Ehrengarde

Roman de 99 pages qu'on pourrait qualifier de nouvelle. Un conte que l'on parcourt en compagnie d'un prince et d'une princesse, de château, de chérubin, de mystère, d'un peintre aussi talentueux qu'il est opportuniste, de sa muse.
Une lecture agréable, hors du temps, avec la belle plume de Karen Blixen mais une fin trop abrupte pour moi.

Ehrengarde, tiré des Chevaux fantômes et autres contes de la danoise Karen Blixen, connue pour le Festin de Babette et La Ferme africaine, sort en format de poche.

Construit comme une pièce musicale en trois temps (prélude, pastorale, rondo), Ehrengarde raconte une histoire de la noblesse allemande. le grand-duc et la grande-duchesse de Babenhausen craignent de voir leur lignée s'éteindre quand, miraculeusement, leur naît le prince Lothar. Il est beau, raffiné, cultivé, mais ne semble pas s'intéresser aux femmes. La grande-duchesse s'en inquiète et elle confie ses tourments à Cazotte, artiste et séducteur, chargé de permettre au prince de rencontrer sa princesse. La chose arrive : il tombe très amoureux de Ludmilla, et ce désir leur fait commettre l'erreur de concevoir avant le mariage un enfant. Il faudra donc cacher sa naissance à la cour, en tout cas la décaler de deux mois afin de ne pas contrevenir aux convenances. Pour cela, la future mère se réfugie avec son époux et des gens de confiance à la campagne, dans un lieu idyllique que le peintre Cazotte surnomme Venusberg, afin d'y finir sa grossesse et de cacher l'enfant jusqu'à sa présentation officielle en juillet.
Dans son entourage, on trouve la jeune vierge Ehrengarde, blonde cavalière issue d'une famille de guerrier, inoffensive Walkyrie qui veille sur le fils de la princesse. Cazotte, qu'on surnommera plus tard Casanova, l'observe en douce quand elle prend son bain au lac, telle Diane ou une nymphe que convoite le dieu Pan. D'elle, il pourra tirer son chef d'oeuvre...


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