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Criminal tome 6 sur 7
EAN : 9782756023564
120 pages
Delcourt (04/04/2012)
4.09/5   23 notes
Résumé :
Riley Richards a toujours eu tout pour lui : la fille la plus sexy du lycée, des amis, de l’argent. Alors pourquoi n’est-il pas heureux, et ne parvient-il pas à oublier sa vie dans la petite ville de Brookview ? Surtout, pourquoi est-il en train de préparer le meurtre de sa sublime femme ? Riley Richards n’hésitera pas à effacer toutes traces de son passé, quitte à ne rien laisser derrière lui… ni personne.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il s'agit du sixième tome dans la série "Criminal" d'Ed Brubaker (scenario) et Sean Phillips (illustrations). Cette histoire de 2011 est complètement indépendante des précédentes. le tome d'avant s'appelle Pauvres pêcheurs.

L'histoire se déroule en 1982. Riley Richards s'apprête à prendre le train pour se rendre à Brookview, sa ville natale, une petite ville de campagne. Son père vient d'être hospitalisé à cause d'un cancer de l'estomac ; il se rend à son chevet, et va soutenir sa mère. Ça fait 5 ans qu'il n'a pas remis les pieds à Brookview. Avant de partir, il a dû informer l'homme de main du monsieur peu recommandable qui lui avance du fric pour s'offrir quelques plaisirs interdits (jeux de dés, prostituées) et le rassurer sur le fait qu'il serait de retour rapidement pour s'acquitter de ses dettes. Il a découvert il y a peu de temps que Felicity (sa femme) le trompe avec Teddy Markam, un ancien camarade qui a également vécu à Brookview. Sur place il retrouve Vladmir Frykowski (surnommé Freakout), un ex-junky. Riley Richards n'en peut plus de sa vie. Il souhaite y apporter un changement radical.

Cette fois-ci Ed Brubaker prend ses distances vis-à-vis de la métropole et il envoie promener son personnage principal dans une petite ville pendant la moitié du temps. le récit est narré du point de vue de Riley Richards, sans narrateur omniscient. le retour dans sa ville natale est l'occasion pour Richards de se souvenir de son enfance et de son adolescence. À cette occasion, Phillips rend hommage aux Archie Comics (en anglais) en calquant son style graphique dessus. Il y a donc de ci de là des pages dessinées dans le style enfantin, bien rond, et simplifié, pour publication destinée à la jeunesse. Au départ ce choix ressort comme un simple artifice destiné à attirer l'attention du lecteur et à introduire un peu de variété dans les images. Il faut plusieurs pages pour finir par découvrir que le recours à ce style sert également de commentaire sur la nature de la mémoire de Riley Richards.

Pour le reste, le lecteur retrouve le style habituel de Sean Phillips sur cette série. Il s'agit de graphismes résolument adultes, marqués par un encrage parfois appuyé sur les visages ou des ombres marquées par des aplats de noir. Phillips conserve cette manière de rendre les visages un peu brut, éloigné des canons de l'esthétisme, avec un léger aspect esquissé. du coup les individus apparaissent plus complexes, plus difficiles à cerner. Leurs expressions s'emplissent de sous-entendus et de non-dits.

Sean Phillips apporte toujours un soin particulier aux décors. Lors du voyage dans le train, le lecteur reconnaît une disposition réaliste des sièges, ainsi que l'étroitesse du couloir pour circuler. Arrivé à Brookview, la ville dispose d'un petit cachet suranné, sans pour autant devenir une ville fantasmée figée dans les années 1950. La chambre de Richards est restée telle qu'il l'a quittée, sans que le lecteur n'ait l'impression de contempler les mêmes objets stéréotypés et factices des chambres d'étudiants de série télévisée américaine. Même la cafétéria où Richards retrouve ses amis n'est pas idéalisée. L'encrage mesuré de Phillips lui confère de la substance, ainsi qu'une forme d'usure liée à la fréquentation. Enfin, il rend hommage avec talent au style caractéristique des comics Archie.

