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sur 2637 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Bon, à nous deux Michel.
Ok, j'avoue, tu m'as bien eu l'an passé avec Au soleil redouté.
Je ne vais pas nier n'avoir rien vu venir dans On la trouvait plutôt jolie.
Quant à Nymphéas noirs, il m'a totalement retourné le cerveau avec sa fin aussi imprévisible.
Mais forcément, si tes lecteurs se font avoir, c'est que tu es un vilain tricheur.
Tu nous manipules, tu nous mens par omission et faux-semblants, tu construis tes histoires de façon à nous dissimuler la vérité cachée derrière le brouillard que tu distilles.
Mais cette fois je suis prêt.
Tes pièges ne fonctionneront plus sur moi.
J'ai compris qu'il fallait contourner ma façon de lire tes histoires jusqu'à trouver le bon angle, et je ne tomberai plus dans le panneau comme un bleu.

Rien ne t'efface. Tel est le titre de ton nouvel attrape-nigauds.
Une histoire impossible dans laquelle tu nous emportes dès les premières pages, je dois bien te l'accorder.
Sacré mystère que cette mère qui emmène son fils Esteban ( Zia, Tao les cités d'or ) en juin 2010 à Saint-Jean-de-Luz dans le pays basque, à la frontière espagnole. Et qui se termine en drame le jour de son dixième anniversaire.
Ce jour-là Esteban disparaît.
Pas de témoins. Pas la moindre trace. Plus de mystères que de réponses. Pour les autorités la noyade est la thèse privilégiée, pour la maman, Maddi Libéri, seul l'enlèvement est envisageable.

Dix ans plus tard, elle a refait sa vie aux côtés de Gabriel, qui est prêt par amour à accéder à tous ses désirs, compréhensif, respectueux de son passé et de ses blessures. Son beau psychiatre l'a également aidé à aller de l'avant.
Mais ses plaies vont se rouvrir dix ans plus tard. Sur cette même plage, elle fait un pèlerinage dix ans après les funestes évènements... Et elle revoit son garçon.
Enfin non, c'est impossible, ça ne peut pas être Esteban. Il aurait vingt ans. Mais le petit bonhomme qui l'hypnotise sur la plage est pourtant le jumeau parfait de son enfant disparu, probablement décédé.
Au même âge.
Au même endroit.
Avec les mêmes vêtements.
"Esteban aurait vingt ans aujourd'hui. Donc ce simple constat clôt immédiatement tout autre débat, toute illusion sur une quelconque usurpation d'identité."
Devant l'inexplicable, même l'esprit cartésien de la doctoresse vacille.
Alors elle surveillera chaque jour Tom - le prénom de ce petit garçon qui ressemble trop à son fils pour que ce soit un hasard - ainsi que sa mère peu aimante, Amandine, à laquelle elle ne peut s'empêcher de se comparer. Elle découvrira qu'ils vivent à Murol, en Auvergne, et elle viendra s'y installer pour y devenir le nouveau médecin du village, et rester en contact avec celui qui pourrait être la réincarnation de son fils décédé dix ans plus tôt.

Non mais t'es sérieux Michel ? La réincarnation rien que ça ?
Bon ok, la ressemblance entre les deux garçons ne s'arrête pas au physique, ils ont les mêmes passions, les mêmes peurs, et bien d'autres détails troublants allongent cette liste qui ferait douter le plus rationnel des scientifiques. Alors une mère encore sous le choc d'avoir perdu son enfant dix ans plus tôt ne peut que croire qu'elle l'a enfin retrouvé.
Que par une inexplicable magie Tom et Esteban ne font qu'un. Que l'âme de son fils a trouvé un corps pour renaître.
Tu l'expliques très bien, cette croyance à laquelle se fient des milliards d'individus sur notre planète. Et s'il y a une vie après la mort, cette théorie est plus plausible à mon sens que de se retrouver au ciel parmi les anges ou en compagnie de soixante-douze vierges ( les "houris" ) destinées à l'unique plaisir sexuel masculin.
Mais si on se réincarne c'est dans un autre corps non ? Celui d'un cygne, d'un chat, d'un dauphin, d'une limace ou d'un cafard ? En fonction de notre karma. Pas dans celui d'un petit bébé qui nous ressemblera comme deux gouttes d'eau.

