De
Pierre Bordage, je n'ai lu que
Les dames blanches que je vous conseille. J'avais abandonné
le feu de dieu qui à mon sens aligné poncifs et stéréotypes. Donc un partout, la balle au centre.
Je voulais découvrir différentes facettes de l'auteur. Ce recueil comprenant des textes fantastique, de fantasy et de science fiction, il était tout indiqué. Quinze nouvelles, toute inédite pour moi, mais dont seuls quatre le sont réellement, les réeditions étant le fait d'anthologie eu de commande de journaux. L'éditeur a fait le choix de rendre visible en début de chaque nouvelle si celle ci est inédite ou pas et le cas échéant, d'indiquer sa date de parution et son origine. Merci à lui.
Une lecture mitigée au final, je n'y ai rien trouvé de Wouah ni de Mouaih. Il m'a manqué ce fameux sense of wonder, je suis donc resté paisiblement à lire sur mon canapé. Une belle plume, cela est indéniable, des personnages bien campés, des thématiques sociétales et l'envie de l'auteur d'avoir une approche différente de nos genres de prédilection, voilà ce qui me restera en mémoire de ce recueil. Et ce n'est déjà pas si mal. Après, les gouts et les couleurs ne se discutant pas, vous pourrez y trouver votre bonheur.
Un recueil permettant d'aborder plusieurs facettes de l'auteur et de sujets : changement climatique, immigration, lutins, elfe, dragon, société, post-humanité, biotechnnologie, ...
Petit tour rapide de l'ensemble :
Le recueil s'ouvre sur un prologue de 2013 sur ce que l'auteur entend pas littérature populaire.
Hier je vous donnerai de mes nouvelles.
Ici voyage dans le temps, la machine spatiotemporel est équipé d'un camouflage en fonction de l'environnement extérieur et il s'appelle le cameleon (Bonjour docteur qui). le voyageur de 2086 se rend à diverses époques pour découvrir son passé. Ca fricote sec en explorant son historie familialle. Et où on remarque que le progrès est une notion bien complexe, surtout en manière de fraternité. Sans plus.
En suspens.
Un gars de la ville échoue dans un village paumé après un crash aérien dont il est le seul survivant. Une nouvelle fantastique classique qui apporte un petit plus par son univers SF.
L'autre bord.
Un grand père part initier son petit fils aux monstres de l'autre bord. Changement de paradigme ici. Une fantasy simple mais charmante en compagnie de zoreils, de malins et de zoms.
Le pacte.
Un pape aux pensées impures se retrouve au milieu d'intrigue de pouvoirs. Il se voit proposer un pacte par une espèce extra terrestre. Ou comment vendre son âme au diable en version SF. Sans plus.
La petite fille au regard perçant.
Courte nouvelle en forme de constat d'une espèce alien en observateur des humains. Je ne peux que partager ce constat sauf sur la morale : ce qui compte c'est la beauté intérieure un peu trop gnangnan. N'apporte rien mais la chute sur la fille au regard perçant vaut à mon sens la lecture de ce texte. Cela tombent bien, elle est dispo en ligne gratuitement sur le site de Télérama http://www.telerama.fr/livre/la-petite-fille-au-regard-percant,37514.php
Terre promise.
Des juifs sont sommés d'aller voir ailleurs si ils y sont. Ils traversent l'Atlantique afin de goûter à l'accueil européen offert aux réfugiés climatiques. Vaut surtout pour la vision d'une post-humanité ou plutôt de son évolution. Complète La petite fille au regard perçant sur ce point.
La dernière affaire de Sagamor.
Ou le blues de l'assassin : un assassin vieillissant se demande si il ne va pas changer de métier. La dernière proposition faite est de celle qu'on ne refuse pourtant pas. Intéressante dans le fait que l'assassin soit face à un choix de vie. le reste est assez banal.
L'enfant et l'amer.
Le pendant de la terre promise. Nous sommes ici en compagnie de l'autre camp, celui des méchants. Enfin, méchants, question de point de vue. Banale.
Disponible en ligne avec un autre titre L'enfant et la mer ! un changement judicieux. http://www.liberation.fr/planete/2015/11/25/pierre-bordage-l-enfant-et-la-mer_1416104
Morflam.
Un dragon ravage les terres d'un royaume, sa reine part au combat. L'auteur traite ici le sujet d'une manière différente que dans ce que j'ai déjà lu.
La ligne.
Un groupe migrants accompagnés d'un passeur tentent un passage vers une vie meilleure. Ici les causes de leur fuite ne sont pas la dictature, la violence, le racisme, le climat, la faim, la pauvreté ou l'espoir d'une vie meilleure mais l'apparition d'une espèce végétale envahissante et nouvelle lancée dans un grand combat pour l'hégémonie de la vie sur terre. Ma préférée.
Le chant du solstice.
Kwan le barde tente de retrouver l'inspiration auprès d'une sirène. Pas une bonne idée. que ce soit pour le personnage ou pour le lecteur.
Césium 137.
Trois enfants décident d'aller affronter les monstres de leurs vallées, le démon Césium 137 et son compère, Strontium 90. le récit combine les légendes fantasy dans un monde post apo. Une très belle manière d'aborder les conséquences du nucléaire. Une réussite. En outre, la distinction entre les individus ne se fait plus sur la base de la couleur des cheveux ou de la peau, mais des malformations congénitales. Bien aimé.
L'Autre.
Des ragots auto-réalisateurs. Il est toujours plus simple d'accuser l'autre de l'origine de tous les maux. Amusant et effrayant à la fois.
Qui sera le bourreau ?
Le procès d'un tyran déchu. Mais comment devient-on un tyran ? Qui est le bourreau ? Vaste question. Amusant, mais répétitif.
Origo.
Pierre Bordage nous refait le big bang. Une hypothèse quantique pleine de stupre.