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EAN : 9782020908023
192 pages
Seuil (01/08/2006)
3.77/5   146 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
Un homme vit cloîtré dans une bibliothèque insolite qui accueille jour et nuit des manuscrits refusés par les éditeurs. Un jour, une femme sublime vient lui confier son livre. Elle raconte l'histoire de son corps, cette " horrible chose " qu'elle ne supporte plus. Entre le bibliothécaire farfelu et cette étrange créature, une histoire d'amour est née, et les ennuis commencent.

Biographie de l'auteur
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Une bibliothèque un peu étrange qui recueille et donne une seconde vie aux livres refusés par les éditeurs (non ce n'est pas du Boris Vian). Débarque un jour la belle Vida qui déteste son corps alors que le bibliothécaire y voit la première merveille du monde. Cupidon était dans les parages, le petit ventre s'arrondit et les voilà en route pour le Mexique. le bibliothécaire (et narrateur) nous raconte ce voyage, l'aiguille à tricoter, le silence et les larmes au retour. "L'avortement", et c'est là que résident son originalité et sa force, est raconté à travers les yeux d'un homme. Et c'est magnifique. Magnifique de tendresse, de compassion, d'impuissance et de tristesse. Donner la parole sur ce sujet à l'autre moitié silencieuse de l'humanité n'est pas la dernière qualité de ce roman plein de pudeur, de poésie et (of course)... d'amour !



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Un homme vit jour et nuit pour son travail . Il reçoit les manuscrits que personne ne veut éditer .Certainss de ces livres parlent de culture des fleurs à la lueur des bougies dans unechambre d'hotle sans fenêtres ,de dieu et de chaine stéréo ,des enfants apportent des livres sur leur vélo ou les coquelicots. Ce bibliothécaire les classes tous avec conscience et amour.

Un jour une très belle jeune femme lui amène un livre sur son corps qu'elle ne supporte plus tellement elle se sent harcelé par les regards et allusions des hommes. Ils tomberont immédiatement amoureux ,il lui apprendra à aimer son corps et de cet amour germera une petite graine dans le ventre de la jeune femme. Mais il décideront d'avorter.

Mais franchement l'histoire on s'en fout un peu ,chez Richard Brautigan elle n'est que le pretexte pour nous montrer l'importance qu'ont les moindre petits détails de la vie dans de ce couple mal assortit .

.Comme chez Steinbeck la tendresse est partout présente et les personnages et leur vie un peu absurde sont tout de suite attachants. Et ce qui nous frappe le plus c'est sa capacité a créer des images en quelques mots .

D'une histoire au départ sordide Brautigan nous écrits grâce a son style si particulier fait de mini digressions un conte emplie de poésie ,d'humour ,mélancolique et joyeux a la fois.
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Ce court roman commence dans une bibliothèque d'un genre particulier. Ses horaires officiels pourraient être ceux de n'importe quelle bibliothèque, mais le héros y vit et ouvre la porte quand sonne la petite clochette installée à l'entrée. Il ne faudrait surtout pas manquer l'arrivée d'un livre. Sa bibliothèque a pour mission de recueillir les manuscrits oubliés, tous les refusés des maisons d'édition, des petits livres des enfants aux mémoires raturées des grand-mères. Il inscrit titre, nom de l'auteur et un bref résumé dans un grand registre puis invite l'auteur à déposer lui-même son livre, là où il veut. Personne ne le lira de toute façon. Lui, en tant que bibliothécaire, a reçu le plus doucement et le plus aimablement possible l'auteur, qui s'est senti important. Son travail a été reconnu. Il peut repartir dans la vie, écrire autre chose ou laisser tout cela derrière lui. C'est à la fois doux et triste, cette bibliothèque où l'on archive avec tant de soin les bizarres et les illisibles, mais où personne ne lit jamais personne. L'auteur s'amuse un instant à faire la liste des derniers livres reçus, des recettes de Dostoïevski à la culture des fleurs à la lueur des bougies dans une chambre d'hôtel.

Un soir, c'est une magnifique jeune femme qui fait tinter la sonnette. Elle vient y déposer un livre, où elle crache toute la haine de son corps, parce qu'elle a l'impression qu'il n'est pas à elle. Elle et le bibliothécaire tombent amoureux, et, au vu du titre, je pense ne pas vous gâcher l'intrigue en vous révélant qu'elle tombe bientôt enceinte. le roman conte alors leur voyage jusqu'au Mexique pour pratiquer un avortement. Lorsqu'ils reviendront au seuil de l'étrange bibliothèque, pourtant, plus rien ne sera jamais pareil…

