La petite soeur de Tintin, créé par deux belges, Martine, fête ses soixante-dix ans.
Laurence Boudart, directrice du Musée de la littérature de Bruxelles, publie
Martine. L'éternelle jeunesse d'une icône, en partenariat avec François
Marlier, le fils de l'illustrateur d'origine.
D'abord, dès la prise en main de l'essai, le lecteur à l'impression de lire un nouvel album de la collection Martine : même format, même couverture rigide, mêmes couleurs acidulées. le ton est donné : comprendre pourquoi la petite fille aux joies rebondies est devenue une icône pendant toutes ces années.
Expliquer un succès planétaire
En fait, selon
Laurence Boudart, l'univers de Martine est vivant et rayonnant, en prise directe avec la réalité quotidienne. de 1954 à 2010, un titre paraît par an, incluant petit à petit les innovations techniques. Tout d'abord, il faut citer les chiffres :
– à peu près 30 traductions
– 120 millions d'exemplaires vendus en langue française et 50 millions en langue étrangère.
En 1949, une loi veut protéger la littérature jeunesse des importations américaines. Casterman s'aperçoit qu'il n'y a pas d'héroïne féminine pour la jeunesse. Il décide d'être à l'origine de la série.
Des débuts, où Martine découvre la technologie des années 60 (Martine dans l'avion, Martine fait la cuisine, etc.), la série a su évoluer au fil des années, d'abord au niveau de sa liberté et de son autonomie puis de son engagement dans les différents mouvements modernes comme l'écologie.
Alors certes, son monde est édulcoré, sans problème de toutes sortes. Mais, peut-être que c'est ce qui fait son succès, du moins c'est la théorie de Laurence Boudard. Il s'agissait de faire découvrir le monde et de se l'approprier dans toute sa modernité. Depuis, les textes de Gilbert Delahaye ont été réécrits pour gommer les traits de genres trop marqués et aussi ceux racistes. de plus, Casterman s'est aperçu que les lecteurs sont maintenant plus petits. de 7 à 8 ans avant, le lectorat se situe actuellement vers 4 ans.
L'illustrateur était
Marcel Marlier. L'essai,
Martine. L'éternelle jeunesse d'une icône, explique très bien l'univers créatif du dessinateur repris depuis par son fils François. Celui-ci servait de base aux textes de Gilbert Delahaye, dont l'activité principale était la poésie. Quelques indiscrétions ou précisions sont glissées de-ci delà pour agrémenter le propos.
De façon concise,
Laurence Boudart signe cette belle analyse à offrir à toutes les Martine, mais pas uniquement ! Ces albums sont une partie de notre enfance et celle de nos enfants ! En comprendre l'engouement, c'est retrouver une partie de notre histoire mais aussi appréhender les rouages d'un succès planétaire. Car, même parodiée, la série de Martine est un incontournable.
Alors, pas de souci, découverte sans réserve de l'essai
Martine. L'éternelle jeunesse d'une icône écrit par Laurence Boudard avec les archives de l'éditeur et la famille du dessinateur.
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