J'ai douté cependant, je te l'avoue.
Rien ne t'efface baigne dans une telle atmosphère de croyances, de sorcellerie, qu'on a parfois l'impression d'être dans des hameaux impies, bien loin du 21ème siècle. C'est le choc des cultures entre la vie moderne et l'époque où on se soignait par les plantes, où des légendes comme celle de la fontaine des âmes ou des villages engloutis n'appartenaient pas qu'au folklore. En plus, tu enrobes tes sortilèges de fantômes pour achever de nous faire évoluer dans ton univers surnaturel.

En plus pour mieux m'attendrir et me détourner de ma quête de vérité, tu m'as brossé les portraits de personnages aux émotions réelles, décrivant avec soin leurs qualités et leurs petits travers pour qu'on puisse les visualiser, tout comme tu t'attardes en parallèle sur tous les décors merveilleux de ce coin de France vallonné et lumineux.
Comment ne pas imaginer ce qu'une mère peut ressentir en découvrant le portrait craché de son fils disparu dix ans plus tard, sans que celui-ci n'ait pris une ride ? Comment ne pas se demander ce que pensent les gens en découvrant que le nouveau médecin de Murol tourne autour d'un jeune garçon ? ( "Elle regarde ce gosse comme si c'était le sien !" ); Tu as aussi voulu nous régaler avec ton duo d'enquêteurs improbable, une pile électrique et un mollasson : L'assistante sociale Savine et l'employé de mairie Nectaire. Deux des principaux personnages si singuliers qui participent à donner toute sa saveur au roman où on se méfie de chaque personnage secondaire. A l'instar d'Aster, la vieille sorcière. A noter que Saint Nectaire étant une des communes voisine de Murol, dans cette région où l'on semble apprécier le fromage.

Tu as aussi voulu me prendre par les sentiments en me parlant du lac Pavin à plusieurs reprises. Comme si tu savais qu'âgé d'un an et demi seulement, j'avais fait la fierté de mes parents en faisant tout le tour de ce profond cratère avec mes petits petons quasiment sans jamais demander à être pris à bras.
"Le lac Pavin forme un cercle d'un petit kilomètre de diamètre."
"Faire le tour du lac prend un peu plus d'une heure."
Cette histoire m'a été répétée tellement souvent qu'elle me fait d'ailleurs douter d'avoir accompli beaucoup d'autres actes aussi héroïques aux yeux de ma famille.

Mais non Michel, je t'avais prévenu d'entrée : Cette fois tu n'allais pas me la faire encore à l'envers. Tes fausses pistes, tes histoires paranormales, tes jumeaux maléfiques, non mais pour qui tu me prends ?
Tu peux rajouter des meurtres si ça te chante, ça ne m'empêchera pas de me focaliser sur le principal.
Je n'avais qu'à trouver une explication rationnelle et anticiper ton fameux twist en te faisant un beau doigt d'honneur.

