Les mémoires du corps

Je viens de terminer cette lecture, et je remercie les éditions du Rocher et la plateforme de NetGalley pour son accès, mais ce fut une mauvaise pioche pour moi.
Je pensais trouver quelques clés, sur ces répétitions que l'on constate dans certains chemins de vie, mais je pense que ces clés s'adressent à des initiés. Avoir lu les précédents ouvrages de Myriam Brousse pour parfaitement appréhender le contenu de celui-ci est probablement nécessaire. J'ai constaté avant tout qu'il fallait admettre des postulats, tels que la réincarnation, ou l'existence de Dieu, car elle y fait référence tout naturellement, comme des évidences.

Ensuite, une fois ma curiosité bien éveillée, je me suis me heurtée à un obstacle de taille : pour connaître la suite, en savoir plus sur ma mémoire cellulaire, je dois… consulter un spécialiste. Cette lecture n'est qu'une mise en bouche. Mais parfois au goût amer, lorsqu'il est recommandé par exemple de plonger en soi pour aller ressentir les douleurs qu'on a vécues, aller les chercher pour bien les sentir à nouveau… pourquoi aller se reconnecter maintes fois avec des souffrances du passé ? En thérapie, on lit l'histoire et on tourne la page ; on ne tourne pas en boucle sur un traumatisme.

Dernière chose, un regard particulier sur les femmes, leur émancipation, explicité par la citation que j'ai relevée, et que j'ai moyennement apprécié.

Le concept de mémoire cellulaire m'est encore bien flou.
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Au départ, Myriam Brousse nous raconte son histoire, ses maladies, ses souffrances, son corps qui la trahit et comment elle a trouvé son chemin via des rencontres : un Maître Tibétain qui vient lavoir tous les jours (quelle chance quand on sait à quel point il peut être difficile de les approcher à titre personnel), ou encore celle qu'elle appelle « Mère », ou Sri Aurobindo…

Il faut donc écouter son corps, ne pas le faire taire en prenant des antalgiques antidépresseurs, voire drogue, alcool… sinon il va à nouveau se manifester et ce de plus en plus fort jusqu'on est soit arrivé à enfin l'écouter.

S'en suit une exposition des schémas répétitifs dans la lignée familiale, une évocation de la psycho-généalogie (cf. Anne Ancelin « Aïe mes aïeux »).

L'auteure explique que l'on est trop branché sur le « mental », que, grâce à la psychanalyse ou autre méthode, on a bien compris d'où venaient nos symptômes, mais tant qu'on ne laissera pas la place à notre corps cela ne sert à rien de comprendre…

Myriam Brousse va nous exposer sa théorie, sur la mémoire cellulaire et notamment le « projet sens » …

On trouve en chemin des références à Kousmine et son fameux régime, à Rudolf Steiner, le père de l'anthroposophie, influent certes, mais contesté et contestable, (qualifié de sectaire), Paolo Coelho, en passant par Guy Corneau, Arnaud Desjardins ou Krisnamurti, mélangeant ainsi des personnes sérieuses et d'autres qui le sont beaucoup moins…

Nous sommes vibrations, d'accord, on a choisi l'incarnation, la famille dans laquelle prendre racine et se développer. Donc, tout ne commence pas à la naissance, ni à la conception, la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde, mais neuf mois avant, quand les parents ont conçu le projet de faire un enfant ! et se demander quel était l'état d'esprit (et l'harmonie sexuelle) du couple au moment de la fécondation.

Si certains concepts sont séduisants, les références à la réincarnation, à une forme de spiritualité deviennent lourdes et comme pêchées à droite à gauche, et réanalysées pour étayer sa méthode. On flirte un peu avec le New-âge », en tout cas plus que dans les conceptions de S.S. le Dalaï Lama.

