Le réveil des dieux

Livre complexe d'où une critique qui risque de partir dans tous les sens.
L'histoire se passe en 1888, c'est à dire 12 ans après l'invasion du Japon par l'armée anglaise (l'Empereur avait demandé l'aide des britanniques suite à une catastrophe climatique).
Le narrateur est un jeune garçon, Errol Steel (un britannique) qui vit au Japon. Attaqué par des Ninjas dans son collège, le jeune garçon parvient à s'échapper de justesse et c'est le début d'une série d'aventures incroyables. Son père qui est conseiller auprès de la cour impériale est arrêté et accusé de haute trahison. Il est condamné à mort. Dans le même temps la ville de Tokyo est menacée d'être dévastée par les eaux.
Errol n'a que trois jours pour sauver Tokyo et son père.
Errol est aidé par des personnages : Yoshi qui m'a beaucoup touchée, le funambule, une princesse...
Le texte est très poétique. le fantastique se mêle à l'histoire. Il s'agit de déjouer les plans de méchants pour la conquête du pouvoir y compris quand celle ci passe par la destruction d'une ville. On retrouve des éléments de la tradition japonaise, une part de magie (un château volant par exemple), des antimages et de rêve.
J'ai trouvé l'histoire assez complexe à suivre. Je me suis un peu perdue dans un tas de termes japonais (bon après je sais il ne faut pas lire une histoire qui se passe au japon si on ne veut pas de termes japonais !). Ensuite, j'ai été un peu déçue car d'après le titre j'imaginais que notre héros allait nous la jouer à la Percy Jackson avec des pouvoirs... En fait, il s'agit plus de politique, de complot que d'autres choses même si un dieu, l'esprit de Tokyo apparait à certains moments. Je ne suis pas spécialiste d'uchronie ni de littérature japonaise donc j'ai eu un peu de mal, pourtant j'aime bien cet auteur.
Lecture mitigée du coup.

Résumé-apéritif

20 mars 1888. 12 ans après l'invasion du Japon par l'armée anglaise. Errol Steel échappe de peu aux Ninjas venus l'assassiner dans la chambre qu'il occupe à Tokyo au collège Sugarawa. Au même moment, Henri, son père, un conseiller influent à la Cour impériale, est accusé de haute trahison, arrêté et jeté en prison en attendant son exécution. Dès lors, Errol dispose de trois jours pour sauver son père et lui éviter la mort.


Mon avis

Il n'y a pas à dire : Fabrice Colin s'y entend à merveille pour conter de grandes et magnifiques histoires au suspense haletant, aux personnages attachants et à l'écriture séduisante ! « le réveil des dieux » participe, sans la moindre contestation, de cette vigueur profonde et riche où l'auteur de « Projet oXatan » se jette de plus en plus souvent maintenant que le domaine français pour adolescents offre sa plus belle part aux textes de grande envergure.

Remarquablement rythmée en parties, chapitres et sous-chapitres, l'oeuvre ne laisse jamais son lecteur au repos : les évènements importants s'y succèdent d'une manière endiablée et, à chaque instant, la découverte, toujours plus approfondie, du héros et de la palette de personnages qui l'entourent offre constamment de nouvelles surprises. Ainsi, Errol, le narrateur-héros, est épatant à souhait : sa force de caractère, son charisme et sa quête existentielle lui procurent une dimension exceptionnelle. Mais il n'est pas le seul, loin s'en faut, à marquer le roman de son empreinte ! La princesse Aika, le funambule Ookajiro ou encore le sorcier Ikaru sont d'autres figures de proue d'un texte qui, à chaque page, étonne par sa richesse et sa puissance d'authenticité ! Bref, au pays de l'imaginaire « colinien », le lecteur est, une fois de plus, roi et c'est tant mieux !



Pour en savoir plus

COLIN Fabrice, "Le réveil des dieux", Hachette, 2006

A partir de 14 ans - 21,4 X 13,4 cm – 310 p. - roman de science-fiction historique et fantastique (sorcellerie)

ISBN 10 : 2-0120-0902-6

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Je m'attendais à un récit empreint de traditions japonaises et finalement, j'ai découvert qu'il s'agissait d'une uchronie. Je n'étais pas bien attentive car effectivement, en relisant la quatrième de couverture, je m'aperçois qu'il ait fait référence au fait que le Japon a été envahi par l'Empire britannique, lequel s'est doté d'Antémages, qui utilisent l'antélium, une substance découverte suite à une pluie de comètes et source d'énergie. le monde dans lequel on évolue est donc très moderne : on y voit des vapomotives, des dirigeables, des gratte-ciel, des jardins suspendus, des tramways aériens… Voilà pour le décor.
Quant à l'histoire, Errol se fait attaquer au sein de son collège par des Ninjas et apprend lors de sa fuite que son père a été emprisonné pour acte de trahison envers l'Empire. S'ensuit toute une série de péripéties afin de sauver son père d'une mort certaine et pendant lesquelles il fait la rencontre de Tosho Daigongen, l'âme de la ville, un Dieu vivant qui le charge d'une mission capitale : sauver Tokyo. Rien que ça. L'auteur part un peu dans tous les sens, fait vivre mille et une aventures à son héros, multiplie les dangers mais reste dans le vague, n'explique rien ou très rapidement. En fait, j'ai eu l'impression d'un méli-mélo d'éléments, une surenchère de faits et catastrophes en tout genre.
Le dénouement (et notamment l'identité d'un des grands méchants) est des plus prévisible mais bon, c'est un livre jeunesse et c'est souvent le cas en la matière donc ce n'est pas ce qui m'a le plus dérangé. C'est surtout ce flou qui m'a souvent fait décrocher. Si je n'ai pas abandonné c'est que malgré leur manque de profondeur, je me suis tout de même attachée aux personnages : Errol, Ookajiro, Tsukiko et Aika notamment.

C'est donc une petite déception, surtout que j'avais très envie de lire un livre de cet auteur, suite aux nombreux éloges lus sur les forums ou blogs littéraires. Visiblement, je n'ai pas choisi le meilleur ! Je retenterai donc…
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Déçue...
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