Le haïku, poésie du zen, c'est, sur une table de bois, une fleur des champs. C'est le temps accordé au silence, une grâce, un secret. Un oiseau qui se pose. Un instant sauvé. Une brindille d'éternel.
Mise à distance de soi, détachement, sentiment de liberté et de paix. Le haïku procure ces sensations à l'auteur sans doute, mais il les étend au lecteur. Lire un haïku c'est entrer dans une oasis.
Un haïku, c'est la chance offerte de tout comprendre, de tout deviner, de tout aimer, en un éclair de trois vers.