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EAN : 9791035320812
280 pages
La Geste (14/08/2023)
4.5/5   4 notes
Résumé :
1909, le climat social et politique est tendu. L’Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées. L’heure n’est pas complètement à la fête. On parle de revanche, d’une course à l’armement… Présent dans la délégation anglaise à l’exposition internationale de l’est de la France, le fameux détective privé rend visite à Jeanne Weber. Elle est internée à l’asile. Cette nourrice aurait étouffé plusieurs enfants. Loin d’être à la retraite, il semble bien être là pour y t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les trois coups résonnent, et le rideau se lève. 


Acte I - 1909. L'odeur de la poudre finit de se disperser, sur cette frontière franco-germanique kaléidoscopique. La vie a repris, sans se douter que le rideau retombera bientôt.

Alors que bruissent les claquements de sabots dans les rues humides de Nancy, un vélo se faufile, dirigé par une femme en avance sur son temps. Une journaliste (donc une femme déviante ?) exerçant au sein d'un journal qui lui laisse la part belle pour seduire les ménagères par des faits divers poisseux. 


Acte II - Cela tombe à pic, Jeanne Weber est internée à l'asile psychiatrique, après avoir étouffé un enfant. Cette femme est folle, une pauvre fille, une prostituée égarée, droguée. Mais le fait divers est sordide : elle a enfoncé un mouchoir ensanglanté dans la gorge du garçon. de quoi glacer les lecteurs, mais de leur permettre surtout de ne pas lacher les pages noircies de caractères et de photos portraits, ancêtres des journaux spécialisés en faits divers. 

Mais qui est précisément cette femme, et qui est cet homme qui lui rend visite à l'asile ?


Acte III - un mystérieux anglais se faufile dans le parloir face à Jeanne. Il porte un chapeau melon et fume la pipe. Et il enquête. Il n'en faut pas plus à Suzanne, notre intrépide journaliste, pour en deduire que Sherlock Holmes a posé ses valises en Lorraine.


"- Ce mouchoir. Ce détail m'a permis d'établir que Jeanne Weber n'était pas la tueuse que d'un seul petit être. Que tout cela dépassait le coup d'un simple coup de folie, de la naïveté qu'on veut bien faire croire. Cette femme est bien pire que ça. Elle est en prise à une forme de prédation, une forme d'habitude criminelle. Elle est ce que j'appelle «une criminelle par répétition ». 

Je n'y comprenais plus rien. 

- On parle d'une femme, une prostituée, alcoolique, certainement battue, une idiote, gentille bonniche un temps, nourrice, garde d'enfants. 

Je faisais juste le point sur son passif. Cette femme, pour moi, comme aux yeux de certains enquêteurs, n'était que la conséquence funeste de la médiocrité et de la pauvreté. Une victime autant qu'une coupable. Folle, par les hommes. L'usage des drogues, de l'alcool, elle avait grillé ce qui lui restait de son âme. 

- Cette femme a tué ce gosse, dans une auberge. Un fait divers comme il s'en passe des dizaines tous les jours, Comme ces gueux oubliant les gamins dans des bois, ou ces manouches qui les vendent à des gargotes pour des chirurgiens. Ces gamines qu'on retrouve dans les bas quartiers, vendues pour du tapin, d'autres désesperées tuant le rejeton débile mental. Ou le fils un peu idiot qui étripe la vieille maman. Des crimes odieux, il y en a tellement. 

C'était si fréquent.

L'homme n'était qu'un prédateur, un animal. Des violences des rues à celles des champs de bataille, tout cela était inné. 

- Je vous parle de prédation, s'énervait-il.

Holmes semblait tenir à sa théorie.

- Un schéma. Jeanne Weber obéit à un schéma, un trouble puissant, une forme de rituel. Son interpellation ainsi que son internement à l'asile sont une opportunité !"


