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Kyungran Choi (Traducteur)Pierre Bisiou (Traducteur)
EAN : 9782221272923
288 pages
Robert Laffont (19/10/2023)
2.39/5   22 notes
Résumé :
Par l’autrice de Kim Jiyoung, née en 1982, le roman coréen phénomène.

Dans une ville-État appelée Town, une femme est retrouvée morte dans une voiture abandonnée. Immédiatement, la police oriente ses recherches vers la résidence Saha.
Town est la ville la plus riche du monde. Foncièrement inégalitaire, elle est divisée entre riches et pauvres. Les plus démunis, dépourvus de tous droits, vivent dans la résidence Saha, occupant des logements san... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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L'autrice nous fait pénétrer avec minutie dans le monde tentaculaire d'une entreprise qui devient une Cité-Etat, Town. Un monde autoritaire qui divise sa population en habitant ou non habitant. une coupure nette, où chacun a une place bien définie pour le profit de cette pieuvre.
La résidence Saha est le seul lieu d'accueil pour les parias de cette société. Nous suivons l'histoire souvent douloureuse de ces résidents qui bien gré malgré résistent à leur manière. le contraste entre les deux communautés, l'une est disciplinaire dictée par autant de règles au profit d'un groupe obscur; l'autre est chaotique, désespérée, mais toujours solidaire, où priment la solidarité et le partage.
Une dystopie qui semble si proche de notre réalité, une écriture froide et clinique, un choix assumé par l'autrice, pas de pathos dans ce roman ni pour les démunis, on reste assez décontenancé par cette façon de narrer mais après tout c'est peut-être l'effet recherché de l'autrice.
Je remercie bien entendu Babelio et les éditions robert Lafont de m'avoir permis de découvrir cette autrice qui a le mérite ne pas laisser indifférent ses lecteurs que l'on apprécie ou non son style.
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La quatrième de couverture vante un roman dystopique où les personnages d'une résidence évoluent dans une société ultra inégalitaire et où les problématiques sociales et sociétales ressemblent à s'y méprendre à la nôtre, et c'est dans cet environnement que le personnage principal part en quête de vérité.

C'était très prometteur, et la comparaison avec Squid Game avait de quoi intriguer, mais cela aura été une lecture poussive pour moi. Traitements thématiques trop superficiels, personnages très plats (je n'ai pu n'y m'y attacher ni m'identifier à leurs préoccupations), construction narrative brouillonne, intrigue décousue parsemée de quelques clichés et lieux communs prémâchés, rythme très lent ponctués de dialogues insipides.

Bref, c'est un roman qui ne restera pas gravé dans ma mémoire et je ne pense pas relire cette auteure, son précédent roman m'ayant laissée de marbre.

Il s'inscrira dans les rencontres qui ne se sont pas faites, malheureusement car j'avais beaucoup d'attentes pour cette lecture.

Je remercie Babelio et les éditions Robert Laffont pour ce partenariat Masse Critique.
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Après avoir adoré le premier roman de l'autrice, je n'ai pas pu résister et j'ai plongé dès sa réception dans ce roman. Il n'a rien à voir avec le premier, et je pense qu'il ne vaut mieux pas le juger selon ce dernier !

Pour commencer, je dois dire que l'autrice aborde un thème intéressant (surtout au regard de l'actualité du moment) sur les conséquences sur les plus fragiles d'une politique très autoritaire. J'ai trouvé le thème très pertinent et m'a donné encore plus envie de le lire.

Les habitants de Saha sont ceux le plus fragiles, les plus résignés qui ne se plaignent pas et tentent de vivre tant bien que mal cette situation. L'intrigue est construite d'une façon originale, autour de plusieurs personnages, avec un principal qui est conducteur tout au long du roman. C'est plutôt facile à suivre, même si parfois la chronologie à tendance à changer (cela est bien mentionné dans le titre du chapitre) mais c'est à prendre en compte pour celles et ceux qui rencontreraient des difficultés avec les intrigues avec de multiples personnages. Néanmoins, il est intéressant aussi d'avoir ce genre de portraits dans ce genre littéraire dystopique. On peut y croiser différents âges, divers profils et parcours de vie.
C'est un livre qui est à la fois agréable à lire pour l'univers et qui demande en revanche de la concentration durant sa lecture.