Un même enfant sans qu'il n'y ait les dix années d'écart qui auraient du les séparer, il n'y a pas beaucoup de façons de l'expliquer.
J'ai d'abord pensé à un enlèvement extra-terrestre, et il aurait voyagé dans l'espace dix minutes en passant par un trou noir, et pour Maddi c'est dix ans qui se seraient écoulés. Mais ça ne collait pas.
Ensuite j'ai cru mettre le doigt sur la résolution du mystère : Esteban est mort mais quelqu'un du centre a récupéré son ADN pour pouvoir le cloner. Mais à la différence de Jarod dans le Caméléon, Esteban n'avait pas de capacités hors normes si on excepte son oreille musicale.
Et puis j'ai compris, comme une évidence. La secte des hommes grenouilles voyaient en lui le sauveur de l'humanité, celui qui éviterait la fin du monde en 2021 selon la prophétie de Nostraphallus. Mais ce sauveur ne pouvait pas avoir plus de onze ans au moment de réciter l'incantation qui éviterait des tsunamis aux quatre coins du globe. Aussi l'ont-ils emmené dans leur base aéronautique souterraine et l'ont ils mis dans un caisson de cryogénisation avant de le confier à Amandine, leur plus fervente adepte.
Alors qu'est ce que tu penses de ça Michel ? Je t'en bouche un coin hein ?

C'était pas ça.
Une nouvelle fois je n'ai rien vu venir, et je me suis retrouvé complètement à côté de la plaque. Et pas qu'une fois. Et pas qu'un peu.
J'ai relu certains passages après coup pour m'assurer que Michel n'avait pas essayé de m'embobiner mais même pas. C'est moi qui ne sait pas lire entre les lignes.

Un tout petit reproche concernant la vitesse à laquelle sont débitées les révélations finales, nombreuses et pas toujours primordiales, qui alourdissent un peu le final d'une intrigue magistrale.

Mais j'ai beau détester Monsieur Bussi parce qu'il a encore réussi son pari de me laisser comme un gros bêta aveugle, il faut bien avouer que Rien ne t'efface est un livre dans lequel on entre dès les premières pages, et que non seulement le suspense est maintenu de bout en bout, mais aussi que nos convictions sont ébranlées, que le travail sur les personnages, les lieux, la culture en font un livre d'autant plus riche.

Le rendez-vous est pris pour 2022.
Et cette fois-ci je te le promets Michel, tes petits tours de passe-passe ne fonctionneront plus sur moi !

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Les romans de Michel Bussi font partie de ceux que je trouve sans faute à la médiathèque, et je ne résiste pas.
Celui-ci est dans la moyenne de ceux que j'ai lus.
Maddi, médecin à Saint-Jean de Luz, perd son fils de 10 ans sur la plage. Il disparait. 10 ans plus tard, elle revient sur cette plage et croit y voir son fils, ..., toujours âgé de 10 ans.
Elle, la scientifique, va être obsédée par cet enfant jusqu'à s'installer dans le village où il vit. Réincarnation ?
J'ai trouvée l'intrigue un peu longue à s'installer, malgré un décès suspect peu de temps après l'arrivée de Maddi dans ce village. il m'a fallu arriver à la fin du premier tiers pour ne plus pouvoir lâcher le livre. Fidèle à son habitude, l'auteur réussit à nous faire prendre des vessies pour des lanternes, et nous berner. le twist final est surprenant et aurait mérité à mon gout d'être moins rapide.
Un livre que j'ai lu avec plaisir, mais qui retombe vite dans les oubliettes. Cela dit, heureusement que toutes nos lectures ne nous restent pas en tête, même si ce sont celles-ci que je préfère.

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Ce nouveau roman de Michel BussiNymphéas noirs », « J'ai dû rêver trop fort ») invite à suivre les pas d'une mère célibataire dont l'enfant disparaît le jour de ses dix ans.

Le récit débute à Saint-Jean-de-Luz dans le Pays basque, en compagnie de Maddi Libéri, médecin généraliste, et de son fils Esteban. Chaque matin, ils ont pour habitude de passer un moment sur la plage de Saint-Jean-de-Luz avant de s'attaquer à leur petit-déjeuner. Lorsqu'Esteban disparaît sans laisser de traces le jour de ses dix ans, les autorités privilégient la thèse de la noyade, tandis que la mère pense à un enlèvement.