Acte IV - la Lorraine livre ses légendes, et son croque-mitaine local, le Craqueuhhe, ressort mâché par la bouche de la folle. 

Mais quel rapport entre sa route meurtrière et ce nom de Jaulny ?

Le couple improbable sa lance dans une enquête dont le secret donne le ton à un rythme endiablé ! de fuites en courses poursuites, les deductions fines du célèbre enquêteur échappent parfois à Suzanne. Et donc au lecteur.


Acte V - les indices se combinent et le résultat s'offre à nos yeux, grâce au mythique détective, qui, pour être admiré par l'auteur, n'en est pas pour autant épargné : Sherlock Holmes perd sa cape de héros de papier, et prend le souffle d'un personnage en trois dimensions. 


Le cadre est extrêmement original, et la reussite est complète pour l'immersion dans un univers historique d'un entre-deux qui s'ignore encore. La naissance de la criminalistique et des tueurs en série, le placement d'un personnage passionnant hors de sa zone de confort, et un rythme vif et captivant pour un roman facilement transposable sur une scene de théâtre, dans lequel vous malmèneriez les accoudoirs, Jérémy Bouquin le prouve une nouvelle fois (s'il le fallait vraiment), tous les styles lui collent à la plume ! Sa crédibilité est totale, une fois de plus, et je me prends à espérer que le format du titre de ce cosy mystery en presage bien des suites !

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Bonjour,

Voici un roman que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Sherlock Holmes et les mystères de Lorraine" de Jérémy Bouquin aux éditions La Geste. Je remercie chaleureusement Jérémy et les éditions La Geste pour le livre.

1909, Exposition Internationale de Nancy. Une délégation anglaise est présente à la foire et parmi elle, un illustre personnage : le non moins célèbre Sherlock Holmes. Il est là pour rendre visite à Jeanne Weber, internée dans un hôpital psychiatrique. Il veut tester une nouvelle méthode d'enquête. Notre reporter Suzanne va le suivre à la trace et tenter d'élucider à ses côté le mystère qui l'occupe : la découverte du "Craqueuhhe". Et Jeanne Weber , surnommée "L'Ogresse de la goutte d'or", l'aurait vu ! Suzanne Et Sherlock vont enquêter.

J'ai beaucoup aimé l'hommage rendu à Sherlock dans cet opus. Les réflexions, les recherches et la résolution de l'énigme semble correspondre à ce que nous avions l'habitude de lire chez Sire Conan Doyle. J'ai retrouvé le caractère spécial et si particulier du détective.

Cela dit, il a une forte tête en face de lui avec Suzanne qui revendique son féminisme, affirmé jusque dans ses tenues. Elle s'affranchit des diktats de l'époque pour apporter un vent nouveau au comportement qu'une femme de son rang se doit d'accepter. Un personnage haut en couleur qui n'a pas à rougir d'apparaître au côté du charismatique Sherlock.

La narration à la première personne par Suzanne reproduit fidèlement la construction type des aventures de Sherlock Holmes avec Watson. J'ai retrouvé avec facilité cet univers Holmésien dans lequel évoluent nos personnages. Ce qui importe c'est que le personnage de Sherlock Holmes reste fidèle à lui-même, il conserve également ses traits de caractère et tout le récit évolue dans ce sens.

L'évolution de la situation économique et sociale joue un grand rôle également. le contexte de l'exposition universelle apparaît comme un catalyseur. Les innovations les plus folles laissent imaginer un futur où les créations des inventeurs les plus talentueux n'ont aucune limite. On assiste à la naissance de la voiture, les premiers engins sont encore à l'essai. Les fameux personnages historiques font une apparition remarquée au côté de Sherlock. Je ne dirai pas qui pour ne pas spoiler et entretenir le suspense.

