Un polar qui traite habilement d'un sujet difficile, les crimes homophobes ou xénophobes.
Il y aura donc cette violence, cette haine absurde, qui a pour cible les homosexuels. Des hommes qui sont prêts à tuer leurs propres frères ou un mari prêt à tuer sa femme parce qu'elle veut lui échapper et pour qu'on ne sache pas qu'elle voulait le quitter pour une autre.
Ce n'est qu'après quelques chapitres qui racontent les meurtres que commence l'enquête de Maud Graham et son équipe. Une enquête difficile, car aucune preuve ne vient étayer les soupçons. Il faudra plusieurs années des recherches minutieuses et des heureux hasards pour qu'éclate finalement la vérité.
Un polar dans le décor des villes de Québec et Montréal, avec une Maud Graham qui vit avec son chat, avec des amis qui partagent de bonnes bouffes et avec des policiers travaillent sans relâche pour rendre justice aux victimes.
Un bon polar, qui s'essouffle un peu à la fin, mais une dénonciation importante d'un fléau de nos sociétés.
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Tout d'abord, avant d'aborder le livre, prendre quelques cours de québécois...
- Les mots parfois n'ont pas le même genre que chez nous: on dit un party, le garde-robe, mais une job, et ma gang...
On ne dit pas (petit) ami, mais Chum !
On ne dit pas je parle, mais je jase
je m'en sacre = je m'en moque; C'est une maudite bonne comédienne = sacrée bonne ...
Un itinérant = un SDF
Bien sûr, quelques termes anglais, comme le gambling
Il y a aussi des "Crisse" et des "câlice" à tous les coins de pages)
Le 6/49 = le loto canadien
La thématique (important, car c'est ce qui tient à coeur à l'autrice) : les exactions dont sont victimes les homosexsuel (le)s ; on pourait ajouter l'hérédité.
Le sujet prend beaucoup d'ampleur, au détriment de l'enquête, enquête qui traîne en longueur, et qui se termine en queue de poisson : l'autrice est contente que ça se termine, et nous aussi !
ps: il y a d'autres autrices québécoises qui valent, elles, le détour !
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Dans Les cibles, Maud Graham enquête sur un meurtre et une disparition survenus il y a des années et jamais résolus.
Lire la critique sur le site : LaPresse
On retrouve l’enquêtrice Maud Graham, personnage fétiche de Chrystine Brouillet, dans le 19e tome de cette série. Redoutablement efficace.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Joubert aurait parfois aimé avoir la foi, mais comment aurait-il pu aimer un Dieu à qui il aurait reproché tant d’injustices, à qui il aurait été tenté de demander des comptes quand une femme succombait sous les coups de son conjoint, qu’un enfant était violé par son père, qu’un bébé mourait d’avoir été trop secoué ?
(Druide, p.221)
… s’allongea sur le canapé du salon en sachant que ce n’était pas une bonne idée, qu’elle allait peut-être s’y endormir et se réveiller frissonnante au petit matin. En croisant les jambes, elle se demanda pourquoi, si elle savait qu’elle avait tort, elle s’installait tout de même sur ce divan. Pourquoi l’humain faisait-il ces choses qui étaient contraires à son bien-être ? Qu’est-ce qui le poussait aux mauvais choix ?
(Druide, p.254)
Il s’était levé en bénissant la chaîne de télévision qui avait programmé la veille un vieux film d’Alfred Hitchcock en noir et blanc où un type échangeait un meurtre avec un autre. Il avait revu la rage qui enflammait le visage de Gilbert Baril quand il avait évoqué ses problèmes avec son frère. N’avait-il pas dit qu’ils étaient dans le même bateau ? Si l’idée était excellente, pouvait-il vraiment accorder sa confiance à cet homme qu’il ne connaissait pas très bien ?
Il n’était pas le seul à être dégoûté par ces hosties de tapettes, pas le seul à penser qu’il fallait s’en débarrasser. Il était néanmoins plus prudent que ces Skins quand il allait sur la montagne pour la nettoyer de ces dégénérés.
Joubert aurait parfois aimé avoir la foi, mais comment aurait-il pu aimer un Dieu à qui il aurait reproché tant d’injustices, à qui il aurait été tenté de demander des comptes quand une femme succombait sous les coups de son conjoint, qu’un enfant était violé par son père, qu’un bébé mourait d’avoir été trop secoué ?
Les impacts du mouvement #metoo dans notre société contemporaine sont majeurs. Une vague d'auteur·rice·s de la littérature québécoise y ajoutent leur point de vue en plongeant leur plume dans les thématiques d'abus de pouvoir, de dénonciation, de justice réparatrice, de prise de parole publique, de féminisme et de militantisme. Dans cette table ronde multigénérationnelle animée par Maguy Métellus, nous entendrons les voix des autrices Chrystine Brouillet, Myriam Vincent et Michelle Lapierre-Dallaire.
Avec:
Chrystine Brouillet, Autrice
Michelle Lapierre-Dallaire, Autrice
Myriam Vincent, Autrice
Maguy Métellus, Animatrice
Livres:
Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok
Sa parole contre la mienne
Furie
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