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EAN : 9782373060102
230 pages
Le Murmure (28/04/2016)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Marc Bernard est né en 1900 à Nîmes. Orphelin à 14 ans, il devient ouvrier et découvre le syndicalisme révolutionnaire. Mais l'adolescent a aussi des envies de littérature. Henri Barbusse le prend sous son aile en 1924 à L'Humanité et à Monde, puis Jean Paulhan l'accueille à La N.R.F. En 1934, Anny obtient le prix Interallié. Puis, c'est Pareils à des enfants... qui décroche en 1942 le Goncourt. Marié en 1940 à Else Reichmann, une juive autrichienne qui a fui l'Ansc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 1952, il avait voulu raviver l'actualité de Zola avec un "Zola par lui-même" dans la fameuse collection "Ecrivains de toujours".
Par un juste retour des choses, son compatriote gardois Stéphane Bonnefoi relance, en un essai documenté et convaincant, notre connaissance du petit nîmois, fils du peuple, pauvre, très tôt orphelin, qui débuta comme ouvrier, fut un militant convaincu, et, alors qu'il n'avait que le certificat d'études, entrera à la prestigieuse NRF, épaulé par son ami nîmois Jean Paulhan, obtiendra en 1934 l'Interallié pour son roman "Anny", et en 1942 le Goncourt pour "Pareils à des enfants".
Oui, merci à Bonnefoi pour ce cheminement avec cet ami de Paulhan, donc, mais aussi de Barbusse, d'Henri Calet, de Georges-Emmanuel Clancier. Merci d'avoir vaincu l'indifférence, pour ne pas dire l'hostilité, d'une fille dont le grenier débordait de précieux documents, mais qui ne lui pardonna pas de lui avoir très tardivement révélé que celui qui l'avait élevée, Augustin Habaru, le rédacteur de Monde (la revue créée par Barbusse) n'était pas son père, mais seulement le mari de Snoes (en néerlandais "chérie"), l'amour passionné et douloureux de Marc Bernard.
L'autre femme qu'il aima passionnément - au point de vouloir mourir avec elle après 31 ans de vie commune, et de n'y avoir renoncé que parce qu'elle le supplia de vivre pour continuer à écrire - fut Else, juive autrichienne, qui avait fui l'Anschluss. Avec elle il connaîtra l'errance, la peur, la pauvreté, mais aussi de lumineux moments à Majorque, lieu des racines paternelles de Marc Bernard, et elle infléchira son inspiration vers le panthéisme de sa trilogie finale " la Mort de la bien-aimée" (1972), "Au -delà de l'absence"( 1976) et "Tout est bien ainsi" (1979).
Son époque fut celle de la littérature prolétarienne, et il en a été le fervent défenseur, après une phase surréaliste. Il chercha longtemps sa voie, connut des échecs, toucha à toutes les formes littéraires, théâtre, récits et nouvelles, essais journalisme, émissions de radios. Il était passionné de tauromachie, et aimait Nîmes, sa ville natale où il allait régulièrement se ressourcer. Il était voluptueusement effacé.
Oui, l'oeuvre de Marc Bernard restera, lui qui, dans une série d'émissions intitulées "Contre l'oubli" voulut rendre hommages aux écrivains oubliés, et on est heureux de partager ses luttes, ses amitiés et ses amours à travers cet essai, malgré quelque pesanteurs et longueurs, notamment sur les dissensions concernant la littérature prolétarienne ou les positions politiques.
Merci, vraiment, à Babelio et aux éditions le murmure.
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Marc Bernard, la Volupté de l'effacement est une biographie de l'écrivain nîmois Marc Bernard, très documentée, suivie dans l'ordre chronologique, de son enfance à Nîmes « une enfance ouvrière », jusqu'à ses dernières années, en passant par le prix Goncourt obtenu pour pareil à des enfants.
Le livre fourmille d'extraits de ses livres, mais aussi de ses correspondances qui illustrent le récit. Sans oublier la rencontre étonnante de Stéphane Bonnefoi avec la fille de Marc Bernard qui lui a donné de nombreux documents, photos…qu'elle aurait dû jeter selon ses dires !
Ce livre m'a captivé lors de la rencontre de Marc Bernard avec l'amour de sa vie, Else, leur rencontre très romantique, leur mode de vie, la période de l'occupation (prix Goncourt de Marc Bernard en 1942) avec ses peurs - Else est juive - et ses espoirs, la tristesse consécutive à la maladie d'Else et de sa mort, Marc Bernard n'écrivant plus alors « que pour lui rendre hommage ».
Je ne connaissais pas du tout l'oeuvre de Marc Bernard, dont le nom ne m'était pourtant pas inconnu, et à dire vrai, ce livre m'a donné envie de le lire. Je commencerai par celui écrit après la mort d'Else, la mort de la bien aimée.
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