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EAN : 9782352834465
Mosquito (01/09/2017)
3.64/5   18 notes
Résumé :
Charles Mirmetz a été désigné comme juré dans un procès d'assise dans les années soixante. Homme scrupuleux, il se rend compte que le présumé coupable, qui risque sa tête, est innocent. Perturbé par cette découverte, il constate avec effroi que son propre passé remonte de manière fantastique. Quel lien a-t-il avec ce crime ?
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Charles Mirmetz est désigné juré pour un procès d'assises. Les faits semblent, de prime abord, tout simples. Ce soir-là, Koznik rentre chez lui tard. Il a rendez-vous avec Salesky qui lui doit 5000F. Déjà caché avant l'arrivée de son ami, il surgit d'un recoin et le tabasse avec une barre de fer. Plus de 20 coups. Puis s'enfuit. Tout accuse Salesky même s'il n'y a pas de preuves tangibles. L'homme risque la peine de mort. Au cours de la première audience, Charles est pris soudainement de visions étranges et fait un malaise. Il s'imagine la scène du crime. La nuit suivante, il revoit à nouveau les mêmes images mais aussi une montre. Une montre qui sera montrée aux jurés le lendemain...

Lors d'une soirée pluvieuse, un homme roue de coups, jusqu'à la mort, son ami. Pour une sombre affaire de dettes. L'accusé reste impassible dans son box. Charles Mirmetz, l'un des 10 jurés, entreprend sa mission avec soin. Comme s'il se sentait concerné par le sort de cet homme... Grégoire Bonne nous offre un récit sombre, un brin crépusculaire et mâtiné de fantastique d'autant que les visions de Charles viennent peu à peu lever le voile sur les faits. Des visions qui le torturent, lui déjà blessé par la mort récente de son fils et pour laquelle il se sent coupable. Un récit psychologique qui traite avec justesse de la culpabilité, du racisme, de la présomption d'innocence, de la mémoire... Un thriller haletant au final inattendu. Graphiquement, Grégoire Bonne réussit parfaitement à nous plonger dans une ambiance oppressante, mystérieuse de par son dessin en noir et blanc au lavis sombre magnifiquement réalisé.
Un premier album parfaitement maîtrisé...
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Charles Mirmetz, une gueule à la Jean Bouise, et une responsabilité de juré d'assise qui allait lui causer bien du tracas.

Conte fantastique s'appuyant sur une photographie d'époque, ce Quatre Jours de Descente fascine de par sa construction atypique et son rendu au lavis digne des rêves les plus lumineux de notre Mimi Farmer nationale.

Rongé par sa propre culpabilité de père défaillant et par la crainte d'une condamnation qui entérinerait une parodie de jugement, l'homme n'en finit pas de s'embourber et de se perdre en moult cauchemars récidivants.

Le bonhomme attire une sympathie immédiate.
Ses causes sont nobles. Se battre contre des poncifs, des jurés de pacotille, voire des racistes de tout poil, tel est son credo atrabilaire. Un combat peu ordinaire qu'il se fera fort de mener à bien au risque de s'aliéner une machine judiciaire imparfaitement huilée.

Le récit est prenant, la fin totalement ahurissante.

Très bon moment...
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Connaissez-vous ce fameux film de Sydney Lumet avec Henry Fonda, “12 hommes en colère”, un quasi huis-clos qui se passe lors d'une délibération de jury. “Quatre jours de descente” reprend ce principe. Charles Mirmetz est juré dans un procès de meurtre. La victime et le prévenu sont des immigrés polonais. Tout semble accuser l'homme en jugement, mais Charles Mirmetz a l'intime conviction du contraire. le fantastique s'immisce alors dans le récit, Charles fait des rêves étranges et angoissant où il voit des éléments de la scène de l'assassinat. Il va défendre alors la théorie non-coupable.

Le graphisme est en noir et blanc, tout en peinture, en couche épaisse, agrémenté de trait gras, beaucoup d'ombres, de contrastes, et parfois les nuances se colorisent légèrement, c'est un faux noir et blanc, imprimé en couleur. Les cadrages sont cinématographiques, plongée, contre-plongée, mise en scène des ombres, des trous de lumière, parfois, un rai de lumière venant d'une fenêtre vient participer à l'intrigue. Les choix graphique accentuent l'aspect roman noir. La tension, l'excitation de Charles, l'angoisse, tout cela est parfaitement rendu et donne une belle intensité dramatique à cette histoire. Là encore, le lien avec “12 homme en colère” est évident, bien que Quatre jours de tende plus vers le fantastique, façon “La Maison du docteur Edwards” d'Hitchcock avec la description des rêves (décors des rêves de Salvador Dali).

En plus, la fin est vraiment marquante ! Un régal.

Grégoire Bonne est un auteur bien rare puisque c'est son seul ouvrage, son style, aussi bien graphique que narratif, m'a fait penser à l'argentin Alberto Breccia, les fans de ce dernier pourront s'y retrouver.
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un procès pour meurtre dans les années 60 se tient au tribunal.
un des jurés, père encore effondré par le décès de son fils dont il se rend responsable, tente de résoudre l'énigme qui entouré cette affaire.
Des rêves , du fantastique et du fantasmagorique vont aider notre juré à dénouer aussi bien les fils ténus de l'affaire que comprendre ce qui a mené à la disparition de son fils.
Des planches noires comme l'atmosphère de l'histoire, d'autres floues comme l'enquête.
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Il n'est sans doute pas facile de faire partie d'un jury d'assise qui doit juger un homme pour des actes criminels comme un meurtre par exemple. Chaque citoyen peut être un jour désigné comme juré ce qui permet de rattacher la justice avec la société aussi raciste soit-elle (comme nous le verrons en l'occurrence dans cette France des années 60).

C'est tout le processus d'être membre d'un jury qui nous est proposé. En réalité, l'un d'eux a des visions qui renvoie au meurtre ou à une certaine réalité. Il est persuadé de l'innocence du prévenu et il souhaite le sauver pour des raisons psychologiques liée à la disparition de son fils et de la culpabilité éprouvée.

Il y a eu des imperfections dans le déroulement de ce récit mais je pardonne au vu d'une conclusion un peu déroutante digne de ce nom. le dessin en noir et blanc colle très bien avec cette ambiance un peu poisseuse à l'image d'ailleurs de la couverture. C'est une véritable descente aux enfers pour ne pas dire aux assises. Cependant, justice et vérité sont parfois contradictoires dans un profond jeu de manipulation...
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
la société , c'est comme une grosse machine. Avec plein de parties différentes qui se font tourner les unes les autres.
La justice est une de ces parties.
Et le juré est une partie de la justice.
Tu vois il fait tout tenir.
Les plus petites choses peuvent décider de l’échec des plus importantes...
Ou de leur réussite.!
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Nul besoin de juges et de jury car notre conscience est l'unique arbitre.
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