Qu'elle est hideuse cette couverture – comme l'ensemble de cette collection – issue de l'éditeur Pocket
Science-fiction tout d'argent vêtu avec, en son centre, une illustration, tout aussi moche, de
Wojtek Siudmak. C'est mon deuxième livre de
Robert Anson Heinlein depuis le début de l'année (et j'enchaînerai avec un troisième au mois de mars avec une lecture commune).
L'esclavage est le sujet principal du livre. Je rejoindrais sur pas mal de points mon ami Fnitter sur son avis, que je conseille par ailleurs de lire. Nous suivons un très jeune garçon réduit en serf, mais qui aura la chance de rencontrer un vénérable mendiant mutilé.
J'ai plutôt apprécié le début bien que j'aurais aimé davantage d'informations sur cette exoplanète. À défaut d'en savoir plus, je l'imagine en mode Tatooine, c'est-à-dire désertique. Son mentor est également sympathique et c'est avec plaisir que l'on suit l'apprentissage du personnage principal.
L'enfant a bien grandi, il devient adolescent et intègre une famille de marchands. J'ai trouvé beaucoup de similitudes avec les peuples nomades que l'on surnomme les gens du voyage. C'est un cercle très fermé où les échanges avec les sédentaires sont purement commerciaux. C'est par ailleurs grâce à une anthropologue que l'on apprend un peu plus sur cette communauté. Les mariages se font entre eux, il n'y a pas d'hétérogénéité.
Puis vint l'heure du service militaire.
Robert Anson Heinlein de sa passion militariste se livre, à sa plus grande joie, dans un panégyrique de l'armée. Si j'ai commencé à perdre pied dans peu avant, ici, j'ai coulé. Impossible de m'intéresser au récit. Les pages m'ont paru longues et le roman, pourtant court, s'est révélé interminable. Pour éviter de faire du sur-place, j'ai commencé à sauter des passages.
Enfin, pour finir, j'avoue avoir passé plusieurs paragraphes, le gamin n'a plus rien à voir avec le début. Une fois adulte, il trouve un travail dans la finance (me semble-t-il).
J'admire le fond de l'histoire, de suivre l'évolution d'un très jeune esclave, mais pour la forme, j'ai détesté le style pompeux. Comme quoi, avec
Robert Anson Heinlein, c'est soit j'adore («
Marionnettes humaines » et « L'Âge des étoiles »), soit je déteste (« Étoiles, garde-à-vous ! » et « Citoyen des étoiles »), pas de juste milieu. de plus, j'ai abhorré ces dialogues simplets où l'écrivain nous prend quelques fois pour des truffes.
Bref, j'ai retrouvé ce que je déteste dans les récits de
Robert Anson Heinlein, c'est son militarisme assumé. de plus, il ne s'y passe pas grand-chose, le texte est relativement lent.