Voilà un récit qui sent bon le dépaysement total puisque de l'Angleterre, nous irons en Inde, en compagnie de Holmes, Watson et de
Kipling, à la poursuite de mystérieux tueurs qui étranglent leurs victimes tels des Thugs.
Mes remontrances iront aux phylactères (les bulles) qui ne sont pas toujours reliés au bons personnages…
Un homme âgé, chauve à qui un autre homme âgé, mais chevelu, donne du "Watson" me fis penser que le pauvre docteur n'avait pas été avantagé dans la vieillesse et que, bizarrement, dans l'album précédent, il avait le même âge mais des cheveux…
Alors que je me demandais par quelle malédiction de l'Oréal Kérastase ou de Pétrole Hahn, Watson avait vu ses cheveux filer, je compris, quelques cases plus loin, que le phylactère n'avait pas été dirigé vers le bon personnage (voir illustration sur le blog).
Une autre grosse erreur, bien plus loin, a lieu entre Holmes et un frangin de maharadja : la couleur de la tenue du frère change en une seule case, passant du gris à du blanc, comme le déguisement de Holmes (mais en plus riche au point de vue "accessoires") ou alors, une fois de plus, on s'est embrouillé en plus dans les dialogues (voir illustration sur le blog) !
Autre petit détail énervant, c'est la petite crolle que le dessinateur rajoute au-dessus des têtes des personnages, lorsqu'ils semblent sous le coup d'une émotion. Un peu, ça va, mais trop, ça devient aussi lourd que les petites gouttelettes en auréole au-dessus des têtes, pour simuler l'étonnement (voir illustration sur le blog).
Mon dernier râlement sera pour les dessins, que je n'aime toujours pas (une histoire de goût) mais le problème n'est dans les dessins en général mais dans certains détails en particulier, dont les yeux et les dents, qui, parfois, font loucher les personnages ou leur donne un air débilitant (voir illustration sur le blog).
Anybref, malgré ces bémols qui ne devraient pas arriver dans une bédé (j'ai vu aussi une grosse faute d'accord), le reste est correct, même si on part un peu dans tous les sens.
On commence en 1857 au fort de Chandrapur, en Inde puis on passe en 1917, dans le Pas-De-Calais, en plein dans la Première Guerre Mondiale, avec Watson en médecin pour les militaires blessés avant de repartir en Inde, en 1889, aux travers des souvenirs de Watson et de l'enquête que Holmes mena là-bas, après l'avoir commencée en Angleterre, dans le Norfolk, tout de suite après avoir résolu l'affaire de la Ligue des Rouquins (vous avez le final dans la bédé).
Que votre passeport soit en règle, on voyagera dans le temps et dans l'espace. N'oubliez pas votre arme à feu, elle sera plus que nécessaire.
Il y avait du bon dans cette enquête, mais on en ressort avec la même impression que lorsqu'on a trop mangé : on est ballonné et incapable de se souvenir de tous les plats engloutis.
Ici, c'est la même chose… Entre les prémices de la révolte des Cipayes, Watson qui est à la guerre, qui repense à l'affaire, ce qui se déroule en Inde, le final de la Ligue des Rouquins, dont nous aurions pu nous passer, sauf à vouloir meubler…
Une fois arrivé à la dernière page de l'album, on doit réfléchir pour rassembler tout ce qu'on a lu et vu afin de se refaire le film de l'histoire, sans les détails parasites.
Ce n'est pas le pire, ce ne sera pas le meilleur, mais malgré tout, pas vraiment conquise par ce tome 3 qui donne l'impression que la série est en dent de scie depuis le début, avec des très bas, des plus haut, des bas… Et le tome 4, ça donnera quoi ?
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