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EAN : 9782267022797
264 pages
Christian Bourgois Editeur (05/01/2012)
3.59/5   17 notes
Résumé :
Qu’un piano soit criblé de chevrotine par un enfant embusqué dans un arbre, et c’est l’harmonie du monde qui vole en éclats. Mais que cet enfant, le nez plongé dans les entrailles de l’instrument, l’imagine chargé d’épices et voguant intact sur l’océan, et c’est l’imaginaire qui ordonne le chaos. Sous le double signe d’un désordre échevelé, burlesque et jubilatoire, et du pouvoir de l’imagination – de la littérature-, Thomas McGuane reprend à son compte la tradition... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Nicholas Payne est un jeune homme désoeuvré qui parcourt à moto les grands espaces américains pour s'efforcer de ne jamais être aux prises avec la réalité de la vie. A l'âge où commencent les interrogations sur le sens de cette vie, il fait deux rencontres qui auront chacune sur lui une influence différente. Avec Ann Fitzgerald, jeune fille de bonne famille dont les parents ne pourront jamais comprendre sa philosophie, il découvre les affres de l'amour mais se confronte à ce qu'il déteste le plus : devoir se justifier, expliquer ses actes. Et par réaction, ses "beaux-parents" ne feront qu'accentuer encore la folie et l'inconséquence de Payne. de l'autre côté, il y a C.J. Clovis, ancien obèse en proie à la gangrène, dont le corps régresse de manière assez tragique tout au long du roman. C'est lui qui malgré son état donnera du travail à Payne en le faisant construire des tours pleines de chauve-souris pour éloigner les insectes.

Sur une base complètement loufoque, mélangeant les époques et les lieux, multipliant les personnages improbables et les dialogues caustiques, l'auteur déroule devant nos yeux l'épopée d'un homme, dont "le tumulte était avant tout la vocation première". Ce n'est pourtant pas lui le vrai héros de ce roman : c'est le langage. Car ce que nous lisons, c'est une explosion de mots, de tournures, de métaphores dignes de Rabelais, qui m'ont fait penser, de manière assez incongrue, à ces nouveaux chocolats qui crépitent en bouche et résonnent dans tout le palais. Thomas McGuane est un amoureux des mots et la folie douce de ses personnages semble un prétexte à cette profusion littéraire. le résultat est un texte difficile, mais qui ne manque pas d'humour, comme le prouve cette réflexion : "Il serait injuste d'isoler quelques faits inexplicables dans l'histoire récente de Codd et de le juger selon, sans parler de son passé ; ainsi, il n'est pas exclu que dans sa petite enfance il soit passé un certain nombre de fois sous les roues d'une voiture." ! J'ai plusieurs fois décroché, n'étant pas habituée à ce style cynique ni à un réalisme parfois cru. Et j'ai plus d'une fois été complètement désemparée par la tournure des événements...
Lien : http://passionlectures.wordp..
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ce roman est un road movie excessif, expressif, exalté.
L'écriture de Thomas MCGUANE fait appel aux sens, tous les sens : choc visuel, plats et méplats d'un toucher, richesse des sensations appuyées par des images osées, surprenantes, inédites.
De souvenirs improbables en aventures pittoresques, il se joue du temps, est-il enfant, adulte en vadrouille ou fou interné ? Difficle d'y retrouver les temps et les lieux, une chronologie, une progression dans la narration.
Les phrases s'allongent, ouvrent vers une accumulation , succession de descriptions stoppées par des virgules, telles un ciment entre deux pavés bien distincts, remémoration de faits hétéroclites, insolites dont le rapprochement ne tiendrait qu'à l'esprit perturbé du narrateur.
Comment s'y retrouver ? Certes, il y a un certain talent fait d'imagination féconde et d'expression dense.
Mais encore ? Une logorrhée de pensées jetées pêle-mêle, comme elles viennent semble-t-il, qui pourrait s'appeler "sans repères et sans structures".
Des fulgurances sans poésie. Des aventures qui ne font pas une histoire.
Voilà pour la forme. Quant au fond... Pérégrinations d'un paumé alcoolisé, on sillonne avec Payne au volant de sa Hudson Hornet une amérique contemporaine, sous forme de voyage initiatique et expiatoire, ce poor lonesome cowboy version années 70 est tout bonnement... pathétique.
