AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Le Bâtard de Kosigan tome 3 sur 4
EAN : 9782354085858
320 pages
Mnémos (24/08/2017)
4.22/5   190 notes
Résumé :
1341. Sur les traces de son passé, le Bâtard de Kosigan et sa compagnie s’enfoncent dans les profondeurs de l’Empire germanique. L’Inquisition y est menaçante, avec à sa tête le redouté cardinal de Las Casas surnommé «le Marteau des sorcières». Le Bâtard de Kosigan va devoir jouer sur plusieurs tableaux, entre complots politiques et chasse aux sorcières, s’il veut découvrir l’origine de ses capacités surnaturelles.
À quelques siècles d’intervalle, Kergaël de ... >Voir plus
Que lire après Le Bâtard de Kosigan, tome 3 : Le Marteau des sorcièresVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 190 notes
5
27 avis
4
17 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Décidemment cette saga est réellement un très bon cru.

Il se lit tout seul et le pire c'est qu'on en redemande. L'histoire est prenante et palpitante. on a vraiment envie de savoir… et là quand tu arrives à la dernière page tu détestes l'auteur parce que il va falloir attaquer le tome 4 pour en savoir plus…

Mais quelle écriture en tout cas. Très addictive.
Enfin je ne vois que des qualités dans cette série de fantasy : un scénario imparable, des personnages qui ont un charisme de dingue, des intrigues , des complots.
"Je déteste toujours tomber dedans des pièges, en revanche, il y a toujours un petit quelque chose d'enivrant à les préparer."
Une petite citation qui en dit long.

Une chose est sure c'est que je ne vais pas tarder à me ruer sur la suite… et me fait regretter amèrement l'annulation des imaginales
Commenter  J’apprécie          762
Malleus Maleficarum, tel est le nom d'un célèbre traité de chasse aux sorcières « best-seller » médiéval rédigé par Jacob Spenger et Heinrich Kramer à l'intention des inquisiteurs catholiques. Toutefois, c'est également le surnom donné au nouvel antagoniste du Bâtard de Kosigan : Juan Ginès de Las Casas, cardinal du Saint-Office de l'Inquisition, dit « le Marteau des Sorcières ».

C'est en se rendant à Cologne au sein du Saint-Empire romain germanique en mai 1431 que la Compagnie des loups, dirigée par Pierre Cordwain de Kosigan, entrevoit une triple mission rapportant autant sur le plan financier que personnel lui être proposée. Déjà, suite aux événements de le Fou prend le Roi, le Bâtard recherche l'origine de ses propres pouvoirs magiques, et notamment les traces du passage de sa mère en terre germanique. Ensuite, d'étranges raids sur des convois marchands fragilisent le duc de Cologne qui embauche la compagnie de mercenaires et semblent liés à une vengeance personnelle. Enfin, et surtout, autour de la ville, est organisé le Mundkreises, un cénacle de sorcières poursuivies très activement par le Grand Inquisiteur qui s'est installé dans les parages au point de gérer beaucoup de monde et d'en inquiéter un encore plus grand nombre.
Dès le départ, même si ce roman est un troisième tome, Fabien Cerutti rappelle bon nombre d'éléments généraux de compréhension qui permettent de se plonger dans celui-ci les yeux fermés sans peur de s'y perdre (même si, bien sûr, il est plus agréable de connaître les autres aventures du héros). Pour cela, l'auteur utilise quelques tournures scénaristiques qui ont déjà fait mouche dans les deux autres tomes parus : en parallèle des aventures du Bâtard au XVe siècle, se déroulent les rocambolesques enquêtes d'un de ses descendants au XIXe siècle (1899-1900 surtout) ; à l'aide de ses amis et confrères historiens ou enquêteurs (on recroise le fameux Ernest Lavisse par exemple), Kergaël de Kosigan cherche la vérité cachée sur sa famille et sur les créatures prétendument fantastiques que furent les elfes, les mages, les orcs et autres nains ou dragons que son ancêtre cite pourtant comme véridiques dans les mémoires qu'il retrouve au fur et à mesure ! Ses recherches se font à partir des archives qu'il peut récolter, et forcément il y a des « manques à combler »… Cela permet en tout cas deux choses primordiales : très vite replacer toutes les informations nécessaires à la bonne compréhension par le lecteur et également s'amuser à tisser, à l'aide d'un récit épistolaire encore plus étoffé dans ce tome-ci, une histoire secrète au sein de l'Histoire que nous connaissons actuellement.
Évidemment, le lecteur zélé de Fabien Cerutti a plaisir à retrouver aussi les personnages de la Compagnie de Kosigan, notamment l'arbalétrier byzantin Qu'un-Coup et la Changesang italienne Dùn. D'ailleurs, lien est fait avec la nouvelle parue dans l'anthologie des Imaginales 2017, à vous de lire, il y a du conséquent à apprendre… Dans un style agréable, l'auteur place un nombre incroyable de petits faits historiques du quotidien (comment manger, se vêtir, les occupations de nobliaux, etc.) sans jamais en mettre des tartines ni créer des scènes pour les caser. Un peu de subtilité, ça fait du bien. À propos, l'auteur n'est pas historien par hasard et se fait plaisir (mais c'est un travail monstre) en utilisant quantité de personnages historiques à bon escient, et ça en fait des faits à vérifier ou bien à tordre de manière à créer de l'uchronie de fantasy. D'ailleurs, ce tome permet une déconstruction de l'histoire de la religion chrétienne sur le temps très long, par l'intermédiaire des créatures dites démoniaques qu'elle a exterminé au fur et à mesure. Certes, cela crée davantage de narrations à propos des créatures magiques là où le tome précédent se concentrait surtout sur des éléments uchroniques qui nous sont bien sûr inconnus dans notre connaissance historique du moment. Bref, ce troisième tome recèle encore de sacrés moments d'anthologie dont quelques passages de tortures encore bien crades, l'épisode de la « couille du troll », de la littérature érotique médiévale (Mesdames, qu'il est doux de faire chanter votre lune…), et bien sûr l'amour courtois façon Kosigan à suivre avec toujours autant de plaisir.