Les couleurs ont été réalisées par Val Staples et Dave Stewart. le premier a diminué les contrastes de couleurs trop criant, un peu gênant dans le tome précédant, le deuxième réalise un travail tout en évidences pour les scènes de remémoration.

Ed Brubaker propose donc au lecteur de partager le quotidien de Riley Richards, un individu qui gagne bien sa vie, qui a un ou deux vices qui ne relève pas de la criminalité, une épouse vraiment canon et un beau père un peu cassant. le lecteur découvre quelques pans de la vie de Richards, en particulier les éléments qui lui pèsent le plus. Il contemple également quelques moments de sa vie à Brookview à la fois avec l'intensité propre à la jeunesse dans les pages à la façon des comics Archie, à la fois avec le recul et l'amertume de l'adulte qu'est devenu Riley Richards. Cette narration permet au personnage principal d'acquérir une densité impressionnante. le lecteur peut éprouver tout à la fois de l'empathie et du dégoût pour cet individu particulier, mais qui n'est pas un monstre.

Tranquillement le lecteur plonge dans la peau de Riley Richards, découvre les relations affectives et les histoires qui le lient à autrui (sa femme, ses anciens camarades). Mais il est impossible de deviner longtemps à l'avance où l'histoire va emmener le lecteur. Cette série ne s'intitule pas "Criminel" pour rien et les histoires précédentes ont permis de constater que certains personnages perdent, mais que d'autres peuvent gagner. Parmi tous les individus qui gravitent autour de Riley Richards, difficile de prédire qui va trinquer ou qui va bénéficier de ses agissements. Difficile également de déterminer l'issue finale pour Richards.

Avec cette histoire, Brubaker et Phillis proposent un vrai roman noir raconté sous la forme d'une vraie bande dessinée, très intelligemment mise en scène. Ils sont les dignes héritiers de Jim Thompson.
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Nous sommes en 1982, Riley Richards compte retourner dans sa ville où il a grandi à Brookview pour rendre visite à son père qui y est hospitalisé. Mais avant de partir on apprend que les hommes de Mr Hyde, sont à le surveiller, car il leur doit de l'argent à cause de dettes de jeux.

Riley a eu une enfance assez tranquille, heureuse en compagnie d'amis qu'il va retrouver. Dans ses souvenirs on y apprend qu'il avait épousé une amie d'enfance : Félix Doolittle, dont son père est un riche industriel qui en plus a donné un boulot à Riley dont il a toujours. Mais au fond de lui il aurait préféré passer sa vie avec sa voisine d'enfance Lizzie Gordon.

Au final Riley est un homme qui a tout pour être heureux, mais ce sont ses mauvais choix qui ont fait qu'il doit de l'argent à des malfrats, ainsi que d'avoir raté sa vie de couple marié. Riley n'ira pas par quatre chemins, il fera de grandes découpes dans sa vie pour garder les plaisirs de la vie et en plus s'en rajouter. Et s'il faut être un « criminal » pour ça, cela ne leur gênera pas le moindre du monde. Comme le dit un ancien camarade à lui : « Tu crois toujours que le monde entier tourne autour de toi ? ».


C'était intéressant de suivre la démarche de Riley dans ces magouilles et de tous les tomes de cette série criminal j'ai trouvé que ça sortait de l'ordinaire d'avoir comme personnage principal un assassin méthodique de sang-froid. Mais cette histoire ne m'a pas autant plus que les autres tomes, je n'aime pas ce genre d'individu égoïste et moralement mauvais, prêt à soumette voir effacer les autres pour vivre grandement heureux.
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Chaque nouvel album de “Criminal” peut se lire indépendamment des autres, construisant au fil des tomes une saga incontournable. Si cette série s'inscrit comme l'une des références en matière de polar noir, le talent d'Ed Brubaker n'y est sans doute pas pour rien. Grand habitué du monde du crime (Gotham central, Sleeper), déjà couronné deux fois aux Eisner Awards à titre personnel (Best Writer en 2007 et 2008) et une fois pour cette série (en 2007), il pilote cette saga avec grande maestria.

