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A detective Jack Yu investigation tome 2 sur 5
EAN : 9782491507121
256 pages
Filatures (12/03/2021)
3.28/5   9 notes
Résumé :
Toujours hanté par Chinatown qui pulse dans ses veines, l’enquêteur Jack Yu est de retour…

Jack Yu est un des rares officiers de police d’origine asiatique au sein du NYPD. Il a été récemment promu et a rejoint le commissariat de la 9ème circonscription, au nord-est de Chinatown, qui couvre East Village, Loisaida, NoHo, Alphabet City et Tompkins Square. A priori, la 9ème n’est pas plus calme ni moins violente que Chinatown, mais au moins, Jack n’y est... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
L'année du chien est le deuxième tome traduit en français, après Chinatown Beat, de la série de romans policiers mettant en scène l'inspecteur Jack Yu de l'auteur Henry Chang. Celui-ci est né et vit toujours dans le Chinatown de New York. Tout comme son héros, il incarne cette Amérique multi-culturelle et la complexité d'appartenir à deux mondes qui se toisent et ne se comprennent pas.
Ce livre 2 est dédié à sa mère : « pour ma mère, qui a traversé courageusement les océans, laissant derrière elle un pays déchiré par la guerre, à destination de l'Amérique, pour une vie à Chinatown de travail de misère et d'ateliers clandestins, une vie dédiée à sa famille ».
Jack Yu est un des rares officiers de police d'origine asiatique au sein du NYPD. Il vient d'être promu à la neuvième circonscription et vient renforcer les effectifs pendant les fêtes de fin d'année.
Alors qu'il vient de finir son service, il est appelé à la rescousse, plusieurs corps ont été découverts morts au 18ème étage de la tour One Astor Plaza, une famille entière, un homicide-suicide. « Cette tragédie avait été provoquée par l'affliction d'un couple confronté à la dégradation imminente d'un certain niveau de vie , mais était tout autant liée à la honte, à la crainte de perdre la face ». Bien que blindé, Jack est très remué et cette sinistre journée terminée, lorsqu'il finira par s'endormir sur son canapé, son sommeil sera ponctué d'images. Des images de Pa, son père décédé ainsi que de Tat son ami d'enfance qui a mal tourné, désormais gangster de Chinatown, Tat Louie, alias Lucky, viendront s'immiscer dans ses rêves.
La transition est trouvée et nous voilà avec Lucky, dailo – chef – du puissant gang de la Ghost Legion. Les temps changent et Lucky doit faire preuve de flexibilité et nouer des alliances secrètes afin de le protéger et lui permettre d'étendre son influence. À bord de sa Buick noire, et Lefty son chauffeur, nous filons dans les rues étroites et malfamées de Chinatown récupérer l'argent et les marchandises en échange de l'assurance de la protection par les Ghost.
Bientôt, Jack Yu, se retrouve lui aussi en plein coeur de Chinatown pour tenter d'aider des familles chinoises victimes de violences. Au vu de ses succès passés, il sera d'ailleurs rappelé par le capitaine de son ancienne circonscription la 0-5, une fusillade ayant eu lieu à Chinatown avec plusieurs victimes, près du centre de paris hippiques. du lourd, et lui seul, grâce à sa connaissance du quartier peut être en mesure d'élucider l'affaire.
Comme vous l'avez compris, c'est une véritable immersion dans Chinatown que nous offre Henry Chang. Si pour nous, Chinatown est synonyme de quartier animé et densément peuplé, attirant les gourmets et les touristes dans ses nombreux restaurants de spécialités chinoises, ici c'est l'envers du décor que l'écrivain nous dévoile, ses habitants vivant pour la plupart dans des immeubles délabrés, découpés en logements exigus. Mais c'est surtout un monde de clandestins avec des gens endettés et prêts à beaucoup de choses pour s'en sortir, où la prostitution sévit, les paris clandestins, truqués, des circuits de contrebande et dans lequel la guerre des gangs fait rage. Extrême violence et pauvreté se côtoient tout au long du polar.
Malgré des scènes horribles comme le supplice infligé à ce jeune livreur, j'ai été happée par la vie quotidienne de cette société multi culturelle que Henry Chang décrit si bien, et pour cause, entraînée dans cette atmosphère noire tellement bien retranscrite, obligée de me questionner sur le mystère de l'âme humaine.
J'ai été également attendrie par ce lien qui se tisse peu à peu entre Sai Go, dont la vie entière a été menée dans l'illégalité et Bo, cette femme, qui pour rembourser ses passeurs s'échine dans le travail. de beaux moments de poésie !
Je regrette cependant que les protagonistes et les gangs aient été si nombreux, surtout avec des patronymes asiatiques peu habituels pour nous, m'empêchant de savourer pleinement ce polar richement instructif sur ce fameux quartier de New-York qu'est Chinatown, où deux mondes cohabitent et se comprennent difficilement.
L'année du chien fait référence à l'année qui vient de s'achever. « L'année est caractérisée par le Yang masculin, par le conflit, la persévérance et la foi ».
« le chien est téméraire, charismatique, il croit en la justice, la loyauté et la fidélité », une phrase qui à elle seule, brosse un portrait complet de l'inspecteur Yu !
Encore un grand auteur que je découvre grâce à l'opération Club Sang de Bepolar et aux éditions Filature(s).