Lorsque dix ans plus tard, après avoir refait sa vie avec Gabriel en Normandie, Maddi revient en pèlerinage sur cette même plage, elle se fige. Là, à seulement quelques mètres d'elle, se tient un gamin de dix ans qui ressemble comme deux gouttes d'eau à son fils et qui porte le même maillot de bain que le jour de sa disparition. Elle décide de le suivre jusqu'en Auvergne, où il vit dans le petit village de Murol…

En voyant que Michel Bussi comptait m'emmener sur la voie de la réincarnation pour expliquer l'inexplicable, je dois bien avouer avoir eu très peur de ressortir fortement déçu de cette lecture. Force est cependant de constater qu'après avoir baladé mon esprit cartésien sur de nombreuses fausses pistes flirtant avec le surnaturel, l'auteur est une nouvelle fois parvenu à retomber sur ses pattes avec grande maestria. Alors certes, la fin est un poil capillo-tractée, mais les salons de coiffure ayant été fermés en Belgique pendant la pandémie COVID-19, je comprends que même les intrigues puissent être légèrement tirées par les cheveux.

Ces révélations finales qui ont pour but de mettre le lecteur sur le cul après lui avoir retourné le cerveau, ne sont d'ailleurs pas le seul attrait de ce roman. Cette quête de vérité permet en effet de croiser des personnages attachants et profondément humains, emmenés par une assistante sociale et un employé de mairie bien déterminés à démêler les fils de cette énigme particulièrement bien ficelée.

Du très bon Bussi !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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le livre commence avec les théories d'un médecin sur la réincarnation. On voit tout de suite où Michel Bussi veut nous emmener et ce n'est pas fait pour me déplaire .
Maddi, médecin à Saint Jean de Luz, vit seule avec son fils Esteban 10 ans. Un matin, alors qu'il devait rapporter une baguette pour le petit-déjeuner, il disparaît.
L'enfer commence pour Maddi qui ne croit pas à la mort du petit garçon.
Elle est suivie par un psy à qui elle s'attache et lui aussi mais tout en gardant des distances.
Dix ans après, elle revient sur la même plage et voit un gamin, Tom qui ressemble étrangement à Esteban, même maillot et tout.
Elle va jusqu'à déménager et s'installer comme médecin généraliste en Auvergne dans le village où vit Tom avec sa mère Amandine. Maddi vit avec un certain Gabriel qui reste enfermé toute la journée en manipulant l'ordinateur. Michel Bussi nous promène bien à ce sujet et nous n'apprendrons sa véritable identité que vers la fin. J'en ai un peu voulu à l'auteur pour ce fait.
Maddi est persuadée que Tom va disparaître également le jour de ses dix ans. Tom semble bizarre et parle avec un fantôme, croit-il , qui lui ressemble.
Une assistante sociale suit Tom et sa mère de très près.
Les choses vont se compliquer de façon à rendre le récit haletant et bien mené et ce, jusque la fin où la soeur du secrétaire de mairie, aux allures de sorcières spécialiste en herbes médicinales, explique à son frère la théorie de la réincarnation, façon bien compréhensible et applicable à tous.
J'ai beaucoup apprécié ces moments où on se situe dans le rationnel et ensuite, on bascule dans l'irrationnel.
Cela m'a vraiment beaucoup plu. Je faisais confiance à l'auteur pour nous conduire sur des pistes plausibles.
Un roman bien mené et bien écrit avec le petit reproche que Michel Bussi m'a trop menée en bateau au début mais je lui pardonne vu le plaisir de lecture que j'en ai retiré.
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J'étais assez circonspecte sur le contenu de ce roman qui démarrait avec une histoire de réincarnation.
Mais très vite l'intrigue m'a happée , et j'avais hâte de savoir comment Bussi allait s'en sortir avec cette théorie...
J'avais apprécié, dans d'autres romans, les paysages, les pays mis en scènes par Michel Bussi , éminent géographe,. Mais ici, j'ai été beaucoup plus attentive et captivée par les descriptions de cette terre auvergnate si diverse : hauteurs granitiques, massifs volcaniques, et le pittoresque village de Murol où se déroule une grande partie de l'histoire …
Un roman attachant, prenant , bien ficelé.
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♫ Quoi que je fasse ♪ Où que je sois ♫ Rien ne t'efface, je pense à toi ♪ Et quoi que j'apprenne ♪ Je ne sais pas ♫ Pourquoi je saigne ♪ Et pas toi ♫

Michel Bussi doit avoir, planqué chez lui, un manuel qui donne toutes les recettes afin de produire un roman addictif !