Les cas cliniques sont certes intéressants, mais on pourrait s'attendre à avoir quelques clés pour reprendre contact avec le corps et la mémoire cellulaire, et là, le conseil est : « il faut aller voir un spécialiste de la mémoire cellulaire » …

Cette phrase a provoqué un long questionnement dans mon cerveau tortueux, tout éclaircissement serait le bienvenu :

« La religion ou la philosophie n'ont pas sauvé le dinosaure de sa propre fin. »

J'ai failli oublier, sa conception de la femme est « surprenante », elle répète à plusieurs reprises que « L'homme donne et la femme reçoit » (c'est vrai aussi pour les baffes ?)

J'ai bien conscience que ma chronique est caustique et risque de provoquer des foudres de certains mais je suis probablement trop cartésienne comme me le disait ironiquement mon algologue quand je cherchais à comprendre ma maladie.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions du rocher qui m'ont permis de découvrir ce livre et son auteure, même si cette dernière ne pas convaincue, mais peut-être aurais-je dû lire un autre de ses ouvrages…

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Avis très mitigé sur cet ouvrage qui m'intriguait fortement au départ.
Je ne doute pas un instant que notre esprit, nos souvenirs et nos expériences heureuses ou malheureuses aient un impact sur notre corps. On sait désormais que le moral ou la combativité ont une réelle incidence sur le traitement de nos maladies, les cancers en sont un exemple concret.
De là à penser que les vies de nos parents, voire de nos grands-parents puissent influer sur nos vies, pourquoi pas, c'est la thèse que soutient l'auteur. Elle pense que nos cellules gardent la trace des traumatismes passés, même ceux de nos ancêtres.

Mon premier reproche serait que le livre est bourré de répétitions, je ne sais pas si l'auteur pense s'adresser à un public qui a une mémoire de poisson rouge ou si elle manque d'argumentation mais les mêmes propos sont parfois répétés 3 ou 4 fois, avec les mêmes phrases ou presque au cours d'un chapitre.

Second reproche : les exemples concrets sont très courts, parfois une dizaine de lignes, et surtout ils n'expliquent rien du tout.
L'auteur prend par exemple le cas d'une jeune femme qui bien que très amoureuse de son conjoint n'arrive pas à avoir de relations sexuelles avec lui, une peur irrationnelle l'envahit à chaque fois sans qu'elle en connaisse la cause. La thérapeute lui demande donc de chercher dans son passé une explication, il s'avère que sa grand-mère a été violée il y a longtemps mais qu'elle ne l'avait dit à personne.
Voilà, explication trouvée, problème résolu !
J'ai trouvé ce genre de raccourcis très simpliste et dangereux. Un peu comme si on disait à un homme ayant fumé toute sa vie et découvrant qu'il a un cancer du poumon que cela est dû au fait que son grand-père était mineur et non à ses deux paquets de cigarettes quotidiennes fumées pendant 30 ans !
Il ne suffit évidemment pas de connaitre un secret ou d'être conscient d'un problème pour le résoudre, ici, ça ressemble à de la magie et non à de la thérapie.
L'auteur donne l'impression qu'il suffit de mener une enquête approfondie sur son passé et celui de ses parents et grands-parents pour comprendre d'où viennent nos soucis et les régler en une fraction de seconde.

Troisième reproche : l'auteur mentionne tout au long du livre une femme « Mère » qui l'a beaucoup influencé, mais on ne comprend pas bien en quoi puisque les propos sont là encore très brefs. Est-ce dans le but de vendre un autre livre ?

Quatrième reproche : l'auteur propose certaines théories qui peuvent sembler bien farfelues, elle parle par exemple « d'harmonique » et elle propose une grille de calcul permettant de comprendre à quel âge on a vécu un traumatisme. Il faut par exemple prendre l'âge actuel de la personne, diviser son âge par 3 ou 4 ou 5 selon telle ou telle harmonie et ça nous donne l'âge auquel le traumatisme est apparu…Il est bien évident que dans ces conditions, tout peut être sujet à traumatisme : une jambe cassée au ski, une rupture amoureuse, un examen raté, un accident de voiture, la mort de son chien…. J'ai trouvé que cette partie du livre était très proche des pages « astrologie » et « numérologie » des magazines féminins et j'ai douté du sérieux de l'auteur.