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Règlements de comptes à Chinatown

Les nuits sont agitées au coeur de Low Manhattan, depuis que de nouvelles filières d'immigrants issus de triades asiatiques y ont débarqué pour capter leur part du gâteau des trafics en tous genres. Rackets, braquages, intimidations, passages à tabacs et homicides à peine déguisés : la guerre des gangs fait rage, et le pouvoir des anciens maîtres de Chinatown vacille sous les coups tordus des Fukiénois. Les anciens parrains chinois ne sont plus tout jeunes, et leur pouvoir faiblit.

Ce quartier, Jack Yu le connaît mieux que n'importe quel flic de New-York city, et il résonne encore de ses succès passés au sein de la brigade de la 0-9. Officiant désormais plus au nord dans la 5e circonscription, il ne peut que constater l'impuissance des flics de Chinatown face à des gangs qu'ils ne connaissent pas, et une guerre qu'ils ne comprennent pas. Jusqu'à ce qu'on lui demande d'y retourner…

L'année du chien de Henry Chang – traduit par Marie Chivot-Buhler – est un polar d'ambiance et d'atmosphère qui sonne comme un cri d'amour de l'auteur à Chinatown, et un regard nostalgique sur une époque en train de disparaître. Celle où flics et chefs de gangs se combattaient en se respectant, selon un sens de la justice, de la loyauté et de la fidélité éprouvé, à l'image du Chien chinois dont on célèbre l'année en train de passer. Ça a son charme…

Mais ça ne suffit pas malheureusement pas à compenser une histoire trop faible et confuse, dont les repères sont difficiles à situer pour le lecteur peu habitué à trouver ses marques dans les noms asiatiques des gangs et de leurs protagonistes. Dommage, car le style lent et nostalgique n'était pas pour me déplaire.
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Merci à BePolar et aux éditions Filatures de m'avoir permis la lecture de ce bon polar.L'inspecteur Jack Yu a été récemment muté dans un nouveau commissariat pour s'éloigner un peu de Chinatown où il a grandi .Mais il ne peut s'empêcher d'y retourner pour enquêter sur les injustices que subit sa communauté et elles sont légion car derrière l'attrait touristique du quartier se cachent la misère ,les trafics ,les rackets et la prostitution .Au péril de sa vie ,il va lutter contre ceux qui gangrènent son quartier et s'attaquent aux plus faibles .Un bon polar où l'on découvre un Chinatown moins idyllique qu'il n'y parait.
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Le polar L'année du chien de Henry Chang, publié aux éditions Filature(s) en 2021, est, me concernant, une découverte plus que positive, puisque je n'ai jamais lu de roman de cet auteur.
Ce roman est le deuxième tome de la série de polars que Henry Chang a débuté par un premier tome intitulé Chinatown Beat publié également aux éditions Filature(s) en 2020.
Dans ce polar, Henry Chang rend, en premier lieu, un hommage émouvant à sa mère qui a quitté un pays frappé par la guerre pour un pays où sa famille aura un avenir meilleur. Elle a élu domicile, les États-Unis, et plus précisément, le célèbre quartier Chinatown, à New-York où son fils, l'auteur lui-même, vit toujours.

