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EAN : 978B01C7EQTHY
185 pages
Gallimard (01/03/2016)
3.47/5   18 notes
Résumé :
De l'autre côté du couloir, des pieds glissent sur le parquet de la chambre. Le lustre s'allume. Le bas de la porte du bureau s'éclaire. Elle est derrière, juste derrière, et pourtant, il ne peut y avoir quelqu'un derrière. À travers l'obstacle, ils s'écoutent, le vivant et le mort. Mais de quel côté est le vivant, de quel côté est le mort ?
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Quel machiavélisme dans ce roman !
On est happé du début à la fin par cette intrigue si bien ficelée et surtout si bien décrite. Un savoureux dessert littéraire à l'écriture efficace. Une étude de personnages sculptés au rasoir, finement, précisément, dans les moindres détails. Une atmosphère fiévreuse, lourde, à couper au couteau comme cet infernal brouillard qui se lève et apporte encore une couche d'hystérie à ce récit cauchemardesque. Une tension et un suspense qui montent crescendo. Une oeuvre d'art !

Ce pauvre Ravinel, voyageur de commerce plutôt pleutre et effacé, met au point avec sa maîtresse Lucienne, une femme froide et calculatrice, un plan diablement efficace pour faire disparaître sa femme et toucher la police d'assurance. Il a commis le crime parfait. Vraiment ? Mais alors où est le corps ?

De ce roman, Henri-George Clouzot a tiré un film dont le titre m'est connu mais pas le contenu « les diaboliques ». Mais maintenant après cette lecture addictive et passionnante, je me pencherai volontiers sur la version cinématographique d'autant plus qu'un rôle a été assuré par l'excellente Simone Signoret.

Une lecture que je dois à l'ami Dandine que je remercie au passage.
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Le duo Boileau Narsejac nous offre un polar noir dont la tension et le suspens montent crescendo.
Deux femmes, qui ont en commun le même homme fomentent un mauvais coup mais est tel est pris qui croyait prendre et c'est à la fin du récit que les choses se dévoilent.
Une écriture un peu "ampoulée" mais la première édition date de 1952 (ceci expliquant sans doute cela); mais aussi un livre qui a sa sortie n'avait pas trouvé éditeur qui devient un film sous la houlette d'Henri Georges Clouzot un phénomène cinématographique : les diaboliques.

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Un livre frisson. 𝐋𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐚𝐛𝐨𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬, un film incroyable de suspens de Clouzot avec Simone Signoret, Véra Clouzot, Paul Meurisse en 1955. Tous ces acteurs sont excellents, l'atmosphère y est oppressante.
Le film a pris quelques distances avec le livre. L'action se situe dans un pensionnat et les personnages sont inversés. D'ailleurs, parmi les élèves du pensionnat se trouvent 3 enfants qui deviendront célèbres (dont Jean-Philippe Smet )Dès la première page, le lecteur est dans le bain (si je puis me permettre), il sait que ce couple veut se débarrasser de l'épouse Mireille pour la prime d'assurance ! Armand Ravinel assez ballot et balourd et sa maitresse Lucienne, femme sans coeur et manipulatrice, ont fomenté ce plan machiavélique.
« 𝒰𝓃𝑒 𝑔𝑒𝓃𝓉𝒾𝓁𝓁𝑒 𝓅𝑒𝓉𝒾𝓉𝑒 𝒻𝑒𝓂𝓂𝑒, 𝒾𝓃𝓈𝒾𝑔𝓃𝒾𝒻𝒾𝒶𝓃𝓉𝑒. 𝒫𝑜𝓊𝓇𝓆𝓊𝑜𝒾 𝓁'𝒶-𝓉-𝒾𝓁 é𝓅𝑜𝓊𝓈é𝑒 ? ℰ𝓈𝓉-𝒸𝑒 𝓆𝓊'𝑜𝓃 𝓈𝒶𝒾𝓉 𝓅𝑜𝓊𝓇𝓆𝓊𝑜𝒾 𝑜𝓃 𝓈𝑒 𝓂𝒶𝓇𝒾𝑒 ? ℒ'â𝑔𝑒 𝓆𝓊𝒾 𝓋𝒾𝑒𝓃𝓉. 𝒪𝓃 𝒶 𝓉𝓇𝑒𝓃𝓉𝑒-𝓉𝓇𝑜𝒾𝓈 𝒶𝓃𝓈. 𝒪𝓃 𝑒𝓈𝓉 𝓁𝒶𝓈 𝒹𝑒𝓈 𝒽ô𝓉𝑒𝓁𝓈, 𝒹𝑒𝓈 𝑔𝒶𝓇𝑔𝑜𝓉𝑒𝓈, 𝒹𝑒𝓈 𝓅𝓇𝒾𝓍 𝒻𝒾𝓍𝑒𝓈. »
La première partie est flippante et dramatique (même si on connait la fin), les pages du voyage Nantes-Enghien sont angoissantes à souhait. J'ai aimé les descriptions, mais aussi les pensées de Armand qui finalement n'est pas si niais sur sa situation… J'ai trouvé quelques longueurs à mi-lecture… puis l'intérêt renait et la fin est scotchante ..

