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La colère de Fantômas tome 1 sur 4
EAN : 9782205070194
56 pages
Dargaud (18/01/2013)
3.83/5   63 notes
Résumé :
Bois de justice (les) Avec Les Bois de justice, 1er tome de La Colère de Fantômas, Olivier Bocquet et Julie Rocheleau annoncent le grand retour du maître du crime et de l’effroi…

Ce 1er épisode de La Colère de Fantômas s’ouvre à Paris en 1911. Le peuple s’est rassemblé pour assister à l’exécution du plus grand criminel de la capitale. Fantômas a terrorisé les foules et mis les brigades de police sur les dents pendant seize longues années. Alors que l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Attention Fantômas est de retour.

Cette version dessinée, signée par Julie Rocheleau et Olivier Bocquet, nous replonge dans l'univers de Fantômas, le criminel le plus dangereux du monde est de retour.

Son entrée débute bien. Il commence par en 1895, Juve n'est qu'un simple flic. Un évènement va bouleversé ce simple agent : l'assassinat d'une femme qui laissera son fils au bon soin de ce policier. Cet enfant se révèlera être le futur journaliste Jérôme Fandor.
Et l'assassin de cette femme qui est il ?? Ce n'est autre que Fantômas. Pourquoi a t il tué cette femme ?? Nul réponse pour l'instant.

Seize ans plus tard, Fantômas est enfin arrêté et son procès à lieu rapidement. le verdict est sans appel : la mort. La guillotine est prête à le recevoir et tranche dans le vif. Tout le monde respire.... cet odieux criminel a enfin cessé de faire parler de lui. Mais est ce vraiment le cas ?

Pour ma part, je n'avais pas entendu parler de Fantômas depuis les films réalisés par André Hunebelle et le rôle principal qui fut interprété par Jean Marais.
Ce retour est prometteur : scénario attachant (même si c'est un peu violent - contrairement aux films) et dessin fantastique. Graphisme magnifique de Julie Rocheleau. A lire absolument
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Voilà un challenge de derrière les fagots, faire redécouvrir au public à travers un prisme nouveau les aventures de Fantômas alors que l'imagerie populaire a toujours en tête le film ultra-kitch sorti dans les années soixante avec Jean Marais et de Funès dans le rôle-titre. Mais siiii rappelez-vous ce film mitonné d'humour et de cascades, qui a convaincu tout le monde que Fantômas était un genre de clown avec des préservatifs mauves sur la tête, qui roulait en « Citroën DS » kitée comme une voiture de James Bond ; et que l'inspecteur Juve était complètement abruti et survolté. Ridicule me direz-vous ? Il faut croire que les réalisateurs étaient sous l'emprise d'un savant mélange d'ecstasy et d'amphétamine car l'histoire n'a retenu que celle du condom bleu.

« Je t'aurai un jour Fantômas, je t'aurai ! »

Il faut tout de même savoir qu'à l'origine, les histoires de Fantômas sont des romans feuilletons écrits lors de l'avant-guerre par Marcel Allain et Pierre Souvestre (à qui nous envoyons le bonjour), et qui mettaient en scène un méchant méchant genre très méchant dans un Paris dépravé du début du XXe siècle. Ces romans à succès, qui ont inspiré une multitude d'auteurs célèbres de l'époque (Sartre, Apollinaire …), racontaient les histoires machiavéliques et diaboliques de cet anti-héros français, terroriste, ennemi public numéro un, pourchassé et traqué par le duo Juve et Fandor. Autant dire que tout cela faisait vibrer les pacemakers des papys mamys au son des pages tournées. Mais avant toute chose, back to the past, back to…

Paris, début du XXe siècle, il neige.

Juve, encore agent de police, se laisse distraire lors d'une de ces rondes routinières par un spectacle fascinant présentant le renouveau du théâtre, le cinématographe. Mal lui en prend car lors de la projection, une femme terrorisée surgit de nulle part et le supplie de protéger son fils car elle est pourchassée par un mystérieux homme masqué. Policier dans l'âme, Juve se lance à la poursuite de ce dernier et lors d'une lutte acharnée, alors que les deux adversaires ont un pied à terre, l'un deux se relève brusquement et avant de dire mot, lancera un regard qui scellera leur destinée à jamais : « Je suis Fantômas » (à noter que le lascar m'a l'air de mesurer 1m80, ce qui s'avère être une taille relativement moyenne par ce que je peux en juger dans le métro tous les jours).

Fantômas, génie du mal, gangrènera tout Paris et même l'Europe ; bien des années plus tard, le 21 août 1911, Fantômas est décapitée ! … mais même la tête sous la guillotine, il criera à la foule « Je me vengerai ».

La légende du maitre de l'effroi et le spectacle peuvent ENFIN commencer car … Fantômas ne perd jamais (musique siouplé).