Un roman qui m'a bien plu, une lecture captivante, passionnante en tout point, sous la plume avisée de Jérémy qui a su nous proposer une enquête rythmée, bien pensée, voire complexifiée, de l'illustre détective sans dénaturer le personnage. le personnage de Suzanne à ses côtés vient renforcer le duo et montre qu'elle a toute sa place dans cette enquête. Je suis ravie d'avoir retrouvé mon personnage préféré dans une nouvelle aventure bien française qui lui va comme un gant.

Bonne lecture amis Lecteurs
Lien : https://lecture-chronique.bl..
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Une chouette lecture !

Je connaissais Jérémy Bouquin pour ses novellas courtes mais puissantes, avec des émotions et une belle dimension sociale.
J'ai pu le découvrir enfin sur un roman et sur un style plus léger, avec une enquête menée par un binôme des plus improbables.

L'auteur est un caméléon, je n'en doutais pas.
Il peut écrire plusieurs genres dans la littérature noire, on reconnaît tout de même son style.

Là on va suivre Suzanne, cette journaliste déterminée et ce n'est pas rien vu le contexte de l'époque.
La place de la femme est très compliquée, alors une femme qui écrit, c'est pour certains hommes une aberration !!
Intriguée par les faits divers et plus particulièrement celui de Jeanne Weber, tueuse d'enfants, elle va s'allier (tant bien que mal) à un détective.
Oui mais pas n'importe lequel, Sherlock Holmes Himself !!

Je connaissais bien sûr le détective mais je n'ai pas lu les romans, donc j'ai pu mieux faire connaissance avec ce fameux personnage au fort caractère et plutôt proche du cochon que de l'ange !
Même si l'auteur intègre ce personnage dans son livre et que peut-être l'a-t-il  remanié légèrement à sa sauce, je pense que les puristes reconnaîtront son comportement et son sens de la déduction.

J'ai trouvé que la rencontre des deux personnages collait bien et même si j'ai considéré le british parfois odieux, j'ai aimé cette collaboration.
Les personnages sont bien dessinés.

L'affaire mystérieuse sur laquelle ils travaillent est intéressante.
C'est prenant, avec du suspense et tout s'emboîte parfaitement.
Malgré l'énigme, il y a quand même dans ce bouquin la patte de l'auteur avec une dimension sociale/sociétale forte vu l'époque.

J'ai passé un bon moment de lecture.
Je remercie l'auteur pour sa confiance et j'ai hâte de lire d'autres livres de lui.
Ses romans noirs de l'auteur car j'aime sa sensibilité et les thèmes qu'il aborde, qui souvent me touchent.
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Sherlock Holmes est de retour ! le célèbre détective reprend du service en Lorraine durant l'été 1909. Jérémy Bouquin le fait sortir de sa retraite consacrée à l'apiculture pour enquêter à Nancy dans un contexte très crédible.

Sherlock Holmes à Nancy en 1909. C'est possible, cette année-là s'y tient L'Exposition internationale de L'Est de la France et une importante délégation britannique y séjourne. Sherlock Holmes se passionnant pour une affaire criminelle qui à l'époque défraie la chronique ? C'est possible, à l'époque la criminelle Jeanne Weber est internée à l'asile d'aliénés de Maréville.

La jeune journaliste Suzanne Edrige s'intéresse à Jeanne Weber. Ce n'est pas facile pour une jeune femme de se faire une place dans le monde de la presse au début du XXème siècle. Elle ambitionne de traiter les grandes affaires criminelles de l'époque, ce qui n'est pas du gout du rédacteur en chef du Lorrain. Mais Suzette est forte tête et refuse d'être reléguées à des tâches subalternes. Suzette est observatrice et elle n'a pas manqué de repérer cet anglais âgé mais encore alerte qui s'intéresse également à la tueuse Jeanne Weber.