Contrairement aux tomes précédents, le scénariste n'installe plus son récit dans les bas-fonds d'une grande ville américaine, où chacun passe son temps à flirter avec les règles du Milieu, souvent du mauvais côté de la loi, mais invite le lecteur à découvrir la sympathique petite ville de Brookview. Même le personnage principal ne semble pas avoir le profil de l'emploi pour pouvoir venir jouer un rôle principal au sein de cette saga sombre et pessimiste. Riley Richards est non seulement riche, mais il a en plus une femme canon. Heureusement, les apparences sont trompeuses car il a contracté quelques dettes de jeu, son beau-père est un véritable trou du cul et sa femme le trompe avec un type qu'il ne supporte pas, originaire de Brookview, sa ville natale. Alors, quand il revient à Brookview pour l'enterrement de son père, qu'il renoue des liens avec son meilleur pote d'antan et avec une amie d'enfance, Riley a subitement envie de démarrer une nouvelle vie… mais changer de vie a évidemment un prix !

Ed Brubaker nous livre à nouveau un classique du genre, parfaitement huilé et prenant de bout en bout. le travail effectué sur le développement psychologique des personnages est une nouvelle fois phénoménal. Il y a d'abord ces flash-backs qui permettent de découvrir son passé et ses relations affectives avec les autres protagonistes, mais il y a également cette narration en voix-off qui scrute dans les pensées les plus sombres du héros et lui procure énormément de profondeur.

Visuellement, Sean Philips (“Sept” Psychopathes, Sleeper) nous réserve également une belle surprise. On retrouve évidemment son dessin réaliste, à l'encrage solide, mis en valeur par un jeu d'ombres et une colorisation qui contribuent à faire ressortir toute la noirceur du récit et des personnages. Mais lors des flash-backs, il propose également un graphisme qui rend hommage aux Archie Comics. Ce style enfantin qui semble destiné à un public plus jeune permet de séparer les pensées actuelles du personnage principal de ses souvenirs. Un exercice de style qui s'avère particulièrement efficace.

Bref, encore un tome phénoménal signé Ed Brubaker et Sean Philips ! J'attends d'ailleurs avec grande impatience les prochains albums de ce duo : un tome d'Incognito, mais surtout une nouvelle série intitulée “Fatale”.

Retrouvez ce comics dans mon Top de l'année et dans mon Top du mois !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Parfois, pour conserver son train de vie confortable, on est obligé de procéder à quelques éliminations radicales dans son entourage... Riley Richards va affronter cette situation avec brio et quelques ratés...
Ce volume confirme toutes les qualités de la série. Un futur classique !
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critiques presse (2)
Sceneario
10 mai 2012
Brubaker a une sacré écriture qui vous emporte dans les méandres torturés de la personnalité humaine. Le graphisme de Sean Philips est une nouvelle fois à la hauteur.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
09 mai 2012
Le dessin de Sean Philips colle parfaitement bien au récit avec, dans ce tome, une originalité : pour les flashback, il adopte un style plus « cartoon », avec des faciès souriants et une colorisation plus vive contrastant fortement avec l’aspect dur et sombre de son trait habituel.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
p.89-90.
À la maison, 'y avait rien de marrant. Dehors, tout était à se pisser dessus. J'avais pas prévu de mater. Mais bon, c'est arrivé comme ça. C'est pas comme si j'étais un pervers ou rien. C'est juste que je me baladais sur les chemins de derrière... Complètement défoncé... Et qu'il y avait toutes ces fenêtres... et toutes ces vies... des vraies vies... pas comme la mienne... Quand t'es invisible... Proche de pas exister du tout... les trucs que tu vois, mec... Quand personne ne pense que tu regardes... ça t'explose les neurones.
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p.21.
...Et ils vous diront que la gentillesse ne compte pas... Mais chez papa, rien d'autre ne comptait.
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Merci à Emmanuel pour le montage et ClemB pour l'habillage sonore.
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