Troubles dans le consentement

L'auteure, présentée comme militante queer, est sociologue. Utilisant sa compétence, elle veut étudier la notion de consentement dans les relations sexuelles: un sujet qui est très peu abordé, me semble-t-il. Elle souligne un fait qui me parait à la fois évident et essentiel: entre le viol (tel que défini objectivement par la loi) et le consentement « libre et éclairé », il y a toute une subtile palette de situations, qui constituent des « zones grises ». A un moment ou un autre, presque tout le monde (notamment les femmes) s'est trouvé dans des situations plus ou moins pénibles. L'acceptation de la relation sexuelle est le plus souvent non verbale, principalement exprimée par le corps, parfois d'une manière inauthentique (simulation). Ce pseudo-consentement est piloté par divers moteurs: l'acceptation de scénarios préétablis, fixant des comportements "genrées"; ou faute d'une "excuse" pertinente aux yeux du partenaire (demandeur); ou encore par simple altruisme (« pour lui faire plaisir... »). Dans les affaires de sexe, la règle implicitement admise est souvent: « qui ne dit mot consent » ! On peut comprendre qu'une personne comme Alexia Boucherie s'interroge sérieusement à ce sujet.
Cette analyse n'a peut-être rien de révolutionnaire, mais elle est menée assez finement. Elle me parait un peu trop influencée par les orientations personnelles de l'auteure. Et surtout, je n'ai pas apprécié l'écriture trop compliquée, marquée par les tics verbaux de la sociologie. J'aurais aimé lire un exposé beaucoup plus fluide. Par exemple, l'ouvrage du sociologue bien connu Jean-Paul Kaufmann, "Pas envie ce soir" (axé surtout sur les relations sexuelles au sein des couples stables) m'avait semblé beaucoup plus agréable à lire.

Quand les gens se posent des questions sur eux ils se tournent vers la sociologie. Quand à la fin de leurs études ils n'ont toujours pas de réponse ils les poussent jusqu'au doctorat et bouclent la boucle avec une thèse histoire de prouver qu'ils n'ont pas fait que perdre leur temps... Vous savez, ces gens qui vous expliquent la vie sans jamais avoir vécu la leur ailleurs que sur les bancs de la fac...
Et bien ce livre est une thèse revue façon "essai" emplie de clichés et d'une subjectivité très orientée "les mecs sont tous des violeurs en puissance".
Alors que le thème pourrait être traité de manière à aider le lecteur à évoluer, l'auteure par sa vision rend juste ce livre digne d'un tract Femen...
Vous l'aurez compris j'ai perdu mon temps avec ce livre et cette "auteure". Direction boîte à lire...

Cette étude est nécessaire et permettra je pense à de nombreuses femmes de comprendre que le consentement n'est peut-être pas ce qu'elles pensaient.
En effet, l'autrice présente les zones grises des relations, conjugales et sexuelles et met en lumière une culture du viol encore très présente.