Le Marteau des sorcières est encore un tome parfaitement maîtrisé, avec une intrigue suivant un rythme enlevé, une fantasy historique très convaincante et des petites trouvailles à savourer. Vivement la suite, car le suspense de fin est insoutenable, et c'est honteux de nous laisser ainsi !

Commenter  J’apprécie          420
Quelle suite et quelle série!

Après la Champagne et la guerre de Cent ans, la compagnie de mercenaires part pour le Saint Empire germanique. L'occasion de revoir Gunthar von Weisshaupt, humal vivant dans cet empire. Pour Pierre, il s'agit surtout de percer le secret sur ses origines : le cercle de sorcelières de Cologne devrait l'y aider. Sauf que l'Inquisition est là... Notamment un cardinal très zélé, Las Casas, surnommé le Marteau des sorcières.

Comme de coutume, le Bâtard de Kosigan manipule pour mieux servir ses intérêts. Si cela demande d'avoir plusieurs contrats avec des parties sur le papier opposées, pourquoi pas? Loyaux à ses hommes, séducteur dans l'âme, cynique en son for intérieur, on suit une nouvelle fois la vie de ce capitaine mercenaire dans une écriture intimiste : narration interne, journaux, rapports et lettres sont ce qui rythment notre lecture. L'action n'est pas ralentie, tout au contraire. Les courts chapitres s'alternent à un bon rythme et les pages se tournent tout aussi vite. On prend donc plaisir à cette lecture. Un seul petit détail me gêne : étant accusé de régicide, je me demande s'il est cohérent que le Bâtard décroche aussi facilement des contrats même à l'étanger...

Comme pour les autres tomes, on suit également la vie de son descendant, Kergaël, qui découvre les récits de son ancêtre qui ne sont pas sans faire basculer L Histoire puisqu'ils réécrivent tout un pan de notre connaissance : une époque passée teintée de fantasy. Avec des amis, ils découvrent des secrets tout en étant épié par des sociétés secrètes au but variable. Alors que les épisodes sur Kergaël étaient moins présents dans les deux premiers tomes, on leur donne une bonne part dans ce récit. Il faut dire que les révélations sont là, il leur donc un minimum de place!

Cette Histoire revisitée, les personnages et l'intrigue continuent à beaucoup me plaire. Je trouve le concept original et bien ficelé. Il y a un bon rythme de lecture, la plume me plaît beaucoup. L'auteur sait doser les mystères : des réponses nous sont données, mais pas toutes, uniquement ce qu'il faut pour qu'on morde à l'hameçon.