Cette indignation sur laquelle je pensais que l'autrice appuierait bien plus, j'avoue que je m'attendais à la ressentir plus forte et finalement, tout reste calme, trop calme à mon goût alors que l'univers de l'autrice a les ingrédients à mon sens pour une portée plus grande. Je m'attendais aussi à peut-être plus de rebondissement, de force de la part du récit.
La fin du roman m'a déçu, je dois aussi le préciser, c'était trop long à mon goût et se termine d'une façon que j'ai trouvé un peu maladroite…
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Bâtiments insalubres, commodités défectueuses et cours en ruine ; la résidence Saha est loin du Camping Paradis. Situé en bordure extérieure d'une ville-usine-état devenue la propriété d'un grand groupe industriel, cet havre de précarité abrite une population pauvre corvéable à merci. Une masse laborieuse à laquelle ce système offre aucune perspective d'évolution sociale, se garantissant une réserve de salariés non qualifiés à portée de main. C'est donc depuis l'intérieur de cette prison à ciel ouvert que l'auteure coréenne Cho Nam-joo déroule son récit.
Vendu comme un thriller par sa quatrième de couverture et son premier chapitre, Résidence Saha se révèle finalement être un polyptyque dont chaque volet, porté par un personnage différent, compose le portrait de cette société dystopique. La structure chorale comme moyen d'embrasser l'ensemble des facettes d'un environnement social est un choix qui, sur le papier, est extrêmement pertinent et particulièrement intéressant pour peu que l'auteur se donne les moyens de ses ambitions. Hélas, Cho Nam-joo échoue totalement à en tirer profit, traçant des embryons d'intrigues sans grand intérêt – quand elles ne sont pas absurdes - et auxquelles aucune conclusion satisfaisante n'est apportée. Un choix qui, par conséquent, atrophie l'intrigue « principale » (le meurtre d'une pédiatre et les pseudo recherches menées par la soeur du principal suspect) au point de la rendre insignifiante. Dès lors, il devient difficile pour le lecteur de se sentir intimement concerné par la fin du roman et son "twist".
A l'issue de la lecture, la sensation d'un travail bâclé domine, que renforce une écriture maladroite et lourde. Mais peut-être est-ce la qualité de la traduction qui est à mettre ici en cause…

Bref, une perte de temps.
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J'aime beaucoup la littérature coréenne et je suis toujours friande de découvrir de nouveaux romans et encore plus de retrouver des auteurs appréciés. En 2020, j'ai adoré lire Kim Jiyoung, née en 1982. Dévoré en un après-midi, ce roman est un témoignage fort sur la condition de la femme dans la société patriarcale coréenne. Si Résidence Saha s'éloigne de son genre puisqu'il s'agit d'un récit dyspotique, l'autrice s'intéresse encore au sort des minorités, ici les plus démunies.

En lisant la quatrième de couverture et le premier chapitre, je m'attendais à un thriller avec un univers dystopique comme décor. Ce n'est cependant pas du tout le cas. L'intrigue supposée principale - tout comme les protagonistes cités - ne le sont pas vraiment. Ce roman est en réalité un récit choral où plusieurs habitants de la résidence Saha prennent la parole. L'époque du récit change aussi avec quelques chapitres se passant des années auparavant. Tous les chapitres concordent à illustrer la vie des habitants de cet immeuble décrépi et à découvrir la vérité sur Town.

Town est une ville-état fondée par une entreprise. Si la ville est très riche et très puissante, le régime en place est totalitaire. Les habitants sont classés et seuls les plus aisés vivent à l'intérieur de la ville. Les plus démunis ne sont même pas considérés comme des personnes et n'ont accès à rien. Ils vivent en marge de la société et survivent difficilement. le contraste entre les deux communautés est saisissant. La première est régie par des règles et semble très lointaine tandis que l'autre est chaotique mais solidaire.

J'ai apprécié de découvrir cette dystopie et le discours sur le clivage de cette société faisant écho à la nôtre est intéressant. le récit est cependant très décousu, avec beaucoup de personnages et d'intrigues, et la conclusion trop abrupte.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ils disent qu'ils ne savent pas. Qu'ils débutent dans le métier, qu'ils exécutent les tâches que leur ordonnent de faire leurs supérieurs, qu'ils ne font que rédiger des rapports avec les données recueillies, qu'il ne leur appartient pas d'établir des diagnostics et encore moins d'en tirer quelque décision que ce soit. Tous, ils répètent la même rengaine, comme s'ils l'avaient apprise par cœur. Ils ne lâchent pas non plus le nom de leurs supérieurs. Mamie Fleur n'a d'autre choix que de se plier à leurs procédures.
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