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EAN : 9782373050240
Aux forges de Vulcain (21/09/2017)
4.13/5   23 notes
Résumé :
Qui n'a jamais rêvé d'être quelqu'un d'autre ? D'échanger sa place avec un autre ? Début du 19ème siècle, Philadelphie : un jeune Américain, Sheppard Lee, se découvre capable de migrer de corps en corps : il sera un riche, un pauvre, un fou, un esclave. Et ses multiples réincarnations vont peu à peu dessiner le portrait de la société américaine, une société folle et cruelle. Chaque fois qu'il se retrouvera dans un nouveau corps, Sheppard Lee fera siennes de nouvelle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman jubilatoire...
Je remercie Babelio et les Editions Aux Forges de Vulcain pour cette magnifique découverte. Comment se fait-il, d'ailleurs, qu'il ait fallu attendre aussi longtemps pour que ce roman fantastique, publié en 1836 et tenu en haute estime par Edgar Poe, soit traduit en France ?
Le narrateur, Sheppard Lee, " modeste fermier ruiné pour cause de flemmingite aiguë " (Jeinus), se découvre un pouvoir singulier : il peut se réincarner, s'il le souhaite intensément, dans le corps de personnes qui viennent de mourir.
Il se livre donc à une frénésie de réincarnations dans sa quête du bonheur parfait et devient donc successivement un riche campagnard, un jeune dandy coureur de dot, un usurier au coeur de pierre, un esclave noir... Mais, hélas, il endure moult tribulations et avanies qui le font vite déchanter : Bird fait une satire au vitriol de la société américaine du début du XIXème siècle dont il dénonce les travers avec beaucoup d'humour et de férocité.
Mais cette satire sociale aux multiples rebondissements, ce roman d'aventures aux accents picaresques, est aussi un conte philosophique au plein sens du terme. Quand il se réincarne, Sheppard Lee oublie pratiquement ses anciennes existences et acquiert le caractère, les sentiments, les motivations de son nouvel hôte : il y a non seulement transfert, mais aussi altération de personnalité, JE devient un autre, pour parodier la belle formule qu'emploie Arthur Rimbaud dans la fameuse lettre du Voyant, "JE est un autre".
"Sheppard Lee" nous invite à réfléchir sur ce que nous sommes, ce que sont les autres et ce que nous aurions pu être, sur l'identité, le déterminisme et le bonheur, et il nous transmet une belle leçon de sagesse.
Ajoutons que ce roman est magnifiquement écrit (et traduit par Antoine Traisnel, qui s'est en plus acquitté d'une postface particulièrement intéressante).
Récit fantastique, roman d'aventures, satire sociale, conte philosophique, "Sheppard Lee" est un roman total et jubilatoire, assurément le premier grand roman de la littérature américaine.
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Dans ce roman fantastique du XIXème siècle, un jeune homme, Sheppard Lee, pauvre, nonchalant et insatisfait de sa condition, découvre tout à coup le pouvoir de migrer de corps en corps, d'un homme riche à un pauvre hère, d'un avaricieux à un esclave, entre autres.
Mais il trouve des désavantages à toutes ces situations, quelles qu'elles soient.
Ce livre est vraiment le fruit de son époque : les femmes y sont malmenées, déconsidérées, la plupart traitées en mégères et aucune ne sert à la réincarnation de Sheppard. La morale édifiante est très présente à la fin.
Bon, me direz-vous, ce n'est en l'occurrence fort peu moral de tant critiquer un auteur qui ne peut plus se défendre.
Pour redresser ses torts, je dirai aussi qu'il peut être tout de même comparé à Edgar Allan Poe.

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C'est suite à l'excellente critique de thimiroi que j'ai voulu découvrir «Sheppard Lee» de Robert Montgomery Bird, roman de science-fiction américain, paru en 1836, et qui fut salué par Edgar Allan Poe à l'époque.

C'est un récit fantastique où Sheppard Lee, fermier du New Jersey ruiné car peu courageux face au travail, raconte au lecteur une aventure extraordinaire qui lui est arrivée.
En effet, suite à un accident malheureux qui lui coûte la vie, il se découvre la capacité d'intégrer son âme dans un cadavre, du moment que le décès de ce dernier soit récent. Cela l'arrange bien car il se considère comme le plus malheureux des hommes et est convaincu que la vie d'un autre est forcément meilleure.
Grâce à ce don, il va pouvoir se mettre alors successivement dans la peau d'un marchand bourgeois, d'un dandy fauché, d'un usurier, d'un quaker philanthrope ou encore d'un esclave noir... et se rendre compte que la vie des autres n'est pas forcément facile non plus.