Je ne sais si certains veulent les lire dans le désordre. Je le déconseille, ce serait rater beaucoup. Pour autant, cela reste possible, à part entre le tome 3 et 4. Les fins des deux époques du récit nous laissent des cliffhanger saisissants. Résultat : je me lance immédiatement sur le tome 4 pour conclure cette tétralogie! (Encore que, il semblerait qu'il y ait un recueil de nouvelles...)
Commenter  J’apprécie          330
Le bâtard est de retour, et il est plus en forme que jamais ! Nous voici quelques mois seulement après les événements évoqués dans le deuxième opus et on retrouve Pierre Corwain de Kosigan menant sa troupe de mercenaires sur les terres des Hohenstaugfen, puissante famille du Saint-Empire romain germanique. Pourquoi là-bas ? D'abord parce qu'il s'agit de sa meilleure chance d'en apprendre davantage sur ses origines, sa mère ayant entretenue avant sa mort d'étroites relations avec un groupe de sorcières installées dans les environs. Ensuite, parce que la présence sur place de l'Inquisition menée par le redoutable cardinal De Las Casas suscite bien des tracas pour beaucoup de monde. Des tracas que notre ami mercenaire se propose bien évidemment de résoudre... en échange d'une coquette somme. Parallèlement au récit de Pierre de Kosigan, on continue également de suivre celui de son descendant du XIXe siècle, Kergaël, qui poursuit ses investigations concernant les incroyables révélations contenues dans le témoignage de son ancêtre. Comme dans les deux précédents volumes, l'intrigue se déroule dans un laps de temps très limité, ce que n'empêche pas le récit d'être particulièrement dense et de mettre en scène une ribambelle de personnages. L'avantage, c'est que l'on dévore le roman à une vitesse folle avec un bel enthousiasme. L'inconvénient, c'est qu'une fois cette lecture éclair terminée, on ne peut s'empêcher d'être frustré de devoir déjà quitter l'univers du bâtard sans avoir eu le mot de la fin. Car contrairement aux deux premiers tomes qui constituaient deux blocs bien distincts, on a clairement affaire avec ce « Marteau des sorcières » à une première partie qui ne trouvera sa résolution que dans le quatrième volume. Cette impression de rester sur notre faim est d'ailleurs renforcée par l'alternance parfois un peu trop rapide des récits du mercenaire et de son descendant, le lecteur ayant à peine le temps de se plonger dans l'histoire du bâtard qu'on lui demande déjà d'en sortir.

Ce léger bémol mis à part, il faut bien admettre que Fabien Cerutti nous offre une fois encore un récit palpitant et remarquablement construit car permettant d'aborder son univers selon deux angles différents. Avec le récit du bâtard, le lecteur se trouve pleinement immergé dans un Moyen Age soigneusement reconstitué, si ce n'est que la magie y est une réalité et que des créatures que nous jugeons aujourd'hui légendaires y évoluent au grand jour. L'occasion pour l'auteur de rajouter une touche de piment aux aventures vécues par le mercenaire et de donner vie à des scènes tour à tour épiques ou complètement burlesques faisant intervenir des créatures issues de diverses mythologies (la rencontre de Kosigan avec un troll devrait ici en marquer plus d'un !). Contrairement au récit de son aïeul, celui de Kergaël nous permet quant à lui de prendre un peu de recul et de nous interroger sur la réalité de ce Moyen-Age fantasmé. Et s'il ne s'agissait pas, comme on pouvait le penser au début, d'une jolie fiction inventé par un auteur fantasque mais de la preuve que tout un pan de notre histoire aurait été réécris ? Au fil des investigations de l'universitaire, le lecteur est ainsi amené à se plonger dans ses souvenirs des livres d'histoire, revivant sous la plume de l'auteur les événements déterminants de la montée en puissance de l'église en Europe durant toute la période médiévale. Absorption progressive et systématique par le christianisme d'éléments propres à des cultes rivaux (date des fêtes religieuses, lieux de culte...), tentative de moralisation de la vie des fidèles, tournants décisifs instaurés sous le règne de différents papes, naissance de l'Inquisition... : l'auteur détaille le tout avec un enthousiasme évident et contagieux. Certains trouveront sans doute à redire à ces passages qui sonnent peut-être effectivement un peu trop « cours d'histoire », mais pour les lecteurs passionnés (dont je suis, vous l'aurez deviné), il s'agit d'un véritable régal.

