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4,19

sur 7812 notes
Tout m'a emballée dans ce polar - ou presque. La délicieuse introduction déjà, aux allures de conte. La suite est tout aussi agréable, on se promène à Giverny entre les époques, du début du XXe siècle à 2010.
L'auteur zoome alternativement sur trois femmes et un duo d'enquêteurs, ancrant son intrigue policière autour de Claude Monet et de son oeuvre. Pas de panique, les nombreuses références à l'artiste et à la peinture restent accessibles à tous, il s'agit principalement d'anecdotes - passionnantes, de surcroît.

Le village mythique de Giverny est minutieusement décrit, présenté tantôt comme un cadre somptueux, tantôt comme un piège à touristes, figé et artificiel.
L'intrigue est à la fois simple et délicieusement embrouillée et le duo d'enquêteurs est parfait : un débutant pointilleux, sympathique et faussement naïf, gentiment raillé par un flic plus ancien, désabusé. Bussi reprend là un schéma classique et rebattu, mais le revisite très bien, ce qui donne lieu à des échanges particulièrement savoureux.

Grand plaisir de lecture, donc. L'atmosphère et la narration m'ont fait penser aux meilleurs romans de Magnan et de Japrisot. La construction est habile. Et même si Bussi glisse de-ci de-là des indices quasi-subliminaux, les rebondissements sont surprenants, tout en restant crédibles.

Je vois dans ce roman un travail de perfectionniste - de même que pour 'Un avion sans elle'. Pour ‘Ne lâche pas ma main', en revanche, je n'ai pas eu cette impression, loin de là...

Deux regrets, quand même : l'histoire d'amour entre un policier et un témoin, comme dans tant/trop de polars. Et puis, mea culpa, j'ai lu ce livre trop lentement faute de temps. Dommage : c'est vraiment le genre de thriller que j'aime dévorer en deux jours.

--- Merci Caro pour cette LC tant attendue. Quelques couacs en citant prématurément des passages qui - ouf - ne dévoilaient rien !

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Je viens de finir "Nymphéas noirs". Et c'est probablement l'une des pires expériences que j'ai vécues en littérature. Sans aucune exagération, je ne trouve que, tout au plus, cinq ou six cas de textes qui, dans toute ma vie de lecteur, m'ont semblé aussi mauvais et surtout, aussi mal écrit, avec un style aussi plat, aussi mauvais, d'aussi mauvaise qualité, avec un vocabulaire aussi pauvre, aussi infantile, un phrasé aussi poussif, bref : une telle médiocrité dans le style d'écriture, à moins que ce soit de l'absence de style d'écriture. C'est probablement ce que Bussi fait de pire dans son roman, mais outre le style, on dénombre d'autres défauts importants.
A commencer par la psychologie des personnages, qui ressemble à des caricatures hyperstéréotypées, le pire étant atteint avec des policiers qui semblent sortis d'un mauvais feuilleton télévisé…
Et quant aux dialogues… Ah, les dialogues !... Ils sont tellement mal écrits, tellement invraisemblables que c'en est impressionnant.
Tout les passages concernant Monet m'ont semblé pédant au possible et rien dans tout ce qui est dit au sujet du grand peintre ne m'a rappelé le souvenir des peintures que j'ai vu du peintre que j'adore… Il s'agirait plutôt d'un exposé érudit jusqu'au pédantisme de tout ce que Michel Bussi sait au sujet de Claude Monet, mais rien, rien n'approche de la magie de l'oeuvre de ce grand peintre. Vraiment rien.
Et n'oublions pas l'histoire policière qui est d'une banalité à pleurer…
Une déception.
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Complètement épatée, bluffée, scotchée, je ne sais quel terme choisir pour qualifier mon état d'esprit à la fin de cette lecture. Au moment même où une réflexion désagréable me venait à la bouche pour qualifier l'incapacité de ses flics à élucider un meurtre, j'ai senti que quelque chose m'avait échappé et que toutes mes certitudes à moi aussi, tombaient à l'eau.

J'ai trouvé le début du roman, avec la mise en scène des trois principaux personnages féminins, original ; la suite est, quant à elle, plutôt classique : comme dans tout bon polar, l'auteur nous aiguille sur diverses fausses pistes. Oserai-je avouer y avoir trouver quelques longueurs ? de toutes façons, la fin magistrale a tout balayé comme si Michel Bussi m'avait donné une claque pour avoir douté de son écriture alors que j'avais été totalement séduite par "Ne lâche pas ma main" et "Un avion sans elle". Mea culpa !

En plus de l'intrigue, ce livre est un véritable tableau de maître avec comme dominante le mauve des yeux de Stéphanie, le rouge du sang qui coule et le noir qui subsiste dans le coeur de cette vieille femme, qui tel un fantôme, hante les rues de Giverny. Je n'ai plus qu'une envie, découvrir ce village, fief de l'impressionnisme, sur les pas de Monet.
Une fois de plus, Mr Bussi, vous m'avez laissé une forte impression ! 19/20
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"Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure."

