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Christine Barbaste (Traducteur)
EAN : 9782413081487
144 pages
La Croisée (04/10/2023)
2.77/5   15 notes
Résumé :
À Lagos, durant la pandémie de Covid-19 de 2020, un homme se retrouve dans une situation familiale des plus étranges. Alors qu'il est confiné en compagnie d'un bébé et de deux femmes qui affirment en être la mère, il cherche à identifier à qui revient la maternité du nourrisson. Mais de mystérieux événements s'enchainent au sein de la maison : sable dans le riz, sang sur les murs, entre autres.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
A Lagos, Nigeria, la pandémie du Covid-19 oblige les habitants à se confiner en 2020. Bambi, une jeune homme est mis à la porte par sa petite amie, son infidélité étant découverte. Il se réfugie dans la maison de son oncle mort récemment mais celle-ci est loin d'être vide, sa tante, son bébé et une jeune femme s'y trouvent encore...
J'avais lu Ma soeur, serial killeuse et je m'étais régalée avec l'humour noir de Oyinkan Braithwaite. L'une ou l'autre est différent, il y a un suspens qui s'installe petit à petit avec des mystères autour de la maternité du jeune Rémi et des deux femmes présentes dans la maison. Chacune des femmes a un comportement étrange et Bambi se retrouve à faire l'arbitre.
J'aurais aimé que le mystère s'épaississe un peu, la fin arrive trop vite, un peu surprenante (un peu moins après réflexion) mais il a manqué le twist final qu'on a dans le premier roman de l'auteure. Une lecture très fluide mais je suis restée un peu frustrée par la brièveté et la fin du roman.
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L'histoire de base aurait pu être originale : lors du confinement, au Niger, un homme se retrouve chez sa tante, la maîtresse de son oncle (décédé) et un bébé. Les deux femmes revendiquent être la mère, et lui au milieu de chacune d'elles, chacune faisant quelques crasses à l'autre, voire à mettre en danger le bébé. D'autant que si c'est l'une des deux, ça peut aussi être lui le père. Tout ça à huis-clos. A suivre les critiques et avis, c'est absolument génial. Non ! Soit c'est trop court (franchement trop court - prenons-le comme une nouvelle plutôt qu'un roman d'ailleurs). Soit c'est bâclé ! Ce qui revient grosso modo au même. En plus, les mères sont présentées comme des hystériques, ensorcelés et/ou menteuses... Quant à la fin, c'est sec ! Drôle mais sec (comme s'il fallait en finir). Et libre d'interprétation. En résumé, le style est bon (on le savait déjà), le suspens bien fait, mais je reste vraiment sur ma faim (oui de plus !)
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Il faut dire que le résumé des Éditions « Huis clos moderne, réinvention grinçante du jugement de Salomon, L'Une ou l'autre nous offre un moment de lecture intense et réjouissant grâce à l'écriture maîtrisée d'Oyinkan Braithwaite » me semblait très tentant, je ne me suis pas trompée.


C'est un roman assez court, qui se lit pratiquement d'une traite. Avec un coup d'envoi en fanfare avec aveu d'infidélité, rupture, covid et confinement : à Lagos, deuxième plus grande ville d'Afrique, après une dispute, Bambi, jeune homme de 28 ans, se fait jeter hors de l'appartement de sa compagne. Totalement démuni, il se rend chez sa tante, la femme de son oncle défunt, dans la maison de feu son grand-père, pour passer ces jours de confinement, hors du temps. Il y découvre sa tante Bidemi, accompagnée de son fils, un nourrisson, et avec pour sa plus grande surprise, Esohe qui n'est autre que la maîtresse de l'oncle décédé. D'emblée, on se doute bien que les choses ne peuvent pas bien se passer, d'autant plus que le confinement oblige la cohabitation contrainte et forcée de personnes qui ne se connaissent pas réellement, et s'entendent encore moins, où un enfant vit son existence de nourrisson, où les nerfs de chacun sont mis à rude épreuve par une proximité inédite et étouffante. La tension va monter de quelques crans lorsque l'une et l'autre femme vont chacune se réclamer de la maternité de l'enfant, ce qui va pousser l'homme dans ses retranchements.