Suzette tient un scoop : le célèbre détective Sherlock Holmes est à Nancy ! Il n'est pas facile d'approcher Sherlock Holmes mais Suzette est opiniâtre. Il n'est pas facile de gagner la confiance de Sherlock Holmes lorsqu'on est une jeune femme un peu garçon manqué. Suzette réussit à se faire remarquer par l'illustre détective et va l'accompagner pour reconstituer le parcourt criminel de Jeanne Weber dont la police de l'époque n'a pas réussi à reconstituer toute l'horreur. Sherlock Holmes travaille sur les logiques suivies par les prédateurs en série et ses observations et ses déductions sont mises à rude épreuve lorsqu'il faut démêler le réel des superstitions et traquer les gangsters de l'époque, sans l'aide de Watson et sous la menace De Lestrade.

Arthur Conan Doyle est un maître du roman à énigme. Jérémy Bouquin fait plus que mettre en scène Sherlock Holmes. Son récit est aussi un roman policier historique avec tout ce que cela suppose comme recherches pour réussir à reconstituer avec véracité un début de XXème siècle gagné par la course à la guerre, avec ses inégalités sociales et ses luttes syndicales, une grande pauvreté et des femmes reléguées à un second rôle.

Jérémy BOUQUINSherlock Holmes et les mystères de Lorraine . Parution aout 2023 , Geste Éditions . ISBN 979-10353-2081-2 . Exemplaire lu dédicacé par l'auteur, salon Jours de polar, Darvoy (45) , octobre 2023.

Présentation éditeur

1909, le climat social et politique est tendu. L'Alsace et une partie de la Lorraine sont annexées. L'heure n'est pas complètement à la fête. On parle de revanche, d'une course à l'armement…

