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Philippe Paringaux (Traducteur)
EAN : 9782020541381
400 pages
Seuil (15/10/2002)
4.42/5   6 notes
Résumé :
De part son format et son allure, le présent ouvrage semble être destiné à terminer sa course dans une bibliothèque 100 % bobo, entre Intérieurs de Toscane et une luxuriante monographie consacrée à Mario Giacomelliou à L'Underground… Imaginer que le mouvement punk. finirait en effet de la sorte a des chances de faire "pogoter" une dernière fois Sid Vicious dans sa tombe. Pourtant, ce bel objet britannique signé Stephen Colegrave et Chris Sullivan vaut bien plus q... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Punk.
Traduction : Philippe Paringaux

ISBN : 9782021012941


Le livre de Colegrave et Sullivan vient en quelque sorte compléter "Please Kill Me." (Lui non plus n'est pas précisément donné mais, là encore, vous pourrez vous le procurer de manière avantageuse sur l'un ou l'autre site marchand.) En plus, sur le plan iconographique, c'est une véritable splendeur : il déborde littéralement de photos, en noir et blanc mais aussi en couleurs, dont la majorité sont vraiment superbes. Pour le texte, il se présente un peu comme celui de "Please Kill Me" avec cette différence que le lettrage est plus petit et par conséquent moins pratique pour les myopes et les personnes ayant des troubles visuels. Chaque chapitre est précédé d'une introduction rédigée par les auteurs.

Si ceux-ci commencent bien par le commencement, à savoir les Etats-Unis et la Factory, ils traversent carrément l'Atlantique au beau milieu de l'ouvrage pour rejoindre la Grande-Bretagne. Car "Punk. Hors Limites" s'intéresse surtout à la variante anglaise du punk, avec l'entrée en scène de Malcolm McLaren et de sa femme, la créatrice de mode Vivienne Westwood. L'impact de ce qui, au départ, n'était qu'un genre musical parmi d'autres sur les autres aspects de la culture est ici observé quasi à la loupe avec de très, très gros plans sur la patrie de Sa Très Gracieuse Majesté - et ses groupes.

Autant "Please Kill Me" s'attache à l'Histoire du punk en elle-même, Histoire dominée par les Etats-Unis, autant "Punk. Hors Limites" se focalise sur la face britannique du mouvement. le punk perd ici en jouissance et en folie ce qu'il gagne en protestation sociale de la part d'une génération qui, très bientôt, devra se coucher devant les exigences de Mrs Thatcher. Il se durcit et, pour certains groupes, on peut même dire qu'il s'intellectualise. (Notons cependant au passage que l'influence littéraire vient là encore des USA avec Burroughs et Ginsberg qui se reconnaissent tous deux - ou croient le faire, en tous cas - dans le punk.) Il commence hélas ! aussi à perdre un peu de son âme et à s'acheminer vers son déclin : l'éclatement des "Sex Pistols" sonne le glas du punk anglais.

Nous le répétons, les deux ouvrages sont parfaitement complémentaires et, à notre sens, tout à fait indispensables aux amateurs. L'un et l'autre, dans un style et par des moyens différents, apportent énormément au curieux comme à l'aficionado. le plus de "Punk. Hors Limites" est la part qu'il accorde aux mouvements et aux groupes qui sont nés du punk, comme le two-tone de "Madness" par exemple. Ces livres n'ont pas pour autant prétention à l'exhaustivité mais ils constituent un support de très grande qualité par exemple pour une exploration strictement musicale du punk. A lire, donc et sans modération - punk oblige. ;o)
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Livre grand format (32 x 29) de référence autant pour le fond que la forme, très fidèle à l'esprit d'origine. Les Sex Pistols, le Bromley contingent (Siouxsie et cie) et la boutique SEX occupent une place prépondérante mais les pionniers américains (Factory, Ramones, NY Dolls…) sont bien couverts. La collection de photos est magnifique et la direction artistique, impeccable. Et pour une fois, la couverture de l'édition française est plus jolie que celle de l'édition anglaise. L'édition française est aussi reliée.
Lien : https://alaincliche.wordpres..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[...] ... Tout le monde a pris le train en marche, mais personne n'a compris. - Paul Cook

L'idée n'était pas de cracher, de pogoter et d'avoir l'air d'un crétin. L'idée était de faire du bon rock'n roll, d'avoir un look et de semer sa graine. - Tony James, bassiste de "Generation X."

Le punk n'était pas un mouvement destiné à se perpétuer. C'était un mouvement qui devait se haïr lui-même. En accord avec sa propre éthique, il devait devenir violent - afin de se suicider. Paul Durden - Ancien roadie aujourd'hui scénariste.