Edité chez Dargaud avec Olivier Bocquet à la bouche et Julie Rocheleau (très sympa au passage à la brosse, les auteurs nous proposent, sous forme d'un triptyque, une série librement inspirée de l'oeuvre initiale. Pour être honnête au début, quand on m'a parlé de triptyque j'ai rapidement fait l'amalgame avec le film qui lui aussi s'étalait sur 3 épisodes. Mais n'ayez crainte, c'est ici que s'arrête la parenté avec le film (ouf !).

La colère de Fantômas est avant tout une très bonne adaptation qui nous fait (re)découvrir la genèse de ce personnage mythique ainsi que l'origine qui poussera le commissaire Juve et son ami Fandor à rentrer dans ce jeu du chat et de la souris. Secondée par un scénario bien rythmé, vif et surtout expressif faisant la part belle à l'imagination, l'histoire arrive à mettre en abîme la société de l'époque, son ambiance et les personnages en trouvant le ton adéquat pour le récit. Fantômas, au final, incarne cette autre facette de Paris, celle de ses bas-fonds (un peu comme son opposé le Spirit de Wil Eisner).

Graphiquement on a une pâte graphique très stylisée, peu commune, voire singulière et qui rajoute un petit « plus » au côté immersif de l'histoire grâce à des jeux d'ombres subtils et un choix de couleurs puisant allégrement dans les tons orange, sang et neige. Maintenant c'est aussi cette singularité qui tranchera le lectorat entre ceux qui aimeront et les autres. le trait, quant à lui, est tourmenté, parfois violent, et donne une belle impression morbide.

Cette bd redonne, à mon sens, toutes ses lettres de noblesse à la saga en la réhabilitant ; à tel point que j'ai presque eu envie de plonger dans les romans même (je ne vous le conseille pas, les romans ont mal vieilli, et ça pique aux yeux !).

Pour finir mes élucubrations de répondeur téléphonique, c'est donc une belle revisite du vil criminel avec un récit destiné principalement aux 14+ vu l'histoire et son côté sombre. À noter que le 2ème tome vient de sortir sous presse et mon petit doigt (le droit) me dit que cela va être du même acabit. Alors un conseil, laissez-vous emporter car le crime paie et ce soir, il va régler ses comptes !

Ps : Avec Fantômas, c'est Joie, détente et bonheur assurés…nan je plaisante ^^
Lien : http://lacasebd.overblog.com..
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Fantômas évoque forcément quelque chose dans la mémoire collective. le 10 février 2011, il fêtait ces 100 ans. Alors pour l'occasion Olivier Bocquet et Julie Rocheleau, décide de s'approprier le personnage pour en faire une bande dessinée. Direction la rencontre de personnage incroyable avec le premier tome, Les bois de justice.

Pierre Souveste et Marcel Allain ont créé un anti-héros, Fantômas pour la presse qui s'est d'abord diffusé sous forme de romans-feuilletons pour toucher toutes les couches de la société. Les 32 romans ont connu un très grands succès et sont d'ailleurs toujours lus de nos jours. Mais se sont toutes les adaptations et les appropriations par divers artistes qui a permis à ce personnage de s'encrer dans la mémoire collective.

L'histoire débute le samedi 25 décembre 1895, une femme va être tuée et avant de mourir, elle va confier son enfant, Charles au policier Juve, qui e révèlera être le futur journaliste Jérôme Fandor. Seize ans plus tard, le lundi 21 août 1911, Fantômas est au tribunal et sera jugé coupable. C'est sur la place public, qu'il va être exécuté. Dans une grande colère, il va crier au peuple parisien : "Je me vengerai!". A partir de ce moment, chaque jour va s'égrener pour tomber dans les limbes de la vengeance et de la cruauté. le premier acte va être lors de la représentation le mettant en scène dans La tâche sanglante avec Valgrand. A partir de ce moment plus rien et ni personne ne va l'arrêter, pas même le duo de Juves et Fandor.

J'ai été séduite dès la couverture. Sans même l'avoir ouverte, je savais que j'allais aimer cette histoire et en effet, je n'ai pas été déçue. Dès la première planche, je suis tombée sous le charme graphique et coloré du travail de Julie Rocheleau. Des dessins incroyables avec un pinceau particulier qui nous plonge directement dans un monde à part. Il ni a pas de détails inutiles ou de teintes utilisés par dessus la jambe tout est travaillé. D'ailleurs, cela va jusqu'au fond de page qui est blanche pour l'histoire sans Fantômas et lorsque le personnage apparaît le fond devient noire. le texte est juste, bien écrit et très fin. L'ensemble est fabuleux et j'ai grande de lire la suite maintenant.

