L'histoire en elle même est un déroutante au début, je ne comprenais qui faisait quoi... et la fin est assez étrange aussi: y a t'il une fin d'ailleurs. Ça me donne plutôt l'impression d'une fenêtre ouverte sur un épisode de la vie des personnages, un peu au hasard.... on ne connait pas trop ce qu'il y a avant, et je n'imagine rien pour après.
C'était une lecture un peu étrange pour moi mais pas désagréable.
Commenter  J’apprécie          81




Lecteurs (493) Voir plus



Quiz Voir plus

Enki Bilal - la trilogie du "Coup de sang"

Que désigne le "Coup de sang" ?

une guerre
un groupuscule terroriste
un tsunami
un bouleversement climatique

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Enki BilalCréer un quiz sur ce livre

{* *}