Pas possible autrement, il doit avoir piqué à Agatha Christie LE manuel qui permet de bais** son lectorat, de l'enfumer, de jouer avec et de lui faire lire ce qu'il veut lui faire lire afin qu'il ne lise pas entre les lignes.

Ajoute-t-il ensuite de l'ammoniaque, comme les cigarettiers pour nous rendre accro dès la première ligne lue ? du sucre, comme les industriels de la malbouffe afin que l'on ne puisse plus s'empêcher de reprendre une bouchée de son récit ?

En tout cas, ce bougre de petit salopiaud (c'est dit gentiment, hein !) a encore réussi à me jouer cinq lignes et pourtant, lorsque je j'ouvre un de ses romans, je suis doublement attentive, car j'ai l'habitude de me faire entub**, heu... enfumer !

Mon cerveau a fumé, tentant de trouver une réponse logique à ces mystères, ces coïncidences étranges, une réponse scientifique, sans les trucs de la réincarnation ou une théorie propre à Fox Mulder et ses enlèvements par extra-terrestres. Bordel de Dieu, je n'ai jamais trouvé !

Mon léger bémol sera pour le personnage principal, Maddi Libéri, médecin de son état, à laquelle je n'ai jamais vraiment sympathisé, ni accroché (son comportement est réaliste, néanmoins), alors que j'ai kiffé grave les personnages secondaires comme Savine Laroche, l'assistante sociale et Nectaire Paturin, le secrétaire de mairie (Miss Marple et Hercule Poirot).

Leurs dialogues étaient pleins d'humour, de bonne entente, de petites piques, de vannes et ce qui m'a le plus amusé, c'est la manière dont a Nectaire d'utiliser la phrase de Blondin (The good, the bad and the ugly) : "Le monde se divise en deux catégories" et d'y ajouter ensuite la réflexion de son cru. Ça ne vaut pas les proverbes sur les chameaux d'Assad (Département V) mais c'était bien drôle.

Résumer les romans de Michel Bussi à des romans qui se jouent de nous serait réducteur. L'auteur sait aussi monter un récit, nous le rendre addictif au possible (lu en même pas 2 jours), nous emporter ailleurs (Biarritz et l'Auvergne) tout en nous mettant le cerveau sens dessus dessous avec des choses, qui, certes, relèvent des croyances de chacun (réincarnation) mais en nous les présentant avec tellement de logique que l'on en vient à douter de sa non-croyance.

Ce que j'apprécie aussi, c'est que l'auteur ne se plante pas dans son final, qui ne fait jamais "pchhiiittttt" (le fameux "tout ça pour ça") et qu'il reste toujours dans le réaliste et ne sombre pas dans le fantastique, celui qui explique tout, sans que l'on doive se casser le cul pour que tout le récit et les mystères s'expliquent.

Un roman dont les personnages sont réalistes, où les actions de Maddi Libéri sont logiques car elles sont celles d'une mère qui a perdu un enfant il y a 10 ans et qui est prête à s'accrocher à tout afin de prouver que l'âme de son enfant s'est réincarnée dans un autre, même à perdre son côté cartésien dû à son métier de médecin.

Un roman où les personnages secondaires ne sont pas laissés en plan, mais sont travaillés aussi, un récit addictif, un roman policier qui nous tient en haleine, qui joue avec nous, mais sans jamais nous mentit (on n'a qu'à savoir lire, nom d'une pipe) et nous emmène aux frontières du réel, mais sans jamais dépasser la ligne rouge.

