Avec «
Bungalow »,
Julien Blanc-Gras nous invite au voyage, plus précisément au travers de l'Asie. Dans un rythme et un style particulier, mordant, et lucide, il propose une réflexion sur la vie en Occident, sur l'importance du voyage, de la distance, et de la conscience du temps qui passe.
Preuve une fois de plus qu'un très bon texte n'est pas forcément romancé, et qu'il ne sert à rien d'inventer des personnages pour qu'un écrivain se travestisse.
Ici, l'auteur assume fermement qu'il ne sait parler de lui qu'à la première personne, c'est donc un récit personnel.
Dans son livre, il soustrait sa famille à l'envie du tout et à l'irascibilité qui pointent, pour retrouver l'instant présent et l'important.
En partant, il évite le monde infernal et le burn out, il « encapsule » des moments uniques, et laisse aller les autres dans le sens de la foule.
Le mouvement, surtout le voyage, est à lui seul le moyen de trouver des contrées lointaines pour se rapprocher des autres et de soi.
Je reconnais à l'auteur un sens accru de la formulation, et un talent de transmission non feint.
Si tout le monde rêve de partir, beaucoup doutent et ne font rien.
Julien Blanc-Gras montre ici que tout est possible, et qu'une seule action vaut mille pensées.
Partir pour l'épure, se dévêtir, et ne garder que l'essence. Lisez ce livre si le courage vous manque.
Démonstration par la littérature que chacun a son
Bungalow qui l'attend quelque part, ce cocon chaleureux que l'on peut avoir n'importe où (sauf en ville) si seulement on s'en donne les moyens.
Merci @editionsstock, et bravo à son auteur, cette lecture et les nombreuses phrases pertinentes et touchantes ont confirmé mon désir de vivre loin de tout ce qui détruit.
« Le spectacle de la nature répare celui de l'humanité ».
« Je me dépatouille comme je peux avec l'époque qui m'est donnée. Pour y survivre, il me faut du mouvement. »