Présent dans la délégation anglaise à l'exposition internationale de l'est de la France, le fameux détective privé rend visite à Jeanne Weber. Elle est internée à l'asile. Cette nourrice aurait étouffé plusieurs enfants. Loin d'être à la retraite, il semble bien être là pour y tester une nouvelle méthode d'enquête. Il serait même tombé sur une nouvelle piste. L'Ogresse de la goutte d'or aurait vu le Craqueuhhe ! Accrochée à ses basques, la pugnace Suzanne va donc l'aider. Cette journaliste compte bien démontrer qu'elle a beau être une femme, elle a toute sa place pour écrire de grands récits criminels.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il rigolait tout seul, comme excité par le jeu.
- Des tâches d'encre à la main droite. Celles aussi sur le flanc de votre chemise, le coude usé. Une écriture régulière, stylo, crayon à mine aussi. Une écrivaine... Journaliste ?
Il tiquait, tout cela n'avait rien à voir avec un emploi exercé par une femme. Il ronchonna, convaincu:
- Pas de craie, pas de tailleur noir, pas d'allure, vous n'êtes pas institutrice. L'écriture et l'aventure étrange phénomène.
Voilà ce que j'étais pour lui. Une anomalie. Comme pour monsieur Jeandel, comme pour les autres femmes. Le monde entier me prenait pour une erreur. Il renifla l'air un moment, chercha quelques mots.
- Gouine ? me lança-t-il. Vous êtes une gouine !
Je crus qu'il parlait de moi comme I'une de ces putains. Mais non. Lui y voyait une autre allusion. Dans tous les cas, j'ai réagi, me dévoilant un peu trop vite.
- Monsieur !
Offusquée. Certainement trop sur la défensive. Il souriait, le salopard. Exactement la réaction qu'il attendait. II m'avait percée à jour.
- Gouine... confirma-t-il. Gouine.
- S'il vous plaît.
Ce mot, cette façon de parler de moi, de me toiser, de se moquer. J'avais jeté les fleurs par terre, en colère. Lui, il s'amusait. Il serait moqué, le timbre de ma voix aiguë : anomalie, lesbienne, allure de rustre paysan.
Il m'avait fait mal. Il avait osé vociférer en quelques secondes ce que je refoulais au plus profond de moi.
- Déviante ! qu'il continuait, cynique. Garçon manqué.
Provocateur, outrancier, il se jouait de moi.
- Je ne suis pas un garçon ! coupais-je.
Là, il n'a pas compris. Il avait vu la colère en moi, ma rage lui exploser à la figure.
- Je suis une femme ! Une femme ! Je revendiquais deux fois, à bout de nerfs.
Je tapais du talon que le plancher en avait tremblé.
- Vous n'êtes qu'une femme ratée, une chimère, il avait corrigé, comme si je n'étais rien.
Reine des abeilles ? avait-il balbutié. Il avait douté en me reluquant. Des délires d'un vieux bonhomme aigri, célibataire endurci, plaquant ses fantasmes sur ses élucubrations.
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- Ce mouchoir. Ce détail m'a permis d'établir que Jeanne Weber n'était pas la tueuse que d'un seul petit être. Que tout cela dépassait le coup d'un simple coup de folie, de la naïveté qu'on veut bien faire croire. Cette femme est bien pire que ça. Elle est en prise à une forme de prédation, une forme d'habitude criminelle. Elle est ce que j'appelle «une criminelle par répétition ».
Je n'y comprenais plus rien.
- On parle d'une femme, une prostituée, alcoolique, certainement battue, une idiote, gentille bonniche un temps, nourrice, garde d'enfants.
Je faisais juste le point sur son passif. Cette femme, pour moi, comme aux yeux de certains enquêteurs, n'était que la conséquence funeste de la médiocrité et de la pauvreté. Une victime autant qu'une coupable. Folle, par les hommes. L'usage des drogues, de l'alcool, elle avait grillé ce qui lui restait de son âme.
- Cette femme a tué ce gosse, dans une auberge. Un fait divers comme il s'en passe des dizaines tous les jours, Comme ces gueux oubliant les gamins dans des bois, ou ces manouches qui les vendent à des gargotes pour des chirurgiens. Ces gamines qu'on retrouve dans les bas quartiers, vendues pour du tapin, d'autres désesperées tuant le rejeton débile mental. Ou le fils un peu idiot qui étripe la vieille maman. Des crimes odieux, il y en a tellement.
C'était si fréquent.
L'homme n'était qu'un prédateur, un animal. Des violences des rues à celles des champs de bataille, tout cela était inné.
- Je vous parle de prédation, s'énervait-il.
Holmes semblait tenir à sa théorie.
- Un schéma. Jeanne Weber obéit à un schéma, un trouble puissant, une forme de rituel. Son interpellation ainsi que son internement à l'asile sont une opportunité !
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J'avais pensé à Sherlock, à ses oracles, ses paroles crépusculaires de la veille. Lui imaginait un conflit à venir. Une nouvelle guerre qui allait changer la face du monde. Sa mécanisation, son industrialisation : « Ces batailles ne feront qu'accélérer les grandes innovations du moment. Les conséquences n'en seront que plus terribles."
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Le comportement des hommes, leurs habitudes, ces cloportes, des rustres, ils m'avaient toujours exaspérée ! C'était comme ça. Odieux bonshommes. Tout juste bon à nous prendre pour des bonniches, sympathiques jeunes femmes, pimbêches immobiles, mères de famille placides. Je m'agaçais de ces comportements quotidiens de mâle dominant.
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Lui semblait absorbé par autre chose de plus important à ses yeux.
Je le devinais juste à cette grille, les lignes griffonnées à la va-vite sur le papier peint de la chambre. Vandale, il avait gratté par endroits le plâtre pour y dégager les enluminures.
- C'est quoi ? demandais-je.
Il souffla sans même former de nuage de fumée.
–Un questionnaire.
Mais pourquoi cette forme de grille et à qui s'adressait-il ?
- Un questionnaire sur une théorie : celle d'un schéma type sur les prédateurs en série.
- Un schéma type ?
- Je pense que les tueurs par répétition obéissent aux mêmes logiques.
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Vidéo de Jérémy Bouquin
Jérémy Bouquin, "Sois belle et t'es toi !", Editions Lajouanie, 20 mai 2016
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