Je suis donc très déçue par cet ouvrage qui à défaut d'être d'un accès simple se révèle extrêmement simpliste, il emprunte trop de raccourcis et ne permet finalement pas vraiment de croire que les vies de nos ancêtres sont inscrites dans nos gênes et surtout il n'explique en rien comment faire pour aller mieux.
Je remercie NetGalley et les éditions du Rocher pour cet envoi.

Cet essai de Myriam Brousse est davantage un récit d'expérience qu'un ouvrage de développement personnel ou de psychologie, contrairement à ce qui est annoncé en quatrième de couverture.

Si cela n'est pas inintéressant en soi, je comprends les critiques assez sévères postées jusqu'ici.

Myriam Brousse nous décrit ici sa découverte de l'existence des mémoires cellulaires et les façons dont elle se manifeste et le cheminement de "conscientisation" fait par les patients. Les exemples les plus courants sont des échecs dans la vie sentimentale ou des addictions, signes les plus flagrants que "quelque chose ne va pas". Les explications après enquêtes sont probantes et parfois étonnantes et permettre de prendre conscience (pour des non-initiés) que nous naissons pas "comme des pages blanches" ou "vierges de toute histoire" et qu'avant d'écrire la nôtre, il faut de délester du passé et des habitudes de nos ancêtres.

Si comme je l'ai mentionné plus haut, cet ouvrage n'est pas inintéressant, mais du fait que je m'intéresse à ces sujets depuis un moment déjà, j'attendais tout de même quelque chose de plus développé et de plus complet.

Je remercie Babelio et les éditions du Rocher pour l'envoi de ce livre dont j'ai noté tout de même quelques passages.

L'essai de Myriam Brousse présente ses recherches sur la mémoire cellulaire. L'autrice a fondé une école de mémoire cellulaire. Sa méthode prétend identifier les blessures et pouvoir les guérir. l
Mais avant de développer sa théorie, Myriam Brousse se raconte. A 87 ans, l'autrice détaille tous les événements traumatisants qu'elle a subi, comme pour renforcer l'affirmation de la réussite de sa méthode.
Alors, en voici le résumé : Orpheline de mère à 2 ans, elle subit l'indifférence de son entourage et se réfugie dans la colère par manque d'amour, précise-t-elle. Après la mort de son fiancé, elle se sent maudite et rabâche " tu es une méchante fillette et personne ne veut de toi et surtout pas la vie". Après 5 années au Carmel, elle change radicalement et veut devenir une "wonder women" à laquelle personne n'a cru.
A 40 ans, elle constate que sa mère et sa grand-mère n'ont jamais passé ce cap. Se sentant coupable, elle développe un cancer des ovaires. Sa mort est imminente. Elle rencontre un moine tibétain qui lui demande si elle veut vivre.
Avec l'image de sa fille, elle s'en sort et réécrit son histoire. Devant les obstacles, elle se répète comme un mantra que son corps est son ami et son guide. Elle découvre que la guérison arrive si on guérit le souvenir du corps.
Et, puis Myriam Brousse se perd en citant Mirra Alfassa et Sri Aurobino et la cité expérimentale d'Auroville. Mais, je me suis lassée, je n'ai rien trouvé de nouveau dans le propos de Myriam Brousse et le regrette.
J'attendais un essai scientifique et je n'ai lu que propos très approximatifs. Avec des exemples qui ne révèlent pas de méthode. L'essai de Myriam Brousse ne s'inscrit pas dans une démarche scientifique mais plutôt vers de la magie et de l'empirique.
Pourtant, je pense sincèrement que la mémoire cellulaire existe puisque la psycho-neuro-endocrino-immulogie a révélé un lien entre pensées, émotions et réactions psychologiques. Ce qui pourrait expliquer l'apparition de maladies qui ne peuvent être soignées à long terme. Seulement, les méthodes de guérison pour l'instant relèvent plus de l'empirisme que du scientifique. Une véritable jungle de pseudo-scientifique prolifère. Et pour moi, cet essai en fait partie.
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