Sur le fil, je termine l'année avec ce roman policier épatant. Une construction parfaite, étonnante, dans un décor de rêve, Giverny. Des émotions, des peintures, de l'humour et une enquête qui titille l'esprit tout du long. Merci à Fanette et à la sorcière pour ses réparties qui m'ont amusées tout du long.
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J'ai l'impression d'arriver après la fête en lisant ces Nymphéas noirs seulement fin 2017. J'ai longtemps éprouvé une certaine méfiance envers ce titre si populaire. Comme quoi, il est bon de ne pas rester sur un préjugé et de s'y lancer.

Le cadre géographique et artistique du roman est en soi son atout majeur (pour moi, en tout cas, en toute subjectivité). J'ai trouvé passionnantes les anecdotes et informations sur Monet et les impressionnistes qui émaillent le récit. Je me suis endormie plus cultivée qu'avant cette lecture et avec l'envie de replonger dans des ouvrages sur l'art et sur la vie de Claude Monet pour en découvrir davantage.

Les descriptions de Giverny, de ses fameux jardins et paysages imprègnent l'histoire d'une atmosphère comme floutée et extratemporelle. Grâce aux propos des protagonistes, on saisit bien l'ambivalence d'un tel décor de vie. Vu de l'extérieur, on a une représentation idéalisée de ce village et on estime particulièrement chanceux ses résidants. Et pisse-vinaigre ceux qui trouvent à s'en plaindre. Mais voilà, la réalité peut s'avérer toute autre. A imaginer les terribles cohortes de touristes  venues de tous azimuts, je comprends parfaitement ce désir d'aller respirer ailleurs. de plus, avec les mesures de conservation du patrimoine, Giverny semble figé dans un passé glorifié et exploité sans frein. Michel Bussi a fort bien rendu ce sentiment d'emprisonnement.

Sur le plan de la construction de l'intrigue, je reconnais que l'auteur y fait preuve d'efficacité et de grande souplesse acrobatique au vu des retournements qu'il nous impose. Quant au final, il se révèle pour le moins surprenant.

En revanche, j'ai été plus gênée avec le style de Michel Bussi. Je le trouve à l'occasion un peu maladroit et plat. En particulier lorsqu'il dépeint les yeux mauve de la belle Stéphanie. Ce trait caractéristique m'avait déjà agacée avec les yeux terre de Sienne du beau psychologue scolaire dans Maman a tort. Les qualificatifs finissent par tomber à plat par trop d'esprit emphatique. Dommage, certes, mais pas rédhibitoire pour autant. Il se rattrape largement avec les paysages et les tableaux. Surtout celui des sombres Nymphéas du titre.

En conclusion, un fort bon moment de lecture. Je comprends bien le succès de ce roman et les divers prix qui l'ont légitimement récompensé.
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Tout d'abord, merci à ceux qui m'ont donner envie de faire partie des adeptes de Michel Bussi.
Quel bel engrenage d'indices qui ont même étourdi la police jusqu'à classer cette affaire !!!
Des innocents en prison et des criminels qui vivent tranquillement leur vie aux dépens d'êtres crédules et honnêtes!!!Brrrr, ça fait froid dans le dos !
Une vieille femme, une jolie institutrice et une fillette vont nous emmener à Giverny, dans ce charmant village dédié à l'art et plus particulièrement à l'impressionnisme.
De charmant village, il n'en a que le nom car si personne ne parle, tout le monde est impliqué de près ou de loin dans le mystère et le crime qui rôde.
Seul Neptune, le chien fidèle, se promène à travers les scènes et à travers le temps et si vous y prêtez attention, lui seul vous mettra sur la piste.
Quoique car je pensais avoir tout compris mais bien sûr, c'était sans compter sur l'auteur qui avait toujours et jusqu'au bout, une dernière révélation qui vous fait dire: " Ahhhh mais bien sûr!!!!"
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Je connaissais Claude Monet de nom bien sûr, comme beaucoup. J'avais une vague idée de tableaux en tête, impressionniste ça oui, un étang je crois, peut-être une passerelle, des nénuphars ils me semblent. Rien de bien concret, des images floues venues de je ne sais où.
J'avais lu beaucoup de bien de Michel Bussi, et je m'étais fait la promesse de le découvrir, sans vraiment trouver le bon moment.

Repoussant ma lecture du tome 3 de Divergente (et là vous vous demandez quel est le lien entre Divergente et Monet ? Et je vous répondrai aucun, les méandres de mes envies livresques, que voulez-vous...), ce moment m'a semblé arrivé, mais je ne savais pas à quoi m'attendre. Dernière page tournée, le constat est simple, je suis conquise... Même plus encore.