Brautigan m'a fait prendre conscience de beaucoup de mes limites. C'est devenu aujourd'hui un de mes auteurs préférés et je me trouve souvent incapable d'en parler, d'expliquer pourquoi. Je vois dans ses textes une poésie très particulière, qui se cache entre le dénuement et les erratiques digressions des phrases, entre les rêveries du personnage — un peu toujours le même, perdu, décalé, solitaire — et le quotidien qui s'y invite. L'art de Brautigan, c'est le surgissement de la vie de tous les jours dans un esprit qui rêve — et l'inverse. Déchiffrer exactement ce qu'il veut dire me semble impossible et, peut-être même non souhaitable. Peu importe. Il crée une vibration au monde, affute notre regard, et nous rend plus sensibles à la beauté des choses qu'habituellement on ignore. Voyant la belle jeune femme faire du café, le narrateur s'attarde et rêvasse : « C'est étrange comme les choses simples de la vie continuent simplement tandis que nous, nous compliquons. »

Richard Brautigan est, je crois, devenu un de mes auteurs préférés. Et je l'explique à peine. C'est devenu une sorte de repère, quelqu'un que je retourne lire de temps en temps. Par chance, il me reste plein de titres à découvrir, mais je les savoure au compte goutte : j'ai l'impression de moins les apprécier lorsque je les enchaîne car, l'habitude venant, je perds la mesure de ce qui lui est propre. Retourner vers lui après diverses pérégrinations littéraires, en revanche, c'est comme retrouver un ami de longue date, dont la conversation vous fait du bien. Je ne saurai donc trop vous inviter à plonger dans son oeuvre si particulière.
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C'est la seconde fois que je lis Brautigan. J'ai tellement aimé le premier que j'avais une légère appréhension. Je voulais pas être déçue.

J'ai pas eu besoin d'attendre longtemps pour être totalement rassurée; Ce type là me fait un effet boeuf, il m'embarque directement dans son monde. Peu importe l'histoire, il la saupoudre de poésie, tapisse les parois de ma cervelle avec des mots souvent simples et des tournures qui n'appartiennent qu'a lui. Et puis il me laisse là, refermant son livre, chancelante et illuminée.
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Le narrateur est un bibliothécaire, un bibliothécaire particulier : il fait l'ouverture à neuf heures du matin et la fermeture à neuf heures du soir, mais reste également sur place vingt-quatre heures par jour et sept jours par semaine. Cette bibliothèque est spéciale car personne ne vient emprunter de livre, mais seulement en déposer. le narrateur garde ce sanctuaire : "Cela fait des heures que je suis assis ce bureau, le regard perdu parmi les rayons obscurs où s'alignent les livres. J'aime leur présence, le poids de leur présence, et l'honneur qu'ils font au bois des étagères". Une cloche en argent est disponible aux écrivains qui vienne faire un don de leur 'oeuvre', un enfant avec ses coloriages, un adolescent ou une personne âgée. Tous sont reçu avec courtoisie, comme si leur don était la chose la plus précieuse au monde. le narrateur partage sa vie avec les livres et une très belle jeune fille nommée Vida qui va lui apporter un livre, et lui conter ses appréhensions. Elle va bouleverser sa vie....



Richard Brautigan est un poète des mots, on retrouve de la douceur et délicatesse dans son récit. Sa narration quelquefois loufoque est des plus plaisante. Pour un premier livre de Brautigan que je lis j'ai été emporté dans le récit qui est débordant de tendresse, surtout dans la première partie. Seul regret la fin m'a laissé sur ma 'faim' car j'aurais voulu en savoir un plus sur ces deux héros.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
......Peut-être qu'il avait eu une mère très belle et qu'il n'avait pas su comment prendre la chose et c'est cela qui l'avait poussé à prendre l'habit et maintenant, de voir à nouveau toute cette beauté dans Vida, c'était pour lui comme tourbillonner à la renverse dans les miroirs du passé.
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Au début, quand j'ai connu Vida, elle s'était, en naissant, tromper de corps et elle osait à peine regarder les gens. Elle aurait voulu ramper sous terre et se cacher très loin de cette chose où elle était enfermée.
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Je ne sais pas ou est votre mère et franchement, pour reprendre le mot célèbre de Clark Gable dans Autant en emporte le vent, "je m'en contrefous".
Quoi! Traiter ma mère de Clark Gable! Là, elle a essayé de me taper dessus.
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Ce n'était pas non plus elle-même qu'elle regardait. Je ne sais pas ce qu'elle regardait, mais elle regardait avec beaucoup d'intensité. Je crois que ce qu'elle regardait se trouvait à l'intérieur d'elle-même et c'était une chose dont elle seule distinguait le contour.
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"Le livre de cuisine de Dostoïevski", de James Falcon. L'auteur a dit que son livre était un recueil des recettes de cuisine qu'il a trouvées en lisant les œuvres complètes de Dostoïevski. "J'ai goûté à tous les plats dont le grand romancier russe nous donne la recette au fil de son œuvre. Et il faut bien reconnaître que certains sont excellents."
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