Un peu déçue par ma lecture, qui commençait pourtant bien, et qui me semblait prometteuse.
La couverture absolument sublime nous dévoile déjà la forme de ce récit, qui oscille entre
le monde de Lléna, et la réalité telle qu'on la connait. Si l'idée de suivre
Fabien Clavel dans sa vie d'écrivain, qui invente
le monde de Lléna me séduisait, j'ai toutefois été ennuyé par différents aspects.
J'ai beaucoup ri face à la jalousie de l'auteur face à
Fabrice Colin (mais est-ce qu'un jeune lecteur verra vraiment qui est
Fabrice Colin ?!), mais ça devient vite redondant et lassant. Pire, l'idée que "le grand méchant" aura un nom impossible, formé par l'anagramme de
Fabrice Colin, pour moi c'était too much. Mais j'admets être une allergique des anagrammes.
J'ai aimé que l'on puisse lire en parallèle le récit et sa construction, mais je suis restée hermétique au détachement très second degrés qu'il insufflait à son récit : "On va balancer des clichés de fantasy pour faire de la fantasy, et basta". J'attendais sans doute un point de vue plus sérieux sur le travail d'écriture.
Vers la fin de l'ouvrage, une petite tension dramatique a réussi à m'emporter, et je crois que c'est seulement là que je me suis dit que le récit devenait enfin aussi audacieux qu'il semblait le promettre... Mais bof. le combat final est génial, quoi que trop court, et arrivant trop tard.
Et on termine sur une dernière pirouette second degrés qui m'a laissé froide.
Je ne me suis pas spécialement attachée aux personnages non plus, bien que la religion de ce pays et ses prêtes m'ont semblé une très bonne trouvaille.
De plus, j'ai été assez déçue par l'écriture trop simple, avec une abondance de "avoir" et "être" qui rendait le tout assez faible.
Bref, cette lecture fut une déception, d'une part parce que j'avais des attentes différentes (et que je n'ai ni second degrés, ni tolérance pour les anagrammes), d'autres part parce que le topo me semblait prometteur et audacieux, et que pour moi ça a fait plouf. Dommage !