Du côté de la narration, Fabien Cerutti opte comme dans les tomes précédents pour des modes qui varient en fonction des époques : des échange épistolaires ou téléphoniques entre Kergaël et ses amis et anciens professeurs pour le XIXe siècle ; un témoignage à la première personne et des extraits de rapports émanant de ses principaux lieutenants ou alliés dans le cas du bâtard de Kosigan. L'alternance est bien dosée et donne à l'ensemble davantage de dynamisme. La plume de l'auteur est quant à elle toujours aussi agréable, directe et pleine d'humour, notamment lors des passages donnant la parole au bâtard qui mêle habilement langage assez cru lorsqu'il s'adresse à lui-même ou à ses compères, et tournures plus élégantes souvent teintées d'ironie dès lors qu'il échange avec un interlocuteur extérieur. L'auteur ne se privent pas non plus de parsemer son récit de termes propres à la période médiévale, suffisamment pour nous mettre dans l'ambiance mais pas assez pour que le lecteur ait l'impression de sans arrêt devoir se référer aux notes de bas-de-page. Reste à aborder la question des personnages qui, là encore, se montrent parfaitement à la hauteur. le bâtard de Kosigan est toujours aussi charismatique et sa manie d'avoir (presque) toujours une longueur d'avance sur ses adversaires ou ses employeurs (et par conséquent sur le lecteur) lui donne un petit côté irrésistible qui est évidemment très agréable. La personnalité de son descendant est en revanche moins marquée et s'efface souvent au profit des questionnements et révélations que suscitent ses investigations. Les personnages secondaires sont pour leur part très bien campés, à commencer par les mercenaires au service de Kosigan que l'on aperçoit pourtant seulement le temps d'une scène ou deux mais auxquels on s'attache rapidement. Il en va de même des personnages féminins au charme desquels notre héros à souvent bien du mal à résister et qui se révèlent la plupart du temps beaucoup moins innocents que ce qu'on pouvait penser.

Avec « Le marteau des sorcières », Fabien Cerutti nous livre un nouveau roman à la hauteur des précédents, bourré d'humour et de suspens, porté par un personnage charismatique et retors dont on ne peut que saluer l'intelligence et le culot. Inutile de vous dire que le quatrième volume est attendu avec une grande impatience !
Commenter  J’apprécie          182
Troisième tome des aventures du Batard de Kosigan, le marteau des Sorcières est à la hauteur des deux tomes précédents.
C'est vers les environs de Köln, pardon de Cologne, que nous emmène Pierre Cordwain de Kosigan avec sa compagnie de mercenaires.
Nous sommes en plein Saint-Empire germanique, et il va se mettre au service du herzog Dagmar von Hohenstaufen. Une fois de plus, les motivations de Kosigan semblent questionnantes. Quelles sont ses véritables intentions ? D'autant plus que dans l'entourage du herzog rodent de bien curieux et inquiétants personnages. le plus dangereux semble être le cardinal De Las Casas, inquisiteur du Saint-Office et dont le surnom n'est pas fait pour rassurer : le marteau des Sorcières.
Cette incursion en ce qui n'était pas encore l'Allemagne, va nous permettre de retrouver un personnage déjà rencontré dans un tome précédent : le fort sympathique humal, Gunthar von Weisshaupt .
Un épisode où Kosigan semble être à la recherche de ses origines maternelles et à l'issue duquel on n'a qu'une seule envie : lire la suite.

Challenge A travers l'Histoire 2022
Challenge Mauvais Genres 2022
Challenge Pavés 2022
Challenge ABC 2022/2023
Commenter  J’apprécie          330