Au-delà de l'histoire qui nous plonge avec plaisir dans les diverses mésaventures de notre antihéros, les différentes personnalités qu'il va incarner nous offrent une photographie épatante de l'Amérique du début du 19ème siècle.
C'est l'occasion pour l'auteur de critiquer et philosopher sur divers aspects de la société américaine : le rapport à l'argent, le mariage, la politique... mais également sur les sciences de l'époque (je pense à la médecine et à certaines maladies évoquées) ou encore l'économie... et tout cela servi avec un humour léger mais délicieux.

A noter une postface du traducteur Antoine Tresnel que j'ai trouvé fort instructive sur le contenu de ce chef-d'oeuvre.
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Sheppard Lee, le narrateur et personnage principal de ce roman, est un jeune fermier du New Jersey au XIXe siècle. Son père, homme sagace et industrieux, a su tirer parti de son maigre patrimoine et, si le fils avait été pour moitié aussi travailleur, ce dernier aurait pu vivre dans une relative aisance. Cependant, Sheppard est un homme dolent et mal dégrossi, le genre à n'être jamais satisfait de son sort, tout en ne sachant pas vraiment où il a mal. En cherchant à se distraire et à travailler le moins possible, il gaspille peu à peu son patrimoine et achève de le mettre à mal en tentant de « se refaire » par des moyens tous plus stupides les uns que les autres… Néanmoins, en allant de mal en pis, sa situation va le conduire à la découverte d'un don singulier : Sheppard serait capable de migrer dans n'importe quel cadavre et de faire siens, outre le corps, les souvenirs (avec toutefois un temps d'adaptation) et la personnalité de son hôte. Ainsi, le fermier fainéant et benêt va bondir de vie en vie, mesurant les existences de ses compatriotes à l'aune de la sienne.
Sheppard Lee, écrit par lui-même, est présenté comme les mémoires de son prétendu auteur. Mais un homme qui change de corps comme de chemise et embrasse alors une toute autre personnalité est-il jamais lui-même ? L'identité, par ailleurs totalement assujettie au corps et conditionnant la destinée, semble être la question majeure de ce récit. Pour autant, elle n'en permet pas moins à son auteur une critique sociale acerbe.
Sheppard sera bourgeois puis dandy désargenté, usurier, philanthrope, esclave et riche propriétaire terrien en proie à l'hypocondrie… Au fil de ces rencontres, le lecteur prend la mesure des différences de classes et des drames de chacun de ces personnages, mais Sheppard, lui, ne semble rien apprendre. Pour ce personnage, il s'agit plus d'une fuite en avant que d'une tentative d'amélioration de son existence. Plus il migre d'un corps à l'autre, plus il s'efface dans la personnalité qu'il emprunte. Enfin, jusqu'à un certain point… Celui où il se trouve, une fois de plus, l'être le plus malheureux du monde.
Ce procédé illustre parfaitement une doctrine qui, en substance, nous conte que l'âme est une force de vie sans personnalité, mais que l'esprit, lui, est totalement soumis au vaisseau charnel. Si on peut déplorer ce choix qui entrave le personnage et donc les possibilités de l'histoire, l'auteur a indubitablement su en tirer le meilleur parti.
Par bien des aspects, ce roman est très intéressant et j'ai beaucoup apprécié sa dimension sociétale. Néanmoins, il me faut admettre que ce ne fut pas pour autant une lecture agréable. La narration, qui conte au lieu de montrer — ce qui demeure cependant assez logique dans le contexte —, alourdit le récit, d'autant que Sheppard prend grand plaisir à se répéter. Pour exemple de ses incessants rabâchages, je citerai l'une de ses premières transformations. Afin d'éveiller les souvenirs liés à son nouveau corps, il demande à un ami de lui conter son histoire et, en la retranscrivant (laborieux récit de seconde main… Ou devrais-je dire de seconde voix ?), il se sent obligé de préciser de très nombreuses fois qu'il s'agit de la vie du corps qu'il occupe à ce moment-là. On aurait du mal à ne pas le savoir… Cela m'a souvent agacée en cours de lecture, mais je me dois de reconnaître qu'après avoir tourné la dernière page j'ai pu envisager différemment ces pénibles répétitions. Enfin, cela n'enlève rien au fait que l'on se sent souvent embourbé dans une histoire qui, en majeure partie, n'avance pas, bien qu'elle puisse s'emballer à tout moment et nous offrir alors des passages qui ne dépareraient pas dans un bon roman d'aventures, créant ainsi un certain déséquilibre.
Le récit ne manque pas d'humour, mais s'il est aisé d'apprécier le comique de situation, le sarcasme et l'humour très noir mis en scène, je n'ai sans doute pas toutes les références culturelles, et surtout historiques, relatives aux U.S.A. qui m'auraient permis de l'estimer à sa juste valeur et cela au-delà du seul point de vue humoristique.
Pendant une bonne partie du roman, je me suis demandé quel intérêt il y avait à faire migrer un homme de corps en corps, puisqu'il s'effaçait au profit du précédent occupant de ses corps d'emprunt (notons d'ailleurs qu'il n'est jamais femme). Cela est d'autant plus rageant que Sheppard ne semble pas du tout évoluer ni retenir quoi que ce soit à la fois des situations vécues ou des aptitudes de ses vaisseaux. Toutefois, la fin nous démontre que l'auteur n'a pas fait ces choix sans raison et morale il y a, même si je la trouve très américaine — et un rien chrétienne — par essence. Pas que je sois dubitative sur le fond, mais cela manque un peu de subtilité.
Au final, je dirais qu'entre ce livre et moi la rencontre a failli être totalement ratée. le personnage antipathique et certains chapitres par trop longuets n'ont pas eu raison de ma patience car il y a une vraie réflexion dans cette histoire, même si elle n'est pas suffisamment développée à mon goût. La pointe de fantastique (et je ne me réfère pas ici uniquement à la métempsychose) apporte une touche de fraîcheur et d'insolite qui rend le tout plus ludique. En tout cas, cela m'a plus amusée que les jeux de mots sur les noms des personnages…
Sheppard Lee est donc un ouvrage intéressant, très caustique, oscillant entre le roman d'aventures et le roman de moeurs. Très critique envers l'humanité, voire fataliste par instant, il use des stéréotypes avec intelligence pour peindre les travers d'une époque qui, pour éloignée qu'elle soit, n'en possède pas moins de tristes ressemblances avec la nôtre. En cela, ce roman demeure très actuel.
Lien : http://livropathe.blogspot.f..
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La métempsychose ça vous parle? La transmigration peut-être? Non?
Pour faire simple c'est la croyance selon laquelle une âme, après le décès d'une personne, peut migrer vers un autre corps. Soit. Si les Hindous, les Platoniciens, les Kabbalistes et d'autres y ont cru ou y croit toujours, pourquoi pas après tout?