Pour en venir concrètement au roman, le héros principal, Jack Yu, est un officier de police New-Yorkais. Appelé en renfort à la neuvième circonscription du NYPD, il ne sera pas au bout de ses surprises puisque cette circonscription n'est pas de tout repos. En effet, Jack Yu va être confronté à un suicide-homicide d'une famille chinoise entière criblée de dettes. Bien que les suicides soient fréquents, Jack Yu sera particulièrement attristé et touché de ce drame familial, puisque ce sont des personnes asiatiques, minorité aux États-Unis. Ce drame engendrera une remontée de souvenirs traumatisants pour Jack Yu à commencer par le décès de son père et du destin de son ami d'enfance, Tat Louie surnommé Lucky, devenu gangster à Chinatown.

Loin de son célèbre côté touristique, Chinatown a aussi son côté sombre. Dans ce quartier, Jack Yu y mettra les pieds afin d'aider plusieurs familles chinoises des violences qu'elles subissent au quotidien. Ce ne sera pas tout, puisque la circonscription pour laquelle il travaillait le rappellera du fait d'une fusillade survenue à Chinatown avec de nombreuses victimes au compteur. Connaissant parfaitement le quartier, c'est-à-dire tant son côté touristique et culinaire que son côté noir avec les gangs et logements délabrés, ils ne peuvent que compter sur lui. En effet, comme on a pu le voir depuis le début du roman, Henry Chang nous fait visiter Chinatown coin par coin, rue par rue et ses aspects particuliers.
Tel qu'on peut le deviner, Henry Chang privilégie le côté sombre et atroce de Chinatown avec divers crimes et personnages tels que les gangs, la prostitution, la pauvreté et la violence réguliers. Henry Chang les mettra en oeuvre tut au long du roman.
Toutefois, malgré des scènes de violences plus ou moins atroces, on retrouve parfaitement à travers le polar la diversité culturelle qu'il y a d'un quartier à l'autre, d'un pays à l'autre.