Addictif et bien écrit, j'ai dévoré ce roman et échafaudé un millier de théories toutes plus loufoques l'une que l'autre alors que si j'avais éliminé l'impossible, ce qui serait resté, même improbable, aurait été la vérité.

Pas de problème, j'adore me faire mener en bateau par un écrivain. Attention, hein, rien que par des écrivains dans des romans ! ;-)

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Le nouveau Michel Bussi tient (en partie) ses promesses : lecture facile, addictive, manipulation du lecteur (de moins en moins naïf à force de reprendre un peu les mêmes ficelles de livre en livre toutefois), avec un peu de surnaturel pour pimenter l'intrigue.
Cette histoire de mère dévastée par la disparition de son fils de dix ans sur la plage de Saint-Jean de Luz, il y a presque dix ans, joue sur la frontière du réel et de l'inexpliqué : Maddi, médecin généraliste, a tenté de refaire sa vie, mais la voilà confrontée à la copie conforme de son petit garçon Esteban. Un autre petit bonhomme, aux mêmes traits, et même aux mêmes tâches de naissance, cultivant les même centres d'intérêt que le disparu. Est-ce une simple coïncidence ? Est-ce sa réincarnation ?
La médecin déménage et s'installe en Auvergne à Murol, là où vit Tom, le « clone » de son fils. Ses découvertes vont l'amener aux limites de la folie…

Le livre démarre vite et tient le rythme. Les principaux acteurs de l'intrigue portent des prénoms de comptine enfantine – comme souvent avec Bussi… La description de l'Auvergne donne envie d'y passer ses prochaines vacances (je prédis une augmentation sensible de la fréquentation touristique autour de Murol, si la Covid veut bien nous laisser tranquille cet été).
Une bonne lecture de divertissement… tempérée par des scènes finales très exagérées, accompagnant une chute assez convenue.
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Depuis ses débuts, Michel Bussi a prouvé qu'il était un des grands virtuoses des retournements de situation en cascade, des surprises finales renversantes et impossibles à anticiper.

Chaque nouveau livre est un nouveau challenge pour arriver à toujours surprendre, sans tomber dans la facilité ou les intrigues tirées par les cheveux. Tout en continuant à s'amuser en écrivant, ça se sent. Après 15 ans de carrière, ce n'est pas le moindre des exploits.

A ce titre, Rien ne t'efface est sans doute un sommet dans le genre du thriller grand public. Pour moi, c'est même sa plus belle réussite depuis Nymphéas noirs.

Mais réduire l'auteur à un unique fabriquant de « twist » ou autre « cliffhanger » (on aime les termes anglais pour parler de ces surprises-là) serait lui faire offense. Bussi est un vrai conteur, qui construit ses histoires avec minutie, sans jamais oublier de développer l'aspect humain.

Sa manière de dessiner l'environnement et les personnages avec soin et une bonne dose d'attachement, font que le lecteur se lie avec empathie à ces différents ingrédients proches de l'humain.

Pour ce nouveau roman, l'histoire est aussi prenante que les protagonistes fascinants. Des femmes et des hommes qui n'ont rien de super héros, mais qui touchent par leurs failles et leurs douleurs passées et présentes.

Les thématiques développées sont lourdes, deuil, perte d'un enfant, obsession, questionnements sur la mort, injustice. Autant de sujets difficiles que l'écrivain arrive à déployer en trouvant le parfait équilibre, ni trop sombre, ni tombant dans le pathos larmoyant. On en est d'autant plus touché, sans pour autant « sortir » de l'intrigue qu'on dévore page après page.

Revenons à ces surprises d'un scénario qui donne l'impression que l'auteur s'est lancé un défi encore plus fou. En partant d'un postulat improbable, flirtant avec l'ésotérisme et la notion de vies antérieures. A tel point qu'on se demande vraiment comment il retombera sur ses pattes et s'il ne va pas tomber dans la facilité en utilisant une pirouette.

