le commissaire Bertegui, récemment installé à Laville-Saint-Jour une ville étrange au lourd passé, va s'intéresser à une mort que contre toute attente il juge suspecte. Confronté à des bourgeois prospères comme à des personnages simples présentant un curieux parcours jalonné d'événements troublants, l'enquêteur va se retrouver emporté au coeur d'une indicible machination. Si chacun semble maitriser ou subir individuellement son destin, tous vont au final se retrouver liés par les conjonctures. L'intrigue se développe sur un rythme plaisant et malgré quelques longueurs, les évènements vont progressivement s'imbriquer pour lever le voile sur les forces invisibles qui s'affrontent. le personnage du commissaire Bertegui apparaît comme secondaire, quelque peu obstiné et impuissant à résoudre une affaire qui le dépasse. de la même manière, les autres protagonistes manquent d'une véritable présence et de plausibilité pour captiver l'attention. L'auteur n'approfondit pas suffisamment son propos et se contente d'ébaucher une trame superficielle sans réelle substance. La conclusion plutôt précipitée et peu cohérente laisse par ailleurs une décevante impression d'inachevé. Beaucoup d'interrogations resteront sans réponse, surtout si on n'a pas lu
Pleine brume, notamment les objectifs concrets de cette assemblée sectaire qui règne à Laville-Saint-Jour, le rôle des enfants de la brume ou encore qui sont les puissances opposées à l'oeuvre.
Au-delà d'un simple roman policier,
Laurent Botti construit un récit à tendance gothique ou se mélangent fantastique, culte satanique et croyances occultes dans un climat de mystère. Sans être réellement palpitant,
Un jour, des choses terribles... reste un ouvrage conventionnel mais bien écrit et divertissant.