Enfin, pour terminer sur une opinion personnelle, j'ai apprécié la fluidité de l'histoire et de l'écriture où l'on ne passe pas d'un point A à un point D, par exemple. On ne se perd pas au fil de la lecture. Les chapitres sont également courts, ce qui est appréciable. Ce qui est également appréciable, c'est la parfaite transition entre l'année du chien et l'année suivante étant celle du cochon.
Cependant, petit bémol, je m'attendais à une intrigue sur un seul crime qui se serait résolu tout au long du roman et à quelques personnages, mais on peut dire que ce petit bémol n'est pas sans conséquence, puisque j'ai apprécié le roman en son intégralité. Aussi, même si le roman est un deuxième tome, sa lecture est indépendante du premier, étant donné que les histoires ne se suivent pas d'un tome à l'autre. Il me tarde de découvrir le premier tome ! Aux fans de polars, foncez, ce roman vaut le coup !
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Bien que je sois très éclectique dans mes lectures, mais je ne me suis jamais intéressée à la littérature ni à la culture chinoise. Quoi de mieux qu'un polar pour commencer ! 
Nous accompagnons Jack Yu officier de police d'origine asiatique, récemment promu à l'unité 0-9 de NYPC, ses journées ne sont pas de tout repos, plusieurs petites enquêtes se suivent. Une immersion totale dans chinatown mais pas celle qu'on imagine colorée, bruillante, festive, bondée de touristes... non! Plutôt dans l'autre face noire de la ville, la face cachée, hideuse, celle des crimes, des gangs, des triades, de l'escroquerie, du trafic humain..
Une ville que l'officier connait par coeur, où il devra résoudre une série d'investigations :
Un suicide familial, une fusillade entre gang, un meurtre raciste...
Plusieurs personnage, des noms asiatiques un peu difficiles à mémoriser, des lieus qui ne me sont pas familiers, je me suis un peu perdue dans tout ça. Une lecture qui demande de la concentration pour ne pas perdre le fil des personnages et leurs histoires mais qui reste quand même assez plaisante, j'ai eu l'impression de suivre une série télévisée d'un flic chinoix menant des enquêtes par ci, par là. Rien de bien profond, ni de très recherché, rien qui puisse triturer nos méninges à résoudre les crimes.
Je ne le vois pas comme un thriller mais plutôt comme un cri du coeur, un cri de nostalgie de l'auteur envers sa communauté, un cri dénonçant une population au sein d'une amerique qui reste raciste.
J'ai lu que cette série polar de Henry Chang est en cours d'adaptation pour la télévision, je suivrai bien la série mais je ne lirai pas les prochains tomes.

Polar reçu et lu dans le cadre de l'opération club sang de bepolar en association avec les éditions filatures que je remercie.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Au début, il considérait qu’il ne faisait rien de mal. Il gagnait juste sa vie en prenant des paris. En permettant aux hindaai chinois, aux frères, de nourrir leurs rêves. Les Chinois étaient superstitieux et adoraient parier. Qui étaient les victimes dans tout ça ? Les familles ou les associations qui réglaient en général les problèmes qui survenaient.
Désormais, une douzaine d’années plus tard, sous le coup d’une maladie qui allait lui être fatale, il voyait enfin tout ça pour ce que c’était vraiment.
Une vie menée dans l’illégalité, une vie de péchés imprudents, à titiller le dragon de la chance. Le dragon le dévorait à présent de l’intérieur. Tout faisait partie du même mal. Il participait à la circulation d’argent sale. Celui-là même qui finançait les passeurs d’immigrants clandestins, qui alimentait l’esclavage, la prostitution. Jusqu’à finalement retourner dans les banques, un cercle vicieux sans fin.
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La femme, la quarantaine, était nerveuse, tandis que l’homme, probablement du même âge même s’il en paraissait davantage, essayait de garder son sang-froid ; tous deux avaient les traits tirés par la fatigue. Jack devinait à quel point les longues heures de labeur les avaient usés, des années qu’ils ne récupéreraient jamais, une génération de sacrifices pour réaliser leur petite part de rêve américain, le Gum San, ou rêve de la Montagne dorée.
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Bo avait une dette envers ses passeurs, les « têtes de serpent », comme les milliers de gens qui concluaient des accords à trente mille dollars avec des trafiquants chinois pour venir en Amérique. Le marché incluait des faux passeports, des documents frauduleux et parfois la promesse d’un travail. La famille de ces immigrés clandestins, restée en Chine, servait de garantie humaine en cas de non-respect du contrat.
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Ngai jai dor gai, ironisa Jack- les petits sont sournois. Les Chinois disent que les petits sont plus intelligents parce que leur cerveau est plus proche du sol et qu’ils ont donc les pieds sur terre.
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Les fêtes de fin d’année lui inspiraient des sentiments contradictoires. C’était certes l’occasion de réjouissances, mais aussi une période très morose pour beaucoup de gens. La ville avait deux facettes – les riches et les pauvres, isolés psychologiquement les uns des autres si ce n’était physiquement.
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