Plus qu'une invitation à un simple voyage en Ethiopie, ce document nous fait promener à travers l'histoire et les religions, traversant les différents peuples et espaces géographiques aussi nombreux que rares qui composent ce pays. Très intéressant et unique en son genre.
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Le tedj est un vin de miel. Faites bouillir un litre d'eau et laissez refroidir. Dans une cruche, versez 1/4 de litre de miel et ajoutez 1/4 de l'eau tiède. Remuez. Lorsque le mélange est homogène, versez le reste de l'eau. Recouvrez la cruche d'un torchon et placez-la dans un endroit chaud (15 à 25°). Laissez reposer le mélange de trois à sept jours et remuez régulièrement avec une spatule en bois. Quand une écume apparaît à la surface, filtrez. Les éthiopiens ajoutent quelques feuilles d'un arbuste nommé guécho qui active la fermentation et donne du ton à la liqueur. Vous n'en avez pas, ce n'est pas grave. Versez ensuite le tedj dans une carafe et laissez reposer deux à quatre semaines. Du gaz de fermentation est produit. Il faut ouvrir chaque jour. Quand il n'y a plus de bulle, la fermentation est terminée. C'est prêt...
Les textes antiques empruntèrent au mythe de Phaéton le nom qui fut donné aux peuples qui vivaient au sud de l'Egypte et dont la peau avait noirci suite au cataclysme provoqué par le fils d'Hélios. La face des Ethiopiens était tout bonnement carbonisée (du grec aitho, brûler, et ôps, visage).
On aime une ville parce que l'on y vit pas. Pour qu'elle vous colle à la peau, il faut y passer, pas y vivre. Et ce n'est pas seulement parce que l'homme croit toujours qu'il serait plus heureux ailleurs, mais parce que celui qui passe peut se permettre le luxe de l'intensité: être, pendant quelques heures, comme une éponge, à l'affût de la moindre image, de la moindre odeur, de la moindre sensation, dans cet état où sont les amoureux, prêts à faire une vie d'un éclair. Là où l'on travaille, on marche la tête basse, l'esprit encombré et le coeur fermé.
Loin de ses repères, le voyageur devient une personne différente, souvent plus ouverte, plus autonome. C'est bien connu, le voyage forme la jeunesse; il préserve aussi de la vieillesse. Voyager permet souvent de se révéler à soi-même.
- L'essence du monde est la lumière. C'est d'elle que vient toute chose. Les plantes qui sont venues avant les animaux et avant les humains se nourrissent de lumière. Les animaux qui mangent des plantes contiennent du sang. Leur sang se nourrit des plantes qui ont consommé la lumière. Les herbivores sont donc moins purs que les plantes et les carnivores sont logiquement plus impurs encore. Nous, les Konsos, avant de consommer sa viande, nous devons vider l'herbivore de son sang pour que sa chair retrouve la pureté des plantes qu'il avait ingérées. Voilà un peu pourquoi tu as vu ces os dans le chaume de ma cuisine.
Voilà peut-être le mythe fondateur de la viande kasher et de la viande halaL...