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Lionel Simonneau (Autre)
EAN : 9782374982281
160 pages
Wombat (20/01/2023)
3.5/5   5 notes
Résumé :
… L’immortalité selon Cavanna !

Et si on envoyait la mort se faire voir ailleurs ? Si les progrès de la biologie et du savoir sur les cellules et l’ADN nous permettaient, dans un avenir pas si lointain, de stopper le vieillissement ? Ce processus est-il inéluctable, ou une maladie dont on pourrait guérir ? Car être immortel ne signifie pas ne pas mourir (de maladie ou d’accident), mais bien ne plus être condamnés d’avance par le tic-tac fatal de la dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne connaissais pas Cavanna.
Enfin si, bien sûr, je savais que c'était l'un des créateurs de Hara Kiri et de Charlie Hebdo, qui n'étaient pas le genre de littérature qui circulait dans ma famille quand j'étais gosse. Je l'envisageais comme un trublion anar largement reconnaissable à sa moustache en guidon de vélo.
Mais avec ce bouquin, j'ai découvert un maçon immigrant ayant juste son certif, autodidacte en diable, qui a fini par passer son bac de philo à 56 ans et a eu 20/20. Une tronche, en vérité, qui s'intéressait à tout : à la littérature, à la philo, à la science, à tout ce qui fait l'Homme, à tout ce qui fait la vie.
Et c'est de la vie qu'il est question justement, dans ce livre, car si la vie c'est la mort, la mort c'est aussi la vie. Il fallait oser, au début des années 70, publier un tel plaidoyer pour la recherche de l'immortalité, dans l'état de la science de l'époque. Il fallait être sacrément visionnaire (comme lui, je suis sûr qu'on y arrivera un jour, la seule question est de savoir quand, et surtout si on ne s'est pas autodétruits avant) pour écrire ça dans l'état des connaissances de l'époque, à tel point que j'avais peine à croire que ça avait été écrit il y a 50 balais.
Passé ce premier choc impressionnant, le gros problème de ce bouquin, cela a été dit, c'est qu'il a beau ne pas être très long, il n'en est pas moins très, très répétitif. L'auteur a beau dire qu'il ne veut pas se répéter, il passe pourtant le plus clair de son temps à le faire, et ça en devient lourdingue, d'autant qu'il se répète encore dans les articles de Charlie Hebdo ultérieurs, publiés en fin d'ouvrage.
Heureusement, les deux articles sur l'euthanasie amènent une pause trop courte, mais bienvenue, d'humour noir. Je le confesse : j'ai hurlé de rire à la lecture du deuxième, le questionnaire aux lecteurs de Charlie qui l'avaient trouvé trop cynique dans le premier. Ça m'a fait ma soirée.
La postface, écrite par un chercheur de l'INSERM que Cavanna côtoyait à la fin des années 70, amène un éclairage bienvenu sur le personnage, et en profite pour nous dire où on en est aujourd'hui de la recherche sur l'immortalité.
Merci à Babelio et aux éditions Wombat pour m'avoir fait découvrir ce grand homme auquel je vais sûrement m'intéresser un peu plus désormais, dans le cadre de la Masse Critique.
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Je remercie Babelio et les Editions Wombat pour l'envoi de ce curieux ouvrage « Stop-Crève » de François Cavanna dans le cadre de l'opération masse critique de février 2023.

Qui ne connait pas François Cavanna ? Auteur et illustrateur français de talent, père notamment des magazines Hara-Kiri et Charlie Hebdo.

Cet ouvrage-ci est une réédition d'un ouvrage du même nom, publié dans les années 70 et épuisé. Celui-ci regroupe une dizaine d'articles parus dans Charlie Hebdo sur le thème de la mort, de la vieillesse, de l'immortalité. Cette réédition-ci est augmentée de plusieurs articles sur le même thème que François Cavanna a publié après la sortie de son premier « Stop-Crève », et d'une postface de Lionel Simonneau, chercheur à l'INSERM.

Qu'en est-il ?

François Cavanna s'insurge contre la mort et son corollaire la vieillesse.

Il part du principe que nous sommes arrivés à une époque où la science en connait assez, notamment sur le fonctionnement des cellules du corps humain, pour se pencher sérieusement sur l'élaboration d'un remède à la mort, prise en tant que maladie. Il n'y a rien de plus précieux que la vie, rien de plus insatisfaisant que de constater la décrépitude de son corps et de voir arriver l'échéance de son existence. Alors François Cavanna, développe son propos et lance un cri, harangue les foules, en tout cas qui voudra bien l'entendre ou le lire, pour que chacun se révolte et demande aux pouvoirs publics, et aux biologistes en premier lieu d'étudier en priorité ce problème et d'en trouver la solution.