Douter, c'est mal. Surtout avec Bussi qui ne triche pas, mais sait se jouer du lecteur comme personne. La fin avec son torrent de révélations étonnantes est une preuve éclatante de la construction qui a été réfléchie dans ses moindres détails. du grand art destiné au plus grand public, le vrai divertissement populaire qui ne se moque pas de l'intelligence de ses lecteurs.

Michel, Rien ne t'efface dans la mémoire de tes lecteurs fidèles, rien ne t'arrête dans ton ambition à toujours les capturer dans tes filets, rien ne t'effraye dans tes paris osés mais gagnants.

Ce nouveau roman est un des points culminants de la série de thrillers à surprises d'un Bussi toujours inspiré et imaginatif.
Lien : https://gruznamur.com/2021/0..
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Un voyage au coeur de l'Auvergne.. Ma belle Auvergne.. Alors combinez ceci à la plume de Michel Bussi que j'adore et c'est la combinaison parfaite pour un beau moment de lecture !
Maddie, maman célibataire croit voir sur la plage son fils perdu il y a 10ans..alors elle le suit à Murol où elle continue d'exercer la médecine.
Sorcellerie, réincarnation, médecine, où est le vrai où est le faux ? Encore une fois, on se pose mille questions et encore une fois ce ne sont jamais les bonnes !
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Juin 2010. Esteban, un jeune garçon de 10 ans, disparaît mystérieusement sur la plage à Saint-Jean-de-Luz. Sa mère Maddi, médecin, refuse de croire à une noyade et à sa mort. Dix ans plus tard, alors qu'elle a quitté le Pays Basque, elle revient sur les lieux et croit reconnaître son fils tel qu'il était à l'époque, en un jeune garçon, Tom. Maddi parvient à savoir où il vit et décide de s'installer dans son village en Auvergne pour découvrir la vérité. Plus elle creuse, plus elle est persuadée qu'Esteban et Tom ne sont qu'un même garçon, contre toute vraisemblance. Elle comprend alors que Tom est en danger car le scénario qui s'est produit il y a dix ans va se reproduire. Et ce n'est pas Amandine, la mère de Tom, une femme un peu paumée, qui pourrait protéger Tom. Aidée de l'assistante sociale du village, du secrétaire de mairie et de la soeur de celui-ci, Maddi réussira t-elle à sauver Tom ? A moins que ce ne soit elle qui soit un danger pour le jeune garçon ?

Je suis une grande fan de Michel Bussi, ayant quasiment lu tous ses romans depuis qu'il s'est fait connaître dans le monde de la littérature. J'étais un peu déçue depuis quelque temps de ses derniers romans qui n'arrivaient pas à m'emballer vraiment mais j'ai pris plus de plaisir avec celui-ci et ce dès le début du roman. le cadre de l'Auvergne, pas très loin de chez moi, et de ses hivers rigoureux a aussi contribué à me plaire.
Au fil du roman, on passe d'un classique roman policier sur fond de disparition d'enfant à un livre plus fantastique sur le thème de la réincarnation et des légendes auvergnates. Parfois c'est un peu compliqué à suivre et déstabilisant mais c'est du Michel Bussi et c'est fréquent dans ses romans.
Ce roman se lit facilement, l'écriture est fluide et agréable et donne au livre un côté addictif qui pousse le lecteur à avancer dans ses découvertes.
J'ai été surprise par la découverte du coupable et de ses motivations, je ne m'y attendais pas du tout et cela m'a interrogée sur les indices et détails que je n'aurais pas vus au cours de ma lecture. Il me faudrait une deuxième lecture maintenant que je connais la fin pour tout bien analyser à fond.
Pour moi, ce roman peut-être une bonne idée de lecture pendant les vacances, il est distrayant et plein de suspense.
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