Si vous aimez les bd avec de sublimes dessins, un très beau texte et suivre un véritable méchant sans pitié, prenez La colère de Fantômas. Vous ne pourrez vous contenter d'un seul tome, vous aurez envie de lire la trilogie.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Avec ce triptyque Bocquet et Rocheleau s'attaquent à un mythe. Pas intérêt d'avoir peur. Ou plutôt si. Fantômas est le père de tous les super-méchants, le monstre qui terrorise la France des années 1910, effraie les bourgeois, commande aux apaches et sonne la fin de la Belle Époque, avant même la der' des der'. Alors oui, il faut avoir peur, partager à la lecture de ces pages l'émotion de ceux qui ont découvert le feuilleton à sa naissance.
Pari gagné avec un scénario qui démarre, déjà, sur un coup de force. Il y en aura de nombreux autres. Fantômas voit le crime en grand. Mieux qu'au cinéma et encore pire qu'au Grand Guignol.
Alliance parfaite entre le fond et la forme, ce premier tome est une vraie réussite. Découpage subtil, dialogues ciselés, dessin original, on est pris par l'action, le climat, riche en tension et proche du fantastique. On est plus près de l'imaginaire véhiculé par le feuilleton de Souvestre et Allain que des films de Hunebelle avec Jean Marais et Louis de Funès. Ce Fantômas-là, méchant écorché vif, descend du Fantôme de l'Opéra de Leroux et des héros masqués de cape et d'épée. Il annonce les méchants à venir et la modernité qui les nourrit. Avec l'art du récit de Bocquet, j'ai particulièrement apprécié le style très cinématographique, riche en mouvement, avec de fortes tonalités, proches d'une forme de sur-réalisme dans un Paris très évocateur.
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J'ai bien aimé la préface qui détaille le rôle que Fantômas a joué dans la culture populaire avant d'être brocardé et ridiculisé par le cinéma avec Jean Marais et Louis de Funès. Bref, on le présente comme le premier super-héros 25 ans avant la naissance de Batman puis de Spiderman. le premier super-héros était donc un super-vilain. Soit.

Il est dommage que le graphisme soit si typé avec ses personnages anguleux aux silhouettes floutées. le dessin gâche tout de même le plaisir de lecture. Et puis, Fantômas se révèle être un méchant dans la pire des caricatures à l'image d'un Tanatos pour prendre un exemple récent. Je n'ai pas accroché contrairement aux autres lecteurs à ce retour de Fantomas et à sa colère. Je suis surpris par l'avalanche d'avis dithyrambiques. Pour une fois que j'avise une série, j'ai l'impression d'avoir raté un coche. Je ne suis pas infaillible, loin de là !

Au final, il y aura du pour et du contre. Je retiendrais l'idée d'une réhabilitation de ce personnage terroriste de la première heure malgré toutes les maladresses liées à une certaine exagération des situations.
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critiques presse (6)
BDSphere
18 mars 2013
(...) La foule assiste à l’exécution du plus dangereux criminel de l’Histoire, Fantômas. Lors d’une représentation théâtrale, ce dernier ressurgit d’outre-tombe, bien décidé à se venger. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
BulledEncre
15 mars 2013
La dessinatrice canadienne Julie Rocheleau amène son style graphique incroyablement dynamique et original pour faire vivre cette histoire à la fois classique et neuve. Sa retranscription du Paris de 1911, ville chic et folle, et de l’inquiétant voleur masqué montrent un talent énorme, que les couleurs appuient parfaitement.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Telerama
13 février 2013
Avec ce premier volet d'un triptyque annoncé, les auteurs frappent fort [...] le dessin de Julie Rocheleau, vivifié par un usage audacieux et inspiré de la couleur, s'empresse de libérer des pesanteurs de la reconstitution.
Lire la critique sur le site : Telerama
Sceneario
08 février 2013
Véritablement démoniaque, dangereux et violent, et pourtant sans but bien précis sinon de voler tout l’or de Paris (mais fait-il vraiment tout ça pour l’argent ?), il faudra vous accrocher pour le suivre. Un début de série qui reste à confirmer.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
29 janvier 2013
Un superbe objet graphique qui peut venir prétendre à prendre rang parmi les incontournables de l'année 2013.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
22 janvier 2013
La nervosité du récit, la violence qui y éclate embarquent le lecteur dans un maëlstrom bluffant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
-L'ironie, c'est que Fantômas prépare bel et bien sa vengeance. Voilà pourquoi tout est si calme, ce soir.
-Paris retient son souffle, Fandor. Paris retient son souffle.
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Qui est-il ? D'où vient-il ?
Quelles étaient ses motivations ?
Nul ne le saura jamais.
Et c'est pour cela que la légende de Fantômas lui survivra.
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Qui sont-ils ces magistrats, ces politiciens, ces bourgeois, ces flics...
... pour décider à notre place ce qui est bien ou mal?
Leur pouvoir n'est qu'un pouvoir de naissance !
Un pouvoir qui repose sur l'argent ! ... Sur l'héritage !
Nous allons faire tomber ce pouvoir !
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- Si on peut même plus gagner sa vie honnêtement! C'est bien la peine qu'on s'soit foutu en République! C't'un métier périlleux, l'suicide! Ca mérite salaire!
- Tu raconteras ça à tes camarades de cellules.
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Demain, le pire criminel de notre temps, et paradoxalement le plus "populaire", emportera dans sa tombe ses secrets; jamais auparavant un homme n'avait été jugé sans qu'on connaisse sa véritable identité.
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