Ce livre est plus un roman noir qu'un polar, un suspense psychologique. le style est un tantinet ampoulé mais ce roman date de 1951, ceci peut expliquer cela.

Je me demandais comment travaillaient Pierre Boileau et Pierre Ayraud dit Thomas Narcejac. J'ai lu dans un article de Michel Alexandre que Boileau inventait l'intrigue, Narcejac écrivait, puis Boileau tapait le manuscrit avec quelques ajustements. Ce qui est piquant, c'est que tout ceci se faisait par correspondance, alors que l'un habitait Beaulieu-sur-mer et l'autre à Nice (moins d'une dizaine de kilomètres les séparaient !).
Si vous ne connaissez pas le film, laissez-vous tenter. Et le livre ? Également.


Lien : https://www.plkdenoetique.co..
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Cette histoire constitue le premier roman signé Boileau et Narcejac et repose sur une intrigue brillamment pensée. On pourrait croire au premier abord (en tout cas si on n'a pas vu le film de Clouzot avant) qu'il s'agit seulement d'une tentative de « meurtre parfait » qui va dérailler à un moment ou à un autre à cause d'un détail imprévu. La longue scène où le couple Fernand/Lucienne traverse la moitié de la France en camionnette avec un cadavre ruisselant dans le coffre avec toutes les péripéties que l'on peut imaginer (la panne, le barrage de gendarmes,…) est vraiment un plaisir de lecture. La relire après coup quand on sait ce qui se trame véritablement est encore plus jouissif !
Car il s'avère que l'histoire contient un deuxième ressort et que la vraie victime n'est pas le personnage que l'on croit. En découle une deuxième partie plus centrée sur la psychologie fragile du héros qui perd peu à peu les pédales et commence à croire aux fantômes. La femme qu'il aime est-elle morte ou vivante, telle est la question. En ce sens, l'intrigue fait beaucoup penser à celle sur laquelle reposera « d'entre les morts », roman que le duo écrira deux ans plus tard et qui sera reprise par Hitchcock dans Vertigo.
Cette deuxième partie du roman m'a semblé tourner un peu en rond et est sans doute un tantinet trop longue. Mais il faut s'accrocher car le final vaut vraiment la peine, et se termine lui même sur une ultime pirouette avec cette dernière phrase du livre (« qui te dit que je n'ai pas hésité ? ») qui laisse entrevoir toute la diablerie de Lucienne. La vraie, la seule Diabolique, c'est elle.
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Voilà typiquement le livre qu'on lit parce qu'on nous l'a offert mais dont on a aucune idée de si ça va plaire ou pas...

Donc tout part d'une histoire simple et classique d'un marie et ça maitresse tuant la femme de se dernier pour récupérer l'assurance vie et partir à Antibes ... mais un meurtre ça s'assume et c'est pas si simple...

Le style vieillot d'un livre qui a 70 ans à peut de chose près donne un côté très nostalgique à l'histoire, très vieille France ou tout sent la poussière et le gazole. C'est dans cette ambiance crasseuse qu'on voit Fernand dépérir suite a sont acte, on étudie ses monologue dans une langue que l'on ne connait plus, on le voit s'enfoncer dans la culpabilité jusqu'à overdose dans une solitude triste de banlieue parisienne.
Malgré quelque incohérence (on ne voit pas pourquoi il va chez son beau frère qu'il ne supporte pas...), des passages qui ne pourrais plus avoir lieu de nos jours (passage a la morgue) et une fin assez évidente somme toute, on en vient a plaindre le meurtrier et a avoir envie de lui tendre la main malgré son crime.
Les auteurs savent maintenir une tension pendant leur 180 pages et rendent une originalité bienvenue a se polar d'un autre siècle.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Son crime à lui, c’est un enchaînement de menues circonstances, de petites lâchetés consenties par indifférence. Si un juge, un bonhomme comme le père de Lucienne, l’interrogeait, il répondrait en toute bonne foi : Je n’ai rien fait ! Et, parce qu’il n’a rien fait, il ne regrette rien. Pour regretter, il faudrait se repentir. Se repentir de quoi ? De proche en proche, il faudrait se repentir d’être ce qu’on est. Et cela n’a aucun sens. 
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La mort n'est rien de grave, c'est évident.
Un simple changement de poids, d'épaisseur.
La vie en somme sans le froid, sans le souci, sans l'angoisse d'être en porte-à-faux.
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Elle ne pèse pas bien lourd dans les bras, Mireille. Maigrichonne, mais robuste, nerveuse. Une gentille petite femme, insignifiante. Pourquoi l'a-t-il épousée ? Est-ce qu'on sait pourquoi on se marie ? L'âge qui vient. On a trente-trois ans. On est las des hôtels, des gargotes, des prix fixes.
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Vidéo de  Boileau-Narcejac
1960. Meurtre en 45 tours, film français réalisé par Étienne Périer, d'après le roman À cœur perdu, avec Danielle Darrieux, Jean Servais et Michel Auclair.
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