Le récit presque léger au début, celui d'un homme immature, qui papillonne et arrive chez la veuve de son oncle, sans même prévenir, sans même s'inquiéter de savoir s'il va déranger, sans même savoir qu'il a un neveu, va prendre une profondeur insoupçonnable : au conflit complexe et malsain qui oppose les deux femmes, l'officielle et l'officieuse, l'homme va peu à peu se glisser dans une autre peau, celle d'un homme responsable, celle d'un père de famille, l'individu stable de la maisonnée qui devra prendre les décisions et protéger l'enfant, s'en occuper la nuit comme s'il était le sien, comme s'il avait toujours fait ça. L'adolescent insouciant se transforme en un père de famille responsable à travers le conflit de cette maternité disputée. C'est là où ce huis clôt devient intéressant, lorsque la sensation de malaise s'intensifie peu à peu jusqu'à qu'il n'y ait pas d'autres solutions qu'un affrontement frontal pour tenter de mettre fin à la situation.

Bambi ne sait pas vraiment dans quoi il met les pieds, même s'il le comprend vite dans l'air saturé des couches de poussière qui se sont accumulées et des tensions qu'il ne manque pas de ressentir. le covid est une sorte d'agent, qui tue, isole et pousse chacun dans leurs retranchements, trois fauves en cage, et un bébé au milieu : la paix et le confort de l'ancien foyer de Bambi auprès de sa compagne Mide deviennent vite un beau et agréable souvenir au milieu des deux femmes, en colère et pleine d'agressivité. le secret que partage les deux femmes, à savoir la réelle maternité de l'enfant, se prolonge, l'auteure s'est décidée à poursuivre cette ambivalence jusque-là toute fin du roman, puisque c'est le noeud de l'intrigue. Cela pourrait apparaître fantaisiste, cette façon de se disputer la maternité, car autant pour la paternité, il peut toujours avoir un doute, autant en ce qui concerne la mère, les choses sont plus claires, une grossesse se feint difficilement, un accouchement encore plus. Mais Bambi, peu ouvert et intéressé par son entourage, à peine vu sa tante enceinte. Et s'il cherche à dénouer la situation, jusqu'à penser à faire un test de maternité, ce sont tous les non-dits qu'il finira par mettre à jour, le long processus de la délivrance, de la vérité, et de l'homme nouveau, mature, qu'il est devenu. Et bien davantage, encore.

Huis clôt à Lagos qui évolue dans une direction dont on a bien du mal à se douter dès l'arrivée de Bambi dans la vieille maison, qui va changer sa vie du tout au tout : ce n'est pas le même qui va franchir le seuil pour retrouver sa compagne, qui a d'ailleurs le bon mot pour conclure cette histoire » – Pour l'amour du ciel, Bambi ! Tu n'es parti qu'une semaine… ». Il semblerait bien que l'on retrouve l'humour noir et la causticité qui avaient régalé les lecteurs de son premier roman Ma soeur, serial killeuse.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Un huis-clos vaudevillesque autour de deux femmes, un homme et un couffin !
Deuxième court roman de l'autrice nigériane, après "Ma soeur, serial-killeuse" !

À qui est l'enfant ? A Lagos, durant la pandémie de 2020, un homme, Bambi, est confiné avec un bébé et deux femmes qui clament chacune être la mère du petit. En l'absence du père, l'homme va tenter seul d'éclaircir la situation. Mais, des événements sèment le trouble : sable dans le riz, sang jeté sur les murs, maison qui paraît envoûtée : la situation familiale compliquée prend des tours très inquiétants.

Je remercie les éditions @lacroisee et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir cette autrice nigérienne que je ne connaissais pas encore.

J'avoue que cette histoire vaudevillesque qui se passe en huis-clos durant le confinement m'a plutôt déconcertée. J'ai été déçue par l'intrigue peu originale où il ne se passe pas grand chose à part du crêpage de chignon entre deux femmes qui revendiquent la maternité d'un bébé. Malgré le trait d'humour de la pirouette finale, j'ai trouvé le dénouement vraiment bâclé. de plus, j'ai relevé une erreur de traduction : la phrase "c'est moi que je l'ai dit" m'a un peu écorché les oreilles. Dommage !
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Alors que le confinement vient d'être instauré à Lagos, Bambi, viré manu militari par sa compagne du moment, trouve refuge chez sa tante, Bidemi, dont le mari a été une des premières victimes de la pandémie. Dans la vaste maison, il découvre une autre femme, Esohe, qui fut la maîtresse de son oncle (et accessoirement la sienne pendant une brève période) et un bébé. Les choses se compliquent quand chacune des femmes prétend être la mère de l'enfant. Revendication qui vire rapidement à l'affrontement verbal puis physique.