Trois femmes, trois destins, aucun lien apparent, si ce n'est Giverny, le village de Monet, et Monet lui-même, ou plutôt ses Nymphéas. Rien de plus, rien de moins...

Sorte de tableau dans lequel s'insèrent différents tableaux, Bussi mène son huis-clos avec une habilité démoniaque. Chaque détail compte, chaque mot à son importance, rien n'est anodin. Et cette enquête de police devient bien plus... Une histoire d'amour, de passions, un jeu d'échec, d'observation. Les dernières pages arrivent, et wouahh, je suis bluffée. La logique de l'histoire s'impose à moi, le lien se fait, les détails me reviennent. Cela fait très longtemps que je n'avais rien lu de tel...

Je ne veux pas en dire plus, de peur de gâcher cette lecture, sachez juste, pour ceux qui pourraient le craindre, que si Monet est présent, il n'est qu'un prétexte délicat et savoureux, que la plume de Bussi est très travaillée, résolument moderne et très efficace, et que pour moi, ses Nymphéas Noirs sont à lire absolument... Parce que wouahhh... Il m'a même donné envie d'aller visiter Giverny !
Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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"Quelque chose n'a pas sa place dans ce paysage de carte postale impressionniste".
Mais quoi?

Deux inspecteurs aux profils atypiques sont chargés d'une enquête sur le meurtre d'un notable à Giverny, le village de Claude Monet.

L'inspecteur Sérénac, cynique, passionné, instinctif et son adjoint Sylvio, réservé, zélé et fugicarnophile (collectionneur de barbecues!) s'emmêlent les pinceaux sur les mobiles du crime : le trafic d'art, l'argent, la jalousie, la vengeance, le sexe, les nymphéas noirs... Et restent songeurs devant une étrange citation d'Aragon qui pourrait bien s'avérer être la clé du mystère.

Et nous lecteurs on perd pied devant trois témoins féminins : une fillette douée en peinture, Stéphanie, une troublante institutrice convoitée et une vieille sorcière de noir vêtue...Et un témoin canin, Neptune, le chien du village qui a le don d'ubiquité.

Un très bon polar à la forme cubiste et aux dialogues bien huilés qui nous mène en barque sur l'étang aux nymphéas.

L'intrigue est bluffante.

Les personnages sont attachants, notamment le duo de flic et le trio féminin.

Un bon moment de lecture et de relecture (pour ceux qui, comme moi, ont perdu dès le début le fil d'Ariane).
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Bon, c'est super, je peux rayer Bussi des auteurs à garder dans ma pal. J'ai trouvé ce roman pénible au début, intrigant au milieu, raté à la fin. Le procédé utilisé pour obtenir le supposé effet wahou est intéressant mais ne résisterait sans doute pas à la relecture (alors que « Le Meurtre de Roger Acroyd  » si!). J'utilise le conditionnel pour être un minimum honnête parce que je n'ai pas l'intention de replonger dans l'intrigue pour justifier mon avis.
Ce n'est pas un bouquin malhonnête, ce n'est pas un bouquin prétentieux, ce n'est pas un bouquin vulgaire. Et finalement je préfère un Bussi sentimentalo-nunuche à certains auteurs crapuleux qui se vautrent dans le voyeurisme glauque sous le prétexte de dénoncer la violence de notre époque.
Mais bon. de là à m'en taper un autre...
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Je n'avais jamais ouvert un livre de M.Bussi, l'occasion s'est présentée une fois encore par le biais d'un forum, et une liste de Babelio, j'ai choisi ce titre pour le sujet plus que pour le genre. Je suis attirée plus par l'art que le polar, il faut bien l'avouer. Mais j'avoue aussi que l'auteur a su marier les deux avec brio. Chapeau bas, M. Bussi, j'ai été très étonnée de pouvoir me régaler autant dans un polar, et c'est bien une première. Si l'enquête policière est de mise dans un roman du genre, elle est presque en arrière plan. Je me suis délectée de passer ce temps de lecture à Giverny, à comtempler ce jardin magique, de m'abreuver d'autant d'informations sur Monet. J'ai adoré tout simplement l'atmosphère, et la petite Fanette, cette histoire de gamins, de concours de peinture, etc... le mélange des époques, je dois dire que je n'ai jamais vu la frontière si fragile entre les deux. il faut arriver à la fin pour rembobiner le film et se dire : mais bien sûr ! Tout s'éclaire !
Admirative de ce polar, même si j'ai trouvé la plume quelconque, le talent est ailleurs. de là à dire que je vais lire tous les autres romans de M.Bussi, non mais je regardais sans doute d'un autre oeil quand je croiserai l'un de ses romans sur les étagères de la bibliothèque.
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