Robbert Montgomery Bird utilise donc cette croyance pour la transformer en un procédé d'écriture redoutablement efficace.
En effet, le personnage principal de son roman, Sheppard Lee, décède prématurément, et se découvre la capacité pour le moins inédite de pouvoir changer de corps, à condition d'en trouver un autre ayant fraîchement passé l'arme à gauche.

Modeste fermier qui voit ses affaires péricliter et sa rente diminuer à vue d'oeil pour cause de fainéantise aiguë, Sheppard Lee, ou plus justement son âme, entrevoit donc ici la possibilité d'améliorer considérablement sa situation en revêtant le corps d'un gentilhomme qu'il avait auparavant envié.

Au cours de ses différentes réincarnations il sera tour à tour dandy, prêteur sur gage, bourgeois, esclave, ce qui permet à Robert Montgomery Bird de dresser un formidable portrait de la société Américaine du milieu du 19ème siècle où des thèmes comme l'abolitionnisme, la fracture et les privilèges de classes seront très justement dépeints, de même que le thème de l'identité car chacun de ses personnages, tous très différents, nous plongeront dans la tête de ce que pense l'américain moyen, le bourgeois, l'esclave, ect...

Ce qui marque le plus dans ce roman, c'est que la narration s'adapte à la transformation de Sheppard Lee, qui conserve son moi profond tout en accédant à un nouveau corps, ce qui signifie qu'il devra à chaque fois tout réapprendre, ce qui le mettra dans des situations toutes plus rocambolesques les unes que les autres.

Doté d'une dimension picaresque très prégnante, ce récit possède une dimension sociale puissante, qui tout du long conservera son souffle, celui de l'Amérique des pionniers.

