Jean-Denis Bredin raconte cette parodie de justice qui tient à la fois de la tragédie et de la comédie-bouffe comme s'il en avait été le spectateur indigné. Sa colère demeure, elle éclate enfin, elle sera utile aux nouvelles générations.
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Le courage et la volonté de ne céder sur rien des accusés, Léon Blum, Edouard Daladier, parviendront à dynamiter cette parodie, cette « infamie ». […] Cette leçon qu'au final réussiront malgré tout à donner les deux hommes ressort magnifiquement de ce livre écrit par un auteur qui met à leur service la classe de son style et son grand talent d'avocat.
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La liberté de la discussion est complète à la barre, mais la parole doit savoir être mesurée quand elle s’adresse à une Cour de Justice.
Ce procès, dont le gouvernement de Vichy avait espéré, attendu, le déshonneur historique de la République, n’avait servi à rien, pas même à satisfaire Hitler. Mais il avait exprimé, à sa manière, la haine, la soif de vengeance, l’indifférence à la démocratie quand elle semble dérangeante, vieilles maladies françaises, qui risqueront toujours de poursuivre leur chemin.
C’est la connaissance de la vérité qui seule peut rendre au pays, au peuple français, aujourd’hui abusé par les légendes ou par les passions partisanes, la confiance dans l’avenir.
Le procès de Riom avait été à la fois une comédie-bouffe et une tragédie. Comédie-bouffe, parce que les accusateurs avaient été ridiculisés par les accusés. Tragédie, parce que les divisions des Français avaient été étalées et aggravées, et des innocents condamnés.
Je ne crois pas que ce soit affaiblir le moral d’un peuple, que ce soit le débiliter, que de lui montrer en même temps qu’on arme… qu’on ne laisse pas cependant se prescrire l’espoir – c’est le vrai mot ce n’est pas un rêve, c’est un espoir...
Jean-Denis- Bredin : "Avec Chateaubriand et Flaubert, je serais volontiers parti en voyage"