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Il se trouve que les édition Bourgois ont pris la décision de réédité d'ancien roman de Thomas McGuane. Et donc, je me suis dis que c'était une excellente occasion pour découvrir cet auteur que j'avais envie de lire et pour faire connaissance avec son univers. J'ai effectué mon choix au pif en me fiant au titre seulement. Pas facile aussi de saisir l'histoire de ce cow-boy , de rentrer dans ce road-movie américain, un peu voir beaucoup déjanté, un peu daté aussi il m'a semblé.
J'ai bien découvrir de nouveau horizon en littérature, mais là j'ai eu beaucoup de mal et j'ai été très bousculée en lisant les premières pages du roman de Thomas McGuane. L'écriture est intéressante, mais c'est l'histoire qui n'a pas réussit à me captiver, tout comme l'univers qui se dégage qui ne correspond pas du tout il faut dire à mes lectures du moment. Voilà, une rencontre entre moi et un écrivain qui n'a pas eu lieu !
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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Dans Embuscade pour un piano, nous suivons l'histoire totalement loufoque de Nicholas Payne, jeune homme voyageur qui ne prend pas la vie au sérieux. À travers une temporalité assez aléatoire, le personnage principal évolue dans un monde ou toutes les personnes qu'il croisera seront toutes plus délurées les unes que les autres. Entre roman d'amour, roman d'aventure et beaucoup de voyages, je me suis perdue dans ces différents souvenirs. Grâce à l'écriture poétique juste fabuleuse de Thomas McGuane, j'ai passé un excellent moment à suivre ce jeune homme, alcoolique notoire sillonner les États-Unis, comme dans un vrai road-movie, où vraiment rien n'est important et où les situations insolites jalonnent chaque moment du roman.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Maman, commenta Fitzgerald, est toquée de voyages.
- Elle est quoi ?
- Toquée de voyages.
- Lorsque j'étais jeune fille, renchérit la Fitz, j'ai commencé par un voyage en Italie. À cette époque, les Italiens n'arrêtaient pas de pincer les plus jolies filles et...
- Heureusement que Mussolini a remis un peu d'ordre dans ce pauvre pays, intervint son mari.
- À tel point que moi, reprit Mme Fitzgerald, j'ai dû quitter ce pays.
- Je vois, dit Payne, nerveux.
- Avec des pinçons sur tout le corps.
- Je... euh... vois.
- l'Italie, c'était comme ça en Italie.
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Le temps était à la pluie. L’art redressa néanmoins la tête. Ann rentra ses livres, manuels et romans ; puis posa ses jumelles sur la table de l’entrée. Elle sortit son appareil photo de son étui, l’installa sur le trépied en aluminium avant d’enfiler son imperméable et de ressortir. Elle replia le trépied, et posa le tout sur son épaule comme une pelle, puis traversa la cour, enjamba les deux barbelés, évita les excréments d’animaux tout le long du chemin jusqu’aux hauteurs non irriguées où la sauge poussait en bandes bleues et odorantes. Les éclairs faisaient trembler le ciel ; elle en avait si peur qu’elle évitait par prudence de suivre la ligne de faîte des collines. Lorsqu’elle eût enfin choisi un emplacement où installer son appareil, elle dut caler le trépied avec des cailloux. Elle regarda plusieurs fois dans le viseur avant de trouver une position correcte, puis se mit à composer son cadre. Le viseur découpait un rectangle net de campagne ; trois collines arrondies qui, assez loin, se chevauchaient légèrement ; derrière une épaisse couche de nuages.
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Elle retenait son souffle comme pour tirer un coup de fusil ; la main sous l’objectif, elle baissait les yeux vers les chiffres gravés en pastel qui indiquaient la profondeur de champ, les trois pieds d’aluminium s’ouvrant sous l’appareil photo comme les branches d’une étoile. Des gouttelettes de sueur apparurent sur sa lèvre supérieure tandis qu’elle effectuait les derniers réglages : mise au point, choix de l’ouverture et de la vitesse pour obtenir la pure précision photographique qu’elle imaginait.
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- Je ne comprends pas ce que tu racontes ?
- Alors explique moi ce que tu crois faire, lui intima Payne.
- De l’art.
- Eh ben merde alors, fit Payne. Si on continue à me bassiner avec des histoires d’art, je sens que je vais commettre des actes que je regretterai ensuite.
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Videos de Thomas McGuane (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas McGuane
À l'occasion du festival international 2019 du livre et du film "Etonnants Voyageurs" de Saint-Malo, rencontre avec Thomas McGuane autour de son ouvrage "Quand le ciel se déchire" aux éditions Bourgois.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2279560/thomas-mcguane-quand-le-ciel-se-dechire
Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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