Alors là, en terminant cette lecture, je ne peux que rester bouche bée et louer les mérites du journal le Monde, bande dessinée lancée à leur instigation ainsi que
Daniel Bardet,
Bernard Capo et
Arnaud Boutle pour l'adaptation et le graphisme. Ouah, je dois dire que le pari était loin d'être gagné d'avance car pou s'attaquer à une oeuvre comme celle des "Misérables" de ce géant que fut
Victor Hugo, il fallait osé et ils l'ont fait...et admirablement bien réussi rajouterai-je.
Dans ce deuxième volet, c'est là que les choses se gâtent et ce, sur tous les plans du terme avec la révolution qui fait rage dans les rues de
Paris. En tant qu'intellectuel et partisan de
Bonaparte, Marius en est, tout comme le petit frère de
Cosette, Gavroche, qui plus que par conviction, est là pour aider grâce à son agilité et à ses oreilles qui traînent partout. Garvoche, symbole du Titi
parisien est en réalité un traîne-misère qui est on ne peut plus débrouillard mais qui n'est pas sans prendre parfois des risques insensés, ce qui va d'ailleurs le conduire à sa perte (j'avoue avoir versé une larmouillette à ce dit moment) mais c'est aussi un ouvrage dans lesquels les masques tombent et les langues se délient. Aussi, Jean Valjean, ancien forçat et père adoptif de Cosette qui ignore tout de la véritable identité de son bienfaiteur, peut tromper bien des hommes, excepté l'un d'entre eux, vous autrez bien entendu reconnu l'inspecteur de police qui le conduisit à sa perte, Javert. Après avoir été Monsieur Madeleine puis Monsieur Tranchelevent, Jean Valjean est, malgré ce qu'il croit et ce qu'on l'a toujours poussé à croire, un homme foncièrement bon et cela, même son ancien bourreau va le reconnaître.
Mais se résoudra-t-il a accorder la main de celle qui a fait son bonheur au cours de ses dernières années à Marius ?
Un ouvrage extrêmement fort et poignant, de cela je n'en avais jamais douté et, mis en graphisme tel qu'il l'est ici, il ne perd rien de son charme, même si je pense que l'oeuvre de
Victor Hugo restera à jamais inégalée ! Ne pouvant pas me permettre de mettre sur un même pied d'égalité l'oeuvre du Maître avec ces deux tomes car elles sont incomparables, malgré le fait que le texte de
Victor Hugo soit respecté, il faut donc considérer les deux oeuvres comme complètement distinctes et je dois dire que j'ai été bluffée par cette adaptation dans l'univers du 9ème art ! A découvrir et à faire découvrir !