Elian Black'Mor est de retour sur Paris et se demande encore si tout cela n'était qu'un simple rêve lorsque Pat. Jékyll lui envoie un courrier lui informant de l'existence de la F.C.I.I. et de son entrée au sein de cette institution. Cette lettre nous apprend qu'un an s'est écoulé depuis le début de cette aventure. Joint au courrier, une photographie prise dans un campement du Grand Nord où on peut y entrevoir un Dragon.
C'est donc dans les régions nordiques que notre voyageur poursuit sa quête. Nous explorons ainsi davantage le folklore de ces contrées et la relation qu'elle entretient avec les créatures reptiliennes.
Avant de commencer son expédition, Elian est invité à rendre visite à Placide de la Taupinière. J'ai beaucoup apprécié ce passage. Les dessins évoquant le cabinet de l'archiviste avec des bocaux emplis de spécimens, des reconstitutions dessinées de Dragons ou encore des squelettes exposés ne vont pas s'en rappeler le Muséum de l'Anatomie Comparée et de l'Histoire Naturelle de Paris. Notre narrateur se laisse également aller à une petite touche d'humour (qui est d'ailleurs plus présente dans ce carnet) en comparant par dessins interposés son hôte à une taupe et en conclure : « Les ressemblances avec le mammifère sont frappantes ».
Quelques clins d'oeil également au monde qui lui est contemporain comme la référence à Sigmund Freud, Pline l'Ancien, grand naturaliste de la Rome Antique ou encore à la construction du métropolitain à Paris renforcent l'immersion dans cet univers. Cela a également pour conséquence de fragiliser la frontière entre le réel et ce qui semble n'être encore qu'un rêve. Tout comme notre protagoniste, nous commençons à douter de ce qui est vrai et de ce qui semble prendre réalité.
Les dessins sont toujours empreints de la même finesse que dans le premier carnet et nous plongent dans cette fabuleuse aventure digne des plus grands récifs de Jules Verne. Ils permettent à ce voyage de prendre relief et illustrent avec dynamisme chaque page.
Après avoir été séduite par le premier carnet difficile de résister au second! On est appelé comme Elian Black Mor à prendre la route du Nord pour recenser de nouvelles espèces. Prêt à tout glaner: photo, croquis, courrier, esquisse, billet, carte, affiche... et à voyager à travers ses récits.
Une oeuvre des plus originales dans le domaine du fantastique à collectionner.
Elian Black'Mor et ses fidèles acolytes Carine-M et Patrick Jezéquiel nous livrent un second carnet toujours aussi sublime : les graphismes sont superbes, les textes sont très beaux, et le tout est juste magique. A chaque page, l'émerveillement pointe le bout de son nez : on partage avec notre héros l'explorateur la découverte de lieux oubliés des hommes, on effleure du bout des doigts des mystères irrésolus, et on se prend à rêver d'être nous aussi sur un bateau voguant entre la Norvège et le cercle polaire.
Sur les traces d'une expédition qui a disparu dans la nature, on rencontre une foule de nouvelles espèces de dragons, mais aussi des personnages étranges qui semblent détenir un savoir secret sur les créatures fantastiques. Ce qui est génial dans ce livre, c'est qu'on ressent vraiment ce mélange de fascination et d'horreur face aux dragons : de magnifiques créatures, qui restent pourtant un grand mystère pour les hommes, et surtout, de vraies forces de la nature qui peuvent nous écraser d'un coup de queue ou de dents.
Ma première pensée en fermant ce livre : déjà finit !! Il me faut le troisième carnet !
Elian Black Mor continue sa chasse spirituelle aux dragons en se rendant dans le Nord ( Islande et Norvège) rencontrer les dragons du froid. Les images sont tout aussi superbes que le premier.
Il existe un troisième et dernier carnet dans lequel l'auteur nous fait découvrir les dragons asiatiques.
Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?