Ce très court texte a opéré sa magie sur moi. Il n'a pas été sans me rappeler les épures de
Christian Bobin.
J'ai beaucoup aimé ce lien étroit, fondamental, que
François Cheng établi entre l'Être et l'être – la majuscule du divin, la minuscule de l'humain.
Mais qu'est-il donc cet être-unique qui nous échappe si facilement ?
Karl graf Dürckheim va fouiller dans le corps véritable de l'humain, cette essence, cette nature profonde qu'il appelle « être essentiel ». (1)
Le peintre et prêtre
Kim En Joong nous le désigne dans sa peinture.(2)
François Cheng, lui, est abasourdit, par la joie, cette joie que fait naître de manière inattendue, imprévisible la vision de l'oeuvre de
Kim En Joong. C'est cet éblouissement qu'il nous communique par ses mots.
Cette "irruption de l'infini dans notre finitude", est une conséquence de notre sensibilité incompréhensible au Beau.
Cette sensibilité inutile à la phylogénie, inutile à la vie, que
Patrick Lucisine, que je cite sans fausse modestie, considère comme sacrée. (3)
La joie, la joie fondamentale, est une extase humble, une illumination discrète, la compréhension diffuse du Verbe. Il faut avoir humilité pour l'admettre.
(1) bibliographie complète de Karl graf Dürckheim et de
Jacques Castermane.
(2) https://www.kimenjoong.com/categorie-produit/tableaux/
(3) «
Baisser la garde »
Patrick Lucisine