L'auteur en profite pour développer quelques réflexions sur l'euthanasie, et les problèmes qui pourraient découler de l'immortalité : surpopulation, planète trop petite, aller à l'encontre de la Nature, de Dieu, etc.

Le propos est juste, accessible à tous et teinté d'une bonne dose d'humour, même si on sent que François Cavanna est profondément sérieux dans son propos.

Il ne propose pas de solution au-delà d'une révolte générale, expliquant sincèrement ne pas être compétent pour mener plus loin de débat et la recherche.

Cet ouvrage est un manifeste, une diatribe de la situation actuelle qui pourrait être tout autre avec un peu d'efforts et de volonté selon lui.

Un gros bémol : J'ai regretté le nombre important de redites tout au long de l'ouvrage.

François Cavanna m'a plutôt convaincue, notamment parce que, avouons-le bien, je n'ai pas du tout envie de mourir moi non plus, tout comme lui, mais je ne suis malheureusement pas certaine que nos chercheurs trouveront un antidote à la mort sur le siècle à venir.

La réflexion demeure intéressante et à lire pour ce qu'il est : un manifeste, un cri du coeur de son auteur.
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Merci à Babelio et aux éditions Wombat pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Cavanna a écrit une série d'articles, d'abord dans Hara-Kiri puis dans Charlie Hebdo, qui parlaient de son rapport à la mort et à la vieillesse. En effet il était obsédé par les ravages du vieillissement (« La mort par vieillesse est la plus hideuse de toutes ») et rêvait d'immortalité pour continuer à profiter de la vie ("J'aime vivre, moi. C'est bon, la vie. C'est bon d'avoir faim, d'avoir soif, de manger, de boire, d'aimer, d'être aimé, de ne plus l'être, d'avoir peur, de se rassurer....) ! Cavanna espérait que la science pourrait, à terme, permettre de ralentir le vieillissement, voire même le supprimer.
Ces articles font l'objet de ce livre qui est, en partie, une réédition de Stop Crève paru chez JJ Pauvert en 1976, complétée par une post-face de Lionel Simonneau, chercheur à l'INSERM, qui a connu Cavanna. le tout est bien sûr écrit avec l'humour acide qui caractérise l'auteur.
Intéressant !
Lien : https://recettesetrecits.fr
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Bien sûr, l'accident finirait toujours par nous baiser. (...) Mais l'accident, c'est la mort fraîche et joyeuse, imprévisible, donc toujours suffisamment improbable pour nous laisser le cœur en fête (pensez-vous à la mort possible quand vous prenez la route le samedi ? et pourtant...), et en tout cas pas la lente pourriture étalée sur vingt ans, trente ans ou davantage, qui s'appelle "mourir de sa belle mort". Belle ? Ben, merde...
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Pensez-vous qu'au lieu de nourrir à la cuillère les enfants qui naissent sans bras, et donc de les rendre dépendants d'autrui, on ferait beaucoup mieux de leur apprendre à laper directement dans l'écuelle, comme les chiens, leur donnant ainsi un sentiment d'autonomie et de fierté ?
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Un tuberculeux n'est pas un "anormal" pour le bacille de Koch. Il est une réserve naturelle de nourriture tout ce qu'il y a de normale. Qui est le plus "normal" : le tuberculeux ou le bacille de Koch ? La norme, c'est ce qui m'arrange, eh oui.
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Videos de François Cavanna (28) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de François Cavanna
1/5 François Cavanna : À voix nue (1994 / France Culture). La semaine du 23 juin 2014, France Culture rediffusait une série de cinq entretiens enregistrés avec François Cavanna en 1994 pour l'émission “À voix nue”. Par Ludovic Sellier. Réalisation : Christine Robert. Rediffusion de l'émission du 17/01/1994. Avec la collaboration de Claire Poinsignon. 1) La mémoire de la ville : de la "folie patrimoniale" au "tout progrès"
François Cavanna est né en février 1923 (et décédé le 29 janvier 2014) d'un père italien et maçon et d'une mère morvandiode, et si l'usage de son prénom s'est un peu perdu, il a conservé son accent des faubourgs. Ecrivain, après avoir débuté dans la presse comme dessinateur, Cavanna est devenu rédacteur en chef de "Charlie Hebdo" et le fondateur de "Hara Kiri", il a conservé le goût de la formule et les saveurs d'une langue truffée d'onomatopées. Invité : François Cavanna
Thèmes : Littérature| Littérature Contemporaine| Mémoires| Presse Ecrite| François Cavanna| Charlie Hebdo
Source : France Culture
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