Il y a peu de choses sur André Delvaux, le cinéaste, prof à l'INSAS à Bruxelles et auteur de quelques films peu nombreux mais toujours maîtrisés, mystérieux, qui ajoutent au plaisir du livre dont ils sont l'adaptation au lieu de l'aplatir et d'en tuer le charme, comme c'est souvent le cas. Ici la monographie porte sur
L'oeuvre au noir, un beau film, un peu sage, adaptant le livre complexe et foisonnant de
Marguerite Yourcenar.
C'est encore André Delvaux qui fit une formidable "adaptation" de
Un soir, un train -avec Montand et Anouk Aimée, qu'on jurerait inspirée d'un tableau...de l'autre Delvaux, le peintre surréaliste, amoureux des gares et des trains fantômes lui aussi.
André Delvaux encore qui adapta le chef d'oeuvre de
Johan Daisne, bien plus puissant que
Un soir, un train:
L'Homme au Crâne Rasé...
C'est toujours André Delvaux qui fit une adaptation de la nouvelle de
Julien Gracq,
le Roi Cophétua, (dans le recueil
La Presqu'île), le film s'appelle Rendez-vous à Bray...et est une adaptation assez extrapolée mais très réussie dans la mesure où le thème favori de Gracq, l'attente, y est comme dilaté- avec poésie et tension.
Donc pour (re) découvrir Delvaux, cinéaste oublié des circuits commerciaux, introuvable je crois en DVD et rarement rejoué, lisez au moins cette monographie, qui ne porte pas sur son meilleur film, mais présente bien les rapports entre l'oeuvre écrite et l'oeuvre filmée..qui, c'est visible, était une problématique qui le passionnait...