En devenant grand public, le punk a perdu l'enthousiasme naïf qui le guidait. Ce n'est pas arrivé du jour au lendemain, mais un glissement s'est opéré, c'est certain. A mesure que la violence devenait de plus en plus stupide et aveugle, nombre de punks de la première heure ont laissé tomber. - Nigel Wingrove - Fondateur de "Stains."

Le punk n'est pas devenu ce que j'aurais souhaité qu'il devienne. J'avais rêvé de quelque chose d'un peu plus intelligent. - Steve Walsh - Guitariste des "Flowers of Romance."

On ["Bazooka Joe"] est passés en première partie de "Sham 69". Le public était épouvantable, plein de skinheads. Un horrible punk en treillis acheté chez Laurence Corner [boutique de surplus de l'armée] n'a pas arrêté de me cracher dessus. J'ai eu envie de le tuer. Et puis il s'est penché sur moi pour essayer de jouer de ma basse. C'est à ce moment-là que j'ai senti que le punk pouvait bien ou mal tourner. A l'époque, les spectateurs étaient devenus vraiment violents - ils montaient sur scène et déclenchaient des bagarres. Tout était devenu plus dur et plus méchant : ça avait changé. - Chris Duffy - Ancien bassiste de "Bazooka Joe."

Pour moi, vers la fin 77, le punk avait cessé d'être cool. En ce qui me concernait, c'était terminé. Mais c'est aussi le moment où ceux qui étaient là depuis le début ont commercialement marché, où ils en ont retiré quelque chose. Des groupes comme "UK Sub" ou "Sham 69" n'ont fait qu'exploiter le filon. C'étaient vraiment des punks en deux dimensions, aussi peu cools qu'il est permis de l'être. - Mark Powell - Tailleur à Soho. ... [...]
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[...] Les Stooges étaient superbes. "I Wanna Be Your Dog" est devenue la chanson fétiche de la jeune génération. Les groupes qui auditionnaient un nouveau membre disaient tous qu'ils allaient jouer "I Wanna Be Your Dog." Ils tenaient pour acquis que tout le monde connaissait le morceau. La chanson possède un riff hypnotique qui se répète encore et encore, et les paroles sont tout simplement géniales. Je crois que, quand les "Sex Pistols" ont commencé, c'était le seul morceau qu'ils savaient jouer. - Danny Fields

On a inventé quelques instruments qu'on a essayés pendant notre premier concert. On avait un mixeur avec un petit peu d'eau à l'intérieur, on a mis un micro dedans et on l'a branché. On a laissé ça pendant un quart d'heure avant d'entrer en scène. Ca donnait un son génial, surtout à travers la sono pourrie. Et puis on a eu un washboard avec des micros de contact. Iggy mettait des chaussures de golf ... et traînait des pieds. - Ron Asheton des "Stooges" dans "Please Kill Me."

Si je n'avais pas fait de musique, j'aurais aimé être golfeur professionnel. - Iggy Pop - "Melody Maker" - 1973

(...)

Il y a des choses que j'ai oubliées. Je pouvais très facilement perdre conscience tout en continuant à déambuler. Je me réveillais avec des bosses sur le crâne, du sang sur ma chemise et du vert qui sortait de mon pénis. - Iggy Pop - The Guardian - 1996

On a organisé un concert à New-York, à la World's Fair de 1964, avec le "MC5", les "Stooges" et un autre groupe que j'avais fait aussi signer chez Elektra. La femme de l'organisateur a prétendu qu'Iggy était si choquant qu'elle avait fait une fausse couche pendant qu'il se produisait. Son mari a appelé partout en disant : "Méfiez-vous de ce groupe, les Stooges. Ils provoquent la mort des enfants avant leur naissance." Après ça, ils ont été blackboulés. Des années plus tard, la même chose est arrivée aux "Ramones" qui ont été vilipendés par association avec les "Sex Pistols". Tout le monde croyait que les "Sex Pistols" vomissaient sur les gens et plantaient des épingles de nourrice dans la reine, des trucs comme ça. Les "Ramones" ont été considérés comme un groupe américain similaire et jugés dangereux. Même chose pour les "Stooges" - personne n'y toucherait avant qu'ils deviennent populaires. - Danny Fields

- La musique me rend complètement dingue. Je ne sens plus la douleur et je ne réalise plus ce qui se passe autour de moi, et quand je plonge dans un océan de public, c'est à cause du feeling de la musique, de l'ambiance. - Iggy Pop - Rolling Stone - 1970 ... [...]
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- Allez, il vous reste dix secondes. Dites quelques chose de choquant.
- Sale putain de branleur.


Question posée par Bill Grundy, présentateur de l'émission "Today" programmée à l'heure du thé et regardée par des millions de téléspectateurs.
Réponse donnée par Steve Jones (guitariste Sex Pistols)
décembre 1976
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Les Sex Pistols sont à peu près aussi subtils qu'un fusil à canon scié.

Record Mirror 10/12/76
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