Alors que les hôpitaux ont d'autres priorités que de faire des tests de maternité, Bambi doit faire face aux deux femmes, chacune essayant à sa manière de s'approprier l'enfant, par exemple en pratiquant sur lui des scarifications tribales ou en lui donnant chacune un prénom. Ce huis-clos éprouvant se complique quand surviennent des événement mystérieux – le riz servi au dîner contient du sable, des trainées de sang apparaissent sur les murs – et Bambi n'a d'autre ressource que de prendre les choses (et le bébé) en main.

Pas vraiment un roman policier (pas de crime, intrigue ténue), encore moins un thriller haletant (les événements « mystérieux » sont bien anodins), L'une ou l'autre est avant tout – comme l'était Ma soeur, serial killer, le premier roman d'Oyinkan Braithwaite – une histoire de famille et en particulier une histoire de femmes. Car outre les deux harpies qui de disputent Remi/Efosa, Bambi, acteur et narrateur, doit faire face à son ex-petite amie et gérer les problèmes conjugaux de sa soeur.

Heureusement ce très court roman se lit très vite avant que le lecteur ne se lasse. Les protagonistes sont pourtant bien typés, que ce soit Tante Bidemi en femme obsédée par son désir de maternité, Esohe en jeune effrontée qui sait user de ses charmes pour capter les hommes ou Bambi en Don Juan qui sait rester lucide (« Nous n'étions que les esclaves de notre instinct animal. (54) » et parvient ainsi à découvrir ce qui se cache derrière les masques. Comme elle l'avait fait avec talent dans son premier roman, Oyinkan Braithwaite parvient ainsi à créer et à faire vivre des personnages crédibles dont elle met en avant les forces et les faiblesses

Tout en trouvant heureuse la formule de l'Evening Standard de Londres qui qualifie L'une ou l'autre de comic domestic noir, qualifier Oyinkan Braithwaite, malgré son entrée fracassante dans le la littérature policière avec Ma soeur, serial killeuse, de « nouvelle reine du crime » est certainement un peu exagéré. On attend donc encore d'elle un vrai roman policier.

Lien : https://www.polars-africains..
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critiques presse (1)
Telerama
26 décembre 2023
Un pied dans la culture britannique, l’autre dans celle de son pays, le Nigeria. L’autrice de 35 ans ausculte avec jubilation la famille et les relations entre femmes dans son second roman, “L’une ou l’autre”.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Je me suis approché et j’ai jeté un coup d’œil au bébé.
Il ressemblait à une pomme de terre cuite au four.
J’aurais voulu pouvoir dire qu’il était mignon mais je ne parvenais pas à déterminer si c’était un garçon ou une fille.
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Alors que je commençais à me demander ce que Mide pouvait bien porter au lit – s’il faisait assez chaud pour qu’elle dorme nue, par exemple -, le visage d’Esohe s’est imposé à mon esprit, ruinant le fil de mes pensées. Je me suis souvenu avec quelle frénésie dans le regard elle avait affirmé que ce bébé était le sien. Mais j’avais vu de mes propres yeux tante Bidemi avec son ventre rond et sa mine radieuse. Esohe allait inévitablement causer d’autres problèmes, si elle continuait à vivre avec nous. J’allais devoir m’occuper d’elle dès le lendemain matin.
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La pièce était plongée dans le noir. Seule vacillait, sur la coiffeuse, la flamme d’une bougie. L’électricité n’était toujours pas rétablie. Tante Bidemi serrait le bébé contre sa poitrine, Esohe semblait s’acharner à lui faire lâcher prise, et dans cette lutte au corps à corps, Remi était pris en sandwich entre les deux femmes.
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