critiques presse (1)
Elbakin.net
20 mars 2018
Avec ce troisième tome, Fabien Cerruti nous offre un roman bien maîtrisé et à la narration efficace, qui nous dévoile quelques secrets, tout en gardant quelques minutions à la ceinture (ou dans le carquois, selon vos préférences) pour le quatrième volume.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
J'observe mes hommes un à un. Edric, Qu'un-coup, Six-mai, Maille-torche, Cul-noir, Gawain, Poilane, Nerf, Tonnerre, Long-Pas, Castagne, Prince et Charmant, sans compter Lacet et Mordeuse. Tous choisis avec soin. Ils savent que la Camarde peut leur donner rencard à tout moment mais, la plupart du temps, ce sont leurs adversaires qui honorent le rendez-vous. Sous la lumière blanche de la lune, ils ont le front barré et l’œil aux aguets. Je me débrouille, au fur et à mesure de notre progression, pour croiser leur regard individuellement. Confiance et encouragement. Une attention simple qui permet de renforcer la cohésion et l'engagement de tous. Le moral. La loyauté. Une chance supplémentaire, si par malheur il en était besoin, de bousculer la défaite et de la convertir en victoire.
Commenter  J’apprécie          151
Il ne s’agit pas de livres pieux, ça non, ni de Platon ni de Virgile. Les enluminures débordent de nus et de chevaliers à l’épée, disons… fort tendue. Roman de la rose, Le Songe des vits, La damoiselle qui voulait faire chanter sa lune, Celle qui fut foutue et défoutue par un serf, et je vous en passe une bonne huitaine d’autres. De quoi se faire fouetter au sang et peut-être même excommunier si la chose venait à être sue des mauvaises personnes ! Il y a des plumes et de l’encre également, au chaud dans un bel écrin, ainsi que des parchemins griffonnés. La jeune fille semble s’essayer elle-même à la prose, dirait-on.
J’en parcours un brin. Et cela me fait sourire.
Après tout, il n’y a pas de mal à se faire du bien.
« Enfin, il l’accole étroitement et l’embrasse, et lui baise sa bouche doulce ; et le sexe commence à se tendre, qu’elle échauffe et enchante, about d’ensorcellements psalmodiés. Et dans la paume de la main il lui plante, avili dessous tout par ses charmes, obéissant de tous ses désirs. »

Commenter  J’apprécie          100
Les gens du peuple quant à eux sont enterrés dans les cimetières extérieurs. Leur seul droit, quant à la cathédrale, est d’engloutir leur argent en de multiples messes de pardon, en mémoire de leurs défunts ; cérémonies qui sont censées accélérer le passage de ces derniers, des flammes du Purgatoire aux plaines verdoyantes du Paradis. Je me suis laissé dire que certains pratiquent également la vertu, la charité et l’abstinence pour éviter de finir aux Enfers, mais ceux-là me paraissent de toute évidence les moins nombreux.

Commenter  J’apprécie          200
Huit caravanes de métaux rares en provenance des royaumes nains d’Enibelungen manquent à l’appel ; des incendies et des accidents de charrettes se multiplient, en veux-tu, en voilà ; et un Inquisiteur a été saigné à banc et pendu avec ses propres tripes dans la ruelle des veneurs de croix, à un jet de pierre du chapitre de l’évêché. Il avait les gonades enfoncées dans la bouche, le pauvre bougre, et sa langue arrachée sortait de son fondement pour faire bonne mesure.

Commenter  J’apprécie          150
Vue des larges baies dentelées de givre de mon bureau, l'immense tour de cet escroc d'Eiffel salit de sa noirceur la neige immaculée du Champ-de-Mars. Elle semble grelotter. Je ne vais pas la plaindre. Si seulement ce furoncle de fer, vitriol de notre aimable capitale, pouvait rouiller et craquer sous le gel. Cela éviterait que nos impôts servent à la découper à prix d'or dans dix ans, lorsque sa concession arrivera à son terme.
Commenter  J’apprécie          71

Videos de Fabien Cerutti (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabien Cerutti
En librairie le 12 juin 2020 : Les Secrets du Premier Coffre Fabien Cerutti
Six histoires hautes en couleur dans le monde du Bâtard de Kosigan !
Avec ce coffre empli de trésors littéraires, Fabien Cerutti propose six textes qui enluminent ou permettent de découvrir l'univers de sa série à succès le Bâtard de Kosigan. Avec un récit de la jeunesse gouailleuse du Bâtard en Italie, une pièce de théâtre truculente à la cour d'Angleterre, un drame amoureux entre un pape et une satyre, un journal de voyage aux confins du monde en quête des elfes de Chine, et bien d'autres surprises encore, l'auteur nous émeut, nous surprend, nous fait frissonner, nous dépayse et nous emporte dans son imaginaire vif et attachant.
Fabien Cerutti est agrégé d'histoire et enseigne en région parisienne. Avec le Bâtard de Kosigan, il est l'auteur de l'un des cycles de fantasy historique qui connaît le plus de succès. le tome 1 L'Ombre du Pouvoir a obtenu le Prix Imaginales des lycéens et le Prix révélation des Futuriales en 2015. La série du Bâtard de Kosigan a reçu le Book d'or de Bookenstock 2019.
+ Lire la suite
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (354) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2488 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..