#RobertMontgomeryBird #SheppardLee
Merci aux Forges de Vulcain d'éditer pour la première fois en Français ce grand roman!
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
(Le narrateur, devenu quaker, reproche à son neveu de perdre son temps en faisant de la musique et en appréciant la peinture)

- "On m' a dit, Jonathan, que tu taquinais la flûte et que tu tirais des sons profanes d'un violon, et pis, que tu goûtais la vanité des images peintes, que tu achetais même des images, et que tu t'essayais à la peinture.
- En effet, dit Jonathan, et je ne trouve rien dans les Ecritures qui l'interdise. (...) Qu'est-ce que le monde autour de nous sinon une grande salle de concert, retentissant de la musique des oiseaux et des bêtes, du vent, de l'eau et des feuillages ? Sinon une grande galerie d'images peintes par la main de la Providence ? La nature est peintre et musicienne, et ses enfants ne peuvent rien faire de mieux que suivre son exemple."
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Je crois sincèrement que beaucoup du mauvais et du bon dans la nature humaine résulte de causes et d’influences purement physiques ; que la valeur et l’ambition sont aussi souvent suscitées par un estomac brouillé que la mauvaise humeur par une dent cariée ; que Socrate, dans le corps de Bonaparte, n’aurait guère pu être Socrate, mais que cette combinaison aurait peut-être pu produire un Timoléon ou un Washington ; et enfin, que ces sages qui s’évertuent à améliorer la nature morale de leur espèce n’atteindront leur but qu’une fois qu’ils auront amélioré la nature physique de leur cheptel. Les esprits forts peuvent opérer sans égard aux penchants dictés par le corps, voire s’en affranchir entièrement ; mais les esprits ordinaires occupent leur corps comme l’eau imprègne l’éponge, uniment diffusés à travers chacune de leurs parties, affectés par les affections qui touchent ces parties, modifiés par leurs modifications, et fusionnés si intimement avec la matrice charnelle que la simple amputation d’une jambe, m’est avis, est susceptible de laisser l’esprit boiteux pour le reste de sa vie.
(P144)
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De la même manière, et suivant le même principe de méfiance envers toute intercession miraculeuse du Très-Haut dans les affaires où la raison humaine suffit à notre protection, je cultive quelques doutes à propos d’une autre maxime généralement acceptée par le commun des mortels, à savoir qu’un «homme qui donne ne s’appauvrit jamais.» Je crois, en effet, que la charité d’un homme discret et véritablement consciencieux ne fait aucun tort à sa fortune et peut au contraire, dans certaines circonstances, avoir tendance à y contribuer. Mais je suis également d’avis, et je pense qu’un bon comptable pourra le confirmer, qu’un homme qui a un revenu de mille dollars par an et qui distribue mille cinq cents dollars en oeuvres caritatives se trouvera en fin de compte aussi pauvre que ses pensionnaires. Quand un homme possède une poule aux oeufs d’or, quoi qu’il fasse avec les oeufs, il faut qu’il prenne bon soin de la poule.
(P287)
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(...), la belle Mlle Smith se maria.
C’était un terrible revers pour moi, et je méditai avec mélancolie sur la frivolité du sexe faible, me demandant ce qui, dans la nature des femmes, leur permettait de remplacer l’objet de leur amour aussi facilement. Je me considérais très injustement abusé, et plus je pensais à la dot et aux soixante-dix mille dollars en titres et hypothèques, plus la douleur de cette perte s’aggravait. Je lus l’annonce de son mariage dans le journal, maudis son inconstance et son coeur de pierre, et m’abandonnai à mon désarroi une matinée toute entière. Il ne faisait aucun doute qu’elle s’était jouée de moi mais, vers l’heure du déjeuner, je me souvins que je l’avais traitée d’une façon assez semblable.
(P161)
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Tickle m’apprit que notre affaire la plus lucrative consistait à s’adonner à la noble occupation de chasseur de pigeons. Etant donné qu’il n’est pas impossible que mes lecteurs soient trop innocents pour comprendre, je vais expliquer ce dont il s’agit en quelques mots. De même qu’il est, dans le monde, des jeunes gens de modeste extraction mais aux poches bien remplies qui sont impatients de figurer parmi la haute société, il est également dans la haute société une poignée de jeunes gens dont la réputation devance la fortune et qui sont disposés à parrainer ces ambitieux en échange de leurs subventions. Alors, l’heureux Phaéton apprend à dépenser son argent de la façon la plus avantageuse pour ses bienfaiteurs, et certainement pas pour lui-même. C’est ce jeune homme qu’on appelle un pigeon, qu’on autorise à voleter sous les rayons du soleil tandis que ses amis aux serres d’aigles s’appliquent à le déplumer. Une fois la dernière plume arrachée, il est coutume de lui donner une tape dans le dos et